MISE-À-JOUR : 12 JANVIER 2022 |
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la musique comme lien
essentiel de partage |
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LETTRES
HAÏTIENNES
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Haiti’s Earthquake — the World’s Most Economically Devastating
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12
janvier 2010 — 12 janvier 2020 …
… dix
ans marqués par une suite de catastrophes d'origine
naturelle ou
humaine : ouragans, épidémie de
choléra
“ importée ”,
dépravation
politique, violence sociale, pauvreté croissante, gabegie de
l'aide internationale,
etc.
Soit,
pour l'observateur lointain, une nouvelle occasion d'exprimer l'espoir
fervent d'un changement positif et, dans l'attente d'un vent vraiment
nouveau, une occasion de plus pour rappeler quelques étapes
d'un
calvaire qui n'a que trop duré.
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HAÏTI ,
“ LA
VIE NOUS A QUITTÉS ”
Quand
le reste du monde — et la
France — fait
montre d'une glaciale indifférence, le peuple
d'Haïti
affronte une fois encore d'éprouvantes
difficultés
économiques, sociales et politiques. La
responsabilité
immédiate incombe au président Jovenel
Moïse (mal)
élu en 2016, mais “ encore soutenu par
des riches
familles haïtiennes, des bailleurs de fonds et
l'administration de
Donald Trump ”.
Depuis maintenant plusieurs mois le
pays est complètement bloqué (santé
publique,
éducation, justice, …) et subit
périodiquement de
violents mouvements insurrectionnels qui ajoutent à
l'insécurité causée par l'explosion de
la
délinquance — “ c'est
comme s'il n'y avait
plus d'espoir dans ce pays, la vie nous a
quittés ”.
Un long
reportage de Nicolas Bourcier (Le
Monde, 20
novembre 2019) met en lumière cette tragique
impasse et cite Lyonel
Trouillot : |
“ Ce
n'est pas une crise ordinaire que nous vivons, mais l'expression d'une
volonté générale pour un nouvel ordre
social.
C'est la fin de ce système
d'inégalités que
réclame la population. Les Moïse Jovenel, les
Michel
Martelly ont permis, par leur cupidité et leurs pratiques
répressives, de voir le système dans son
horreur ”.
Photo
— © Valérie Baeriswyl / AFP
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Sabine
Manigat
“ En
Haïti, le principal facteur de violence est l'absence
d'interlocuteur ”
☐
propos recueillis par Luc Cédelle
En
Haïti, une nouvelle révolte,
débutée en
août 2018, contre la corruption et le coût de la
vie, ne
cesse de s’accentuer. De nombreux morts sont à
déplorer, victimes de la police ou de bandes
armées. Le
pays est bloqué, l’Etat inexistant. Une issue
est-elle
concevable ?
Avant
de parler d’une issue, il faut mettre cette crise en
perspective
par rapport à l’éclatement du
système
politique, deux ans après l’élection,
en novembre
2016, du président Jovenel Moïse, au terme
d’un
scrutin plus ou moins régulier et avec une participation de
moins de 21 %. Ce pouvoir, qui a continué
d’appliquer les
mesures d’austérité prescrites par la
communauté internationale, est aux prises avec la
colère
de la population. Celle-ci s’est d’abord
déclenchée contre l’augmentation du
prix des
carburants, mais exprime aussi la frustration accumulée
depuis
des années et la conscience que les promesses
électorales
— sur la distribution d’eau,
l’électricité, les services de
santé, etc.
— ne seront pas tenues.
lire
la suite
…
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LYONEL
TROUILLOT :
« En Haïti, nous n'avons
pas la maîtrise de notre pays »
Libération,
23-24 janvier 2016
Six
ans après le violent séisme qui a
ravagé
Port-au-Prince, le poète et romancier haïtien
évoque
la situation catastrophique de son pays, alors que se
déroule ce
dimanche [24 janvier] le second tour de la présidentielle,
où un seul candidat, Jovenel Moïse, est en lice.
→ lire
l'article dans son intégralité.
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Il Y A CINQ
ANS …
QUELQUES SOURCES D'INFORMATION SUR L'AVANCEMENT DE
LA RECONSTRUCTION
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Il faut sauver le
Musée d'Art Haïtien du Collège
Saint-Pierre
Le
Nouvelliste, 20 janvier 2014
« Quatre
ans après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, un
devoir
de solidarité s'impose tant dans le secteur culturel
haïtien que dans le paysage financier et philanthropique pour
sauver le Musée d'Art haïtien du collège
Saint-Pierre, une des plus célèbres et rares
institutions
culturelles haïtiennes participant à la promotion
et
à la conservation de l'héritage artistique du
pays. Les
responsables sont à la recherche d'environ 250 000
dollars
américains pour rouvrir les portes du musée aux
artistes
et au grand public. »
→ lire l'article dans son intégralité
sur le site du Nouvelliste.
La Fondation Toussaint Louverture est en charge du
programme de recherche de fonds :
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Port-au-Prince :
le Palais National
Haitifeed.com - 12
janvier 2010, 21:52 |
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Il Y A QUATRE
ANS …
Le
12 janvier 2010, un tremblement de terre a ravagé
Port-au-Prince
et sa région, déstabilisé le pays,
causé
des centaines de milliers de morts, des millions de sans-abri,
ruiné des infrastuctures vitales pour la
population … Mais l'évènement
a
été suivi d'une impressionnante mobilisation
internationale et, très rapidement, des projets
internationaux
de recontruction et de développement ont
été
engagés.
Or, quatre ans plus tard, l'effet attendu de ces
promesses généreuses est très
en-deçà des perspectives les moins optimistes. Le
témoignage du cinéaste Raoul Peck (cf.
ci-dessous) rend
compte avec précision du gouffre qui s'est creusé
entre
prévisions et réalisations dont il expose et
analyse
lucidement les causes et les effets.
Si la communauté
internationale ne peut accompagner l'effort de
reconstruction d'un pays dont la superficie est inférieure
à 30 000 km2
et qui compte à peine plus de 10 millions
d'habitants, on
est en droit de s'interroger sur son aptitude à
répondre
efficacement aux innombrables défis que pose, chaque jour
avec
une intensité croissante, l'avenir d'un monde qui compte
aujourd'hui plus de 7 milliards d'habitants.
Un décalage
d'autant plus préoccupant qu'Haïti, à
défaut
de disposer de moyens financiers et techniques suffisants, peut compter
sur des compétences humaines
remarquables … Mais
peut-être est-ce pour avoir sous-estimé ces atouts
que
l'effort international n'a pas obtenu les résultats
escomptés.
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Raoul Peck
: ASSISTANCE MORTELLE
Arte, Mardi 16 Avril 2013, 20:50 heures
Le
12 janvier dernier, le troisième anniversaire du
séisme
qui a fait, en Haïti, 230 000 morts, 300 000
blessés et 1,5 million de sans-abri, a donné lieu
au
même bilan sévère que les
années
précédentes : reconstruction
à peine
entamée, marasme économique,
pérennisation de
campements de fortune et de nouveaux bidonvilles surpeuplés
à Port-au-Prince et alentour. C’est cet
échec que
le cinéaste haïtien Raoul Peck a
documenté deux
années durant, en braquant son regard sur l’aide
internationale, qui en est à ses yeux la première
responsable.
La diffusion du document est suivie, à
22:25 heures, d'un entretien avec Raoul Peck.
Informations complémentaires sur le site d'Arte.
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INTRANQU'ÎLLITÉS
La
revue des Passagers des vents
Le
premier numéro de cette revue en ligne est conçu
et
édité par les promoteurs de la
résidence
artistique et littéraire Les Passagers des Vents, sous
l'impulsion de James Noël et Pascale Monin.
- L’association
Passagers
des Vents
anime un carrefour artistique et culturel en plein cœur
d’Haïti (dans la ville de Port-Salut), où
se
côtoient écrivains et artistes, toutes disciplines
confondues, de l’intérieur comme de
l’extérieur.
- Au sommaire
du numéro 1 (2012) de la revue Intranqu'îllités,
un
hommage à Jacques Stephen Alexis et une pléiade
de
contributeurs originaires d'Haïti (Dominique Batraville,
Georges
Castera, Louis-Philippe Dalembert, Frankétienne, Gary Klang,
Emmelie Prophète, Rodney Saint-Eloi, Lyonnel Trouillot,
…) ou d'ailleurs (Patrick Chamoiseau, Ananda Devi, Ernest
Pépin, …).
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PORT-AU-PRINCE,
12 JANVIER 2012 — LEURS MOTS POUR MÉMOIRE
émission
produite par Valérie Marin La
Meslée et réalisée par Thomas Dutter
France
Culture, Jeudi 12 Janvier 2012, 23:00-24:00 heures
Deux
ans après le tremblement de terre qui a
dévasté
Haïti et particulièrement sa capitale, les voix
tremblent
encore quand elles parlent d'une ville qui recommence pourtant
à
vivre dans une apparente
« normalité ».
Alors
que nous parcourions la capitale haïtienne en compagnie
d'écrivains et créateurs pour la série
des Villes-mondes
consacrée à Port-au-Prince, la
présence encore si
manifeste de la dévastation tout autour, et
à
l'intérieur de chacun a donné naissance
à ce
documentaire.
Nous y entendrons des extraits de quelques-unes
des œuvres que cette catastrophe leur a
inspirée,
entrelacés avec les appels, témoignages, et
confidences.
Chacun à sa façon, a pris en
charge, qu'il ait
été sur place le 12 janvier 2010 ou loin de son
île
natale, ce drame collectif.
Cette émission,
dédiée aux disparus, se veut un moment de partage
avec
ceux qui vivent toujours dans des conditions tragiques, entre
la
tristesse et l'espérance, la colère
et la tendresse,
la douleur et la confiance, et un hommage au courage du
peuple
haïtien à se réinventer au jour le jour.
Informations complémentaires sur le site de France Culture.
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ÉTONNANTS VOYAGEURS
RETOUR
EN HAÏTI
- prochaine
édition : 1-4 février 2012
(Port-au-Prince)
- site
internet
La
seconde édition du Festival Étonnants Voyageurs
en Haïti devait
s'ouvrir à Port-au-Prince le 14 janvier 2010 ; ce
beau rendez-vous n'a
pu se tenir après la catastrophe survenue deux jours plus
tôt. Mais,
sous l'impulsion de Dany Laferrière et Lyonel Trouillot,
l'initiative
est aujourd'hui relancée : la manifestation, qui se
tiendra du 1er
au 4 février 2012, mettra en lumière la
vitalité
de la littérature haïtienne et rendra un hommage
particulier au poète Georges
Castera.
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VILLES-MONDES
: PORT-AU-PRINCE
documentaire de Valérie Marin La Meslée
France Culture, Dimanche 18 Décembre 2011, 14:00-16:00 heures
Le
monde a vu Port-au-Prince s’écrouler le 12 janvier
2010. Deux ans plus
tard, la vie a repris sous le signe de la débrouillardise,
entre les
cicatrices béantes du séisme.
Au départ de Delmas, immense
excroissance de la mégapole, Valérie Marin La
Meslée propose un
parcours en compagnie de Dany Laferrière ; durant
deux heures, la
parole y est donnée aux écrivains, aux artistes,
à ceux qui font vivre
la culture du pays : Emmelie Prophète,
Frankétienne, Dominique
Batraville, Yanick Lahens, Gary Victor, Makenzy Orcel, Georges
Corvington, Elisabeth Pierre-Louis, Patrick Vilaire, Gérard
Fortuné,
Pascale Monnin, Michel Monnin, Mano du groupe Chay
Namm …
Informations complémentaires sur le site de France Culture.
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NON
À LA FATALITÉ DE LA MISÈRE
Jeudi 4 août 2011 : Haïti est
directement exposée au passage de la tempête
tropicale Emily.
C'est
l'occasion d'un regard sur la commune des Abricots où le
maire,
Jean-Claude Fignolé, refuse de se soumettre à la
fatalité de la misère,
s'efforçant avec succès de mettre en
œuvre un ensemble cohérent de
programmes de développement durable visant, entre autres,
à assurer la formation et l'emploi, la
sécurité sanitaire et alimentaire (agriculture
vivrière,
pêche, transformation) et à promouvoir un tourisme
respectueux de
l'environnement.
Publié en novembre 2010, un reportage
vidéo (commentaire en créole) illustre
les remarquables progrès
réalisés depuis
le séisme du 12 janvier 2010.
Comme l'affirment les réalisateurs : Abricot is a beautiful place
with beautiful people !
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YANICK LAHENS
La
tentation du catastrophisme
Le
Monde des Livres, 20 mai 2011
Je fais partie de ces
écrivains de nuit pour lesquels une des questions
fondamentales
demeure l'interrogation face au Mal. Mon unique parade a toujours
été d'opposer au Mal la beauté, toutes
les
beautés, dont celle des mots. La catastrophe du 12 janvier
en
Haïti m'a renvoyée plus que jamais à
leur
précarité et à leur force.
Lire l'intégralité du texte
publié dans Le
Monde des Livres.
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LE TEMPS, 19 mars 2011
Frankétienne
• Dany Laferrière
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HOMMAGE
AUX VICTIMES, AUX SURVIVANTS, AUX HÉROS, À NOUS
TOUS …
« Après
le séisme du 12 janvier 2010, des écrivains
haïtiens
et étrangers qui étaient sur place ont
témoigné dans la presse internationale,
contrebalançant des informations qui souvent
étaient
dictées par des besoins relevant du sensationnalisme ou de
la
xénophobie.
Le Nouvelliste et
la Direction Nationale
du Livre (DNL), un
an après, ont demandé à ces
écrivains de
reprendre la parole — la plume —
encore une fois,
pour permettre aux lecteurs du monde entier de comprendre ce que nous
avons tous vécu pendant cette année, quels sont
nos
espoirs et surtout pour rendre
hommage aux victimes, aux survivants, aux héros,
à nous tous …
»
Ce
bref recueil permet d'entendre les voix de Frankétienne,
Rodney
Saint-Eloi, Yanick Lahens, James Noël, Claude C.
Pierre,
Louis-Philippe Dalembert, Gary Victor, Emmelie Prophète,
Evelyne
Trouillot, Jean-Euphèle Milcé, Lyonel Trouillot,
Syto
Cavé, Kettly Mars, Dany Laferrière, Thomas C.
Spear,
Michel Le Bris et Avin.
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Philippe Dodard
The
rising soul |
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JEAN-ROBERT
LÉONIDAS
Croire
mordicus à la résurrectinon d'Haïti
NouvelObs.com,
12 janvier 2011
… Et
nous les estropiés, nous continuons
notre
marche dialectique entre la racine et la fleur, jouant à la
marelle entre la terre et le ciel, poussant à cloche-pied
les
lignes du poème qui charrie essoufflé
les semences
sèches de la reconstruction …
Lire l'intégralité du texte
de Jean-Robert Léonidas sur NouvelObs.com.
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LYONEL
TROUILLOT
Les
Haïtiens ne sont pas écoutés
Le
Monde, 9-10 janvier 2011
Il
faudrait demander à l'Organisation des Etats
américains,
aux Nations unies et au reste de la communauté
internationale
pourquoi ils n'ont pas écouté les voix
haïtiennes.
Comment peut-on prétendre, même avec les meilleurs
intentions, reconstruire le pays sans être à
l'écoute de ses pulsations ?
Lire l'intégralité de l'entretien
recueilli par Grégoire Allix.
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Du 12 octobre 2010 au 12 janvier
2011,
des théâtres installent une cantine (ou malle)
dans leur hall afin de favoriser la collecte de livres,
en
partenariat avec l’association Bibliothèques Sans
Frontières
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Haïti
Action Artistes
Vente aux enchères
au profit des artistes haïtiens
Exposition
du 1er au 22 septembre 2010
Ministère de la Culture
182, rue
Saint-Honoré
75001 Paris
Vente
aux enchères le jeudi 23 septembre 2010
Hôtel Salomon de Rothschild
11, rue Berryer
75008 Paris
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VENDREDI
16 AVRIL 2010 à 20:35 heures
France
3 - Thalassa
Haïti,
Retour aux Abricots
En décembre 2008, Thalassa
avait consacré un reportage
télévisé à la commune des Abricots
et à son
maire Jean-Claude Fignolé (réalisation
Stéphanie
Brabant). Pour faire le point sur la situation consécutive
au
tremblement de terre (la
commune a accueilli près de 9 000 rescapés), une équipe de reportage est
retournée sur place : comment s’organiser,
comment nourrir la population, comment reconstruire ?
À voir sur le site de Thalassa.
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LA VOIX
DES ÉCRIVAINS HAÏTIENS AU SALON DU LIVRE DE PARIS
À
l'occasion du Salon du livre de Paris 2010, Lyonel Trouillot, Dany
Laferrière, Kettly Mars et Louis-Philippe Dalembert
étaient réunis le 27 mars pour une rencontre
animée par le journaliste de RFO Christian Tortel, autour du
thème « Haïti : c'est
la culture qui nous
sauvera ». Deux mois et demi après le
séisme,
ils ont évoqué leur ressenti, leurs
inquiétudes et
leurs espoirs face à l'avenir, le rôle des
intellectuels
haïtiens dans la reconstruction du pays, la formidable
énergie d'un peuple qui ne demande qu'à vivre.
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L’écrivain
haïtien Frankétienne a
été nommé Artiste de l’UNESCO
pour la paix
par la Directrice générale de l’UNESCO,
Irina Bokova. La cérémonie
s’est déroulée en marge du Forum
« Reconstituer
le tissu social,
culturel et intellectuel d’Haïti »,
qui s'est tenu le 24 mars au siège
de l’Organisation.
Frankétienne sur le site des
littératures insulaires (dernières
entrées) :
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ENTENDRE
L'APPEL DES ÉCRIVAINS D'HAÏTI
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… main
dans la main, recommencer 1804, cette fois, avec l’appui de
tous les pays du monde.
Rodney Saint-Eloi |
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Le
tremblement de terre du 12 janvier 2010 a ravagé
Port-au-Prince
et sa région, accablant une nation qui, après
avoir
arraché de haute lutte son indépendance en 1804,
ne cesse
d'affronter la condescendance, l'indifférence et
l'hostilité des grandes puissances — au
point qu'on a
pu parler d'une
« révolution confisquée ».
La violence du choc, l'ampleur
des destructions, l'horreur du drame et sa sinistre
comptabilité ont déchiré le brouillard
d'ignorance
et d'indifférence où chacun croyait pouvoir
oublier l'ancienne perle
des Antilles, levant
partout dans le monde un formidable élan de
solidarité.
Mais l'émotion est versatile ; avant qu'elle ne
retombe, il
faut consolider les bonnes intentions, rendre possible un projet de
reconstruction qui outrepasse les conséquences directes du
séisme et s'attaque aux causes profondes qui ont
multiplié ses effets destructeurs — il
faut rendre au
peuple haïtien ce dont il a été
spolié depuis
deux siècles, la pleine maîtrise de son
avenir ; lui
fournir sans restriction les moyens de prendre la place qui lui revient
dans le concert des nations.
Il n'y va pas seulement de l'avenir
d'Haïti. Le sort de l'humanité est en
jeu ; en effet,
si celle-ci se montre incapable de contribuer à
l'édification d'un avenir décent pour une nation
de dix
millions d'âmes vivant sur un tiers d'île
— vingt-sept mille kilomètres
carrés —, comment croire qu'elle pourra
faire face aux
défis incommensurablement plus nombreux, plus complexes et
plus
graves de son propre avenir : maîtriser dans
l'harmonie,
à l'échelle planétaire, les
contraintes de
l'environnement, de la vie sociale, culturelle,
économique ?
Dans
la pièce de théâtre (Melovivi, ou Le piège)
qu'il écrivait au moment
même où le séisme a frappé,
Frankétienne dénonce
« la
dévastation organisée de la
planète ».
Deux personnages y dialoguent au milieu d'un monde en ruine. Et
l'auteur précise : « je mets
chacun en face de
ses responsabilités, que ce soient les grands
décideurs de
multinationales ou les gens qui mettent du fatras, les pauvres qui
coupent les arbres, tous sont des prédateurs, (…)
mais
aucun pays ne pourra se libérer seul de ce
problème car
tous, absolument tous, sont concernés »
— Frankétienne, Conversation
avec Philippe Bernard, 25 janvier 2010.
Ce
pressant appel s'inscrit naturellement dans le flux vigoureux d'une
littérature haïtienne qui, depuis 1804, appelle
à la
construction d'un monde plus humain — il suffit pour
s'en
convaincre de lire ou relire « Gouverneurs de la
rosée ». L'appel des écrivains
d'Haïti
doit être entendu, et il faut y répondre sans
mesurer
efforts, imagination et engagement.
Jacques Bayle-Ottenheim
12 février 2010
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Hommage
aux écrivains disparus
- Georges
Anglade (écrivain et géographe) et sa femme ont
été
ensevelis sous les décombres de leur maison de
Port-au-Prince ; information dans Le Devoir
(Montréal), 14 janvier 2010 ; hommage de Stanley
Péan : « Respects
à Georges Anglade » ;
« Georges Anglade et la Nouvelle
Haïti » par Luc
Loslier, Professeur honoraire, Université du
Québec à Montréal (Le Devoir, 19
janvier 2010)
- Pierre Vernet, éminent
créoliste, a disparu (et trop de ses
étudiants avec lui) alors qu'il donnait un cours
à l'Université ; hommage de Raphaël
Confiant (16 janvier 2010).
Parmi les
survivants :
Marie-Célie Agnant, Bonel Auguste, Gary Augustin,
Jean-François Avin (dit A20), Mimi
Barthélémy,
Dominique Batraville, Syto Cavé, Christophe Charles,
Anaïse
Chavenet, Louis-Philippe Dalembert, Willems Edouard, Jean-Claude
Fignolé, Frankétienne et Marie-Andrée
Etienne,
Laënnec Hurbon, Dany Laferrière, Yanick Lahens,
Kettly Mars
et sa famille, James Noël et sa famille, Claude C. Pierre,
Paulette Poujol-Oriol, Emmelie Prophète et
Jean-Euphèle
Milcé, Odette Roy Fombrun, Rodney Saint-Eloi, Jean-Baptiste
Schiller, Lyonel Trouillot, Evelyne Trouillot et leur famille, Gary
Victor et sa famille, …
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Des
écrivains témoignent, ou réagissent
- Dany
Laferrière, Le Monde, 16
janvier
- Lyonel
Trouillot, Le
Journal du dimanche, 17 janvier
- Yanick
Lahens, Libération,
19 janvier
- Emmelie
Prophète, Libération,
19 janvier
- Rodney
Saint-Eloi, Montray
Kréyol, 21 janvier 2010
- Syto
Cavé, NouvelObs.com,
23 janvier
- Louis-Philippe
Dalembert, NouvelObs.com,
23 janvier
- Kettly
Mars, NouvelObs.com,
23 janvier
- James Noël, NouvelObs.com,
23 janvier
- Evelyne
Trouillot, NouvelObs.com, 23
janvier
- Gary
Victor, Libération,
25 janvier
- Frankétienne
(conversation avec Philippe Bernard), 25 janvier
- Frankétienne,
« Le piège » (extrait), Télérama, 29
janvier
- Frankétienne,
« Chronique d'un séisme
pressenti », Étonnants
voyageurs, 21 février
- Kettly Mars,
« … rechercher la
beauté jusqu'au fond de
la douleur … » (entretien avec
Christian
Tortel), 25 février
- Michel
Monnin, « Voix
d'outre-tombe », Mediapart, 3 mars
2010
- Lyonel
Trouillot, « Chronique de
l'après à Haïti », LePoint.fr, 9 mars
- Jean
Métellus, Libération,
19 janvier
- Jean-Marie
Théodat, Le
Monde, 22 janvier
- Anthony
Phelps, Le
Devoir, 23 janvier
- Jean-Robert
Léonidas, « Je me joins au
monde pour saluer Port-au-Prince », NouvelObs.com, 1er
février
- Joël
Des Rosiers, « La faille au jardin des
plantains », Africultures,
23 février
- Jean-Marie
Théodat, « Viva Melovivi »,
France
Info, 28 avril
- Jean-Robert
Léonidas,
« Haïti : paroles de
poète, six mois après », NouvelObs.com, 12
juillet
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Points de
vue, analyses
- Pour que rien
ne soit comme avant,
position du « Mouvement pour une Haïti
belle » (Mouvmanou Moun Pou Ayiti Bel, MAB), sur le
site Africultures ;
- Haïti :
tout d’abord, ne plus nuire, l'analyse de Paul
Farmer (organisation Zanmi Lasanté) : « En
tant que médecins travaillant en Haïti, nous savons
que le
pays tout entier risque la destruction si, les uns et les autres, nous
ne l’aidons pas à se reconstruire à la
façon
dont les Haïtiens eux-mêmes
l’entendent ».
— sur le blog du Monde Diplomatique.
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Bibliothèques,
librairies et universités à reconstruire
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Soutien et
solidarité
- appel
urgent de
l'écrivain Jean-Claude Fignolé,
maire de la commune des Abricots (env. 250 km à l'ouest de
Port-au-Prince) où ont été accueillis
plusieurs milliers de
rescapés
- Aide aux enfants d'Haïti
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Sources complémentaires
d'information
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