Percq-en-l'Île
/ texte et illustrations de Jean Villemin ; musique de Blaise
Jamin ; raconté par Martine Dubois. -
Paris :
MazetoSquare, 2020. - 31 p. : ill. ;
30 cm. + 1 CD audio. - (Mauvaises
graines).
ISBN 978-2-38028-016-6
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Conte écrit et
dessiné,
comme précisé en couverture,
“ Percq-en-l'île ” est
proche de la bande
dessinée — texte et illustrations participent dans
un
même mouvement à l'avancée du
récit en
ménageant l'attente d'un dénouement incertain.
L'île,
“ calme … comme le repos
éternel ” est le cadre
désiré de qui
souhaite terminer l'écriture d'un livre. Paix et solitude
accompagnent le temps qui passe ; le climat maussade
n'empêche pas l'arrivée du printemps.
Et quand tout
semble indiquer que rien ne pourrait arriver, sinon vague
après
vague, coup de vent après coup de vent, pluie
après
pluie, … Un braconnier puis des enfants s'accordent
à ne rien dire ; mais le silence est
bientôt rompu : à la
pointe extrême de l'île
“ là où il
n'y avait rien, était une chose apparue. Une forme
indéfinissable … ”.
Epave ? Baleine ? Vaisseau
fantôme ? La chose apparaît,
disparaît et reparaît sans jamais
dévoiler sa
nature. Dans l'île, tous s'agacent, deviennent
irritables, dorment mal ; les esprits s'électrisent.
C'est à l'arrivée de l'été
que se dissipent
les interrogations : “ ICEBERG,
murmuré et
crié, avait envahi tout l'espace des
dunes ”.
L'été passé, la chose
s'est résorbée et a
disparu, après avoir
éveillé l'intérêt de
scientifiques
— “ Quand ils sont partis, ce fut
un soulagement.
Il n'y avait plus rien, et ils n'avaient rien vu. Les enfants
étaient tristes. Les parents étaient sombres. Un
même manque vous réunissait, rien ne
s'exprimait ”.
Dans les contes raison et logique sont improbables, mais texte et
images peuvent concourir à en cerner les limites. Ici, les
glacis d'encre figurant les vagues, les contours indécis de
l'île ou l'étrange présence
de l'iceberg puis son énigmatique métamorphose,
lèvent un trouble qui fait écho à
celui qui stagne dans la conscience des témoins.
❙ |
Artiste
plasticien et réalisateur né en 1953, Jean
Villemin est
auteur-illustrateur d’ouvrages pour les enfants et
adolescents.
Son travail s’attache parfois à mettre en
évidence
des modifications anthropiques du climat.
Informations
complémentaires sur le site de la Maison des écrivains
et
de la littérature [en ligne] |
site internet de Jean Villemin |
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EXTRAIT |
Qui donc avait
parlé de Percq ?
Tu n'arrives plus à te souvenir qui, le premier, t'avait
parlé de l'île de Percq.
Il
était possible que ce fût dans un magazine. Un de
ces
guides pour touristes. Il était question du port, de la
nature
sauvage, de la lande et des dunes.
Tu avais songé ,
l'île de Percq ? C'est parfait ! Je pourrai
terminer
d'écrire mon livre au calme !
☐ pp. 223 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- «
L'île du bout du monde », Genestelle :
Éd. du Lampion, 2016
|
autres bandes
dessinées insulaires
En l'absence d'une sélection suffisamment
développée, la liste qui suit regroupe des
références dispersées sur l'ensemble
du
site. |
- Appollo et
[Christophe] Gaultier, « La
Désolation », Paris : Dargaud,
2021
- Bernard
Berger, « La
marche des crabes mous dans le désert »,
Nouméa : La Brousse en folie, 1990
- Bernard Berger, « Langages
», Nouméa
: La Brousse en folie, 1998
- Yves Budin, « Visions of
Basquiat », Bruxelles : Les Carnets du
dessert de lune, 2018
- Chanouga [Hubert Campigli], « Merry Men, Souvenirs d'une jeunesse écossaise » librement inspiré de The Merry Men de Robert Louis Stevenson, Genève : Paquet, 2022
- Florent Chavouet, « Manabé
Shima », Arles : Philippe
Picquier, 2010
- Guido Crepax, « Les
voyages de Bianca »
d'après les voyages de Gulliver de J. Swift,
Grenoble : Glénat, 1983
- Jean-Claude Denis, « Toutes
les
fleurs s'appellent Tiaré »,
Paris : Casterman, 2000
- Jean-Claude
Denis, « Luc
Leroi, plutôt plus tard »,
Paris : Futuropolis, 2016
- Bertrand Galic et Paul Echegoyen,
« Les
voyages de Gulliver, de Laputa au Japon »
librement adapté de Jonathan Swift, Paris, Toulon :
Soleil (Noctambule), 2020
- Simon
Hureau, « Sermilik, là où
naissent les glaces », Paris : Dargaud, 2022
- Edgar
P. Jacobs, « L'énigme
de l'Atlantide » (1957), Paris :
Dargaud, 1970
- Maximilien Le Roy et Christophe Gaultier,
« Gauguin
: loin de la route », Bruxelles :
Le Lombard, 2013
- Li-An, « Gauguin :
deux voyages
à Tahiti », Grenoble :
Vents d'ouest, 2010
- Franck
Manguin (scénario) et Cécile Becq (dessin),
« Ama : le souffle des
femmes »,
Paris : Sarbacane, 2020
- Mizuki Shigeru, « Opération
mort »,
Paris : Cornélius, 2008
- Jessica
Oublié et Nicola Gobbi, « Tropiques
toxiques :
le scandale du chlordécone »,
Paris : Les Escales, Steinkis, 2020
- Anthony
Pastor, « La vallée du
diable », Paris : Casterman, 2017
- Christian
Perrissin et Matthieu Blanchin, « Le voyage du
commodore Anson », Paris : Futuropolis, 2020
- René Pétillon,
« L'enquête
corse », Paris : Albin Michel,
2000
- René Pétillon,
« Palmer
en Bretagne », Paris : Dargaud,
2013
- Stéphane Piatzszek et Jean-Denis
Pendanx, « Tsunami »,
Paris : Futuropolis, 2013
- Hugo Pratt, « Capitaine
Cormorant »,
Grenoble : Jacques Glénat, 1980
- Troub's, « Le
paradis …
en quelque sorte (90 jours à Bornéo) »,
Paris : Futuropolis, 2008
- Pascal Valty, « Ouessant
Terrae
», Nogent-sur-Marne : La Valtynière, 2020
- Patrick Weber et Nicoby, « Sang
de Sein »,
Grenoble : Vents d'Ouest, 2018
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mise-à-jour : 2 novembre 2022 |
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