Opération
mort / Shigeru Mizuki ; traduit et adapté du
japonais par
Victoria-Tomoko Okada et Nathalie Bougon. - Paris :
Cornélius, 2008. - 366 p. :
ill. ; 24 cm. -
(Pierre, 25).
ISBN
978-2-915492-63-7
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Les
morts n'ont jamais pu raconter leur expérience de la guerre.
Moi, je le peux. Lorsque je dessine une bande dessinée sur
le
sujet, je sens la colère me submerger. Impossible de lutter.
Sans doute ce terrible sentiment est-il inspiré par les
âmes de tous ces hommes morts depuis longtemps.
☐ MIZUKI
Shigeru, Postface, p. 362 |
NOTE DE L'ÉDITEUR
: Fin 1943, une troupe de l'armée
impériale japonaise
débarque sur une île déserte de
Papouasie Nouvelle-Guinée. Les soldats font alors
l'apprentissage de la survie dans cette contrée d'apparence
paradisiaque. Un jour, l'ennemi bombarde l'île, puis y
débarque. Le combat des Japonais, que l'on ne saurait
qualifier
d'offensif ou défensif, mais certainement
d'héroïque, commence. Les rares survivants
succombent peu
à peu aux maladies, poussant le chef de la troupe
à
décider d'un suicide collectif « pour
sauver
dignement l'honneur de l'armée et de la
patrie ».
Dès lors le récit se focalise sur la mort
inéluctable de tous ces soldats, s'achevant sur l'assaut
désespéré du camp des ennemis,
suréquipés.
Opération Mort tient
une place capitale dans l'œuvre de Mizuki. Après NonNon-Bâ, il
nous plonge une nouvelle fois dans ses souvenirs et plus
particulièrement dans un pan méconnu de
l'Histoire, qu'il
raconte avec une étonnante
simplicité … et
une cruauté impitoyable.
❙ |
Mizuki
Shigeru est né le 8 mars 1922 à Sakai-Minato,
petite
ville côtière du sud-ouest du Japon. À
vingt-et-un
ans, il est enrôlé dans l'armée
impériale
japonaise et envoyé dans la jungle de
Nouvelle-Guinée,
où il va vivre un véritable cauchemar. Il perd
son bras
gauche dans un bombardement. Ce n'est qu'en 1957, après une
vie
déjà riche de souvenirs et de blessures, que
Mizuki
entame la carrière qui a fait de lui l'un des plus grands
raconteurs d'histoires de son pays. Fin connaisseur des yokaï
et
du surnaturel, il n'a eu de cesse depuis d'explorer les univers qui se
cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde
compréhension de l'âme humaine. |
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En
effet, nous n'étions plus très loin du
paradis …
☐ pp. 30-31
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Bandes dessinées
insulaires
En l'absence d'une sélection suffisamment
développée, la liste qui suit regroupe des
références dispersées sur l'ensemble
du
site. |
- Appollo et [Christophe] Gaultier, « La Désolation », Paris : Dargaud, 2021
- Bernard
Berger, « La
marche des crabes mous dans le désert »,
Nouméa : La Brousse en folie, 1990
- Bernard Berger, « Langages
», Nouméa :
La Brousse en folie, 1998
- Yves Budin, « Visions of
Basquiat », Bruxelles : Les Carnets du
dessert de lune, 2018
- Chanouga [Hubert Campigli], « Merry Men, Souvenirs d'une jeunesse écossaise » librement inspiré de The Merry Men de Robert Louis Stevenson, Genève : Paquet, 2022
- Florent Chavouet, « Manabé Shima », Arles : Philippe Picquier, 2010
- Guido Crepax, « Les voyages de Bianca »
d'après les voyages de Gulliver de J. Swift,
Grenoble : Glénat, 1983
- Jean-Claude Denis, « Toutes les
fleurs s'appellent Tiaré »,
Paris : Casterman, 2000
- Jean-Claude
Denis, « Luc
Leroi, plutôt plus tard »,
Paris : Futuropolis, 2016
- Bertrand Galic et Paul Echegoyen,
« Les
voyages de Gulliver, de Laputa au Japon »
librement adapté de Jonathan Swift, Paris, Toulon :
Soleil (Noctambule), 2020
- Simon Hureau, « Sermilik, là où naissent les glaces », Paris : Dargaud, 2022
- Edgar
P. Jacobs, « L'énigme
de l'Atlantide » (1957), Paris :
Dargaud, 1970
- Maximilien
Le Roy et Christophe Gaultier, « Gauguin :
loin de la route », Bruxelles :
Le Lombard, 2013
- Christophe
Lemoine et
Jean-Marie Woehrel, « L'île
au trésor » d'après
le roman de
Stevenson, Paris : Le Monde, Grenoble :
Glénat, 2017
- Li-An, « Gauguin : deux voyages
à Tahiti », Grenoble :
Vents d'ouest, 2010
- Franck
Manguin (scénario) et Cécile Becq (dessin),
« Ama : le souffle des femmes »,
Paris : Sarbacane, 2020
- Jessica
Oublié et Nicola Gobbi, « Tropiques
toxiques :
le scandale du chlordécone »,
Paris : Les Escales, Steinkis, 2020
- Anthony
Pastor, « La vallée du
diable », Paris : Casterman, 2017
- Christian
Perrissin et Matthieu Blanchin, « Le voyage du
commodore Anson », Paris : Futuropolis, 2020
- René Pétillon,
« L'enquête
corse », Paris : Albin Michel,
2000
- René Pétillon,
« Palmer
en Bretagne », Paris : Dargaud,
2013
- Stéphane Piatzszek et Jean-Denis
Pendanx, « Tsunami »,
Paris : Futuropolis, 2013
- Hugo Pratt, « Capitaine Cormorant »,
Grenoble : Jacques Glénat, 1980
- Troub's, « Le paradis … en
quelque sorte (90 jours à Bornéo) »,
Paris : Futuropolis, 2008
- Pascal Valty, « Ouessant Terrae
», Nogent-sur-Marne : La Valtynière, 2020
- Jean Villemin, « Percq-en-l'Île » avec Blaise Jamin et Martine Dubois, Paris : MazetoSquare, 2020
- Patrick Weber et Nicoby, « Sang de Sein »,
Grenoble : Vents d'Ouest, 2018
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mise-à-jour 2 novembre 2022 |
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