Andrea Camilleri

Chien de faïence

Fleuve noir - Fleuve noir, 60

Paris, 1999
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Méditerranée
îles noires

parutions 1999

Chien de faïence / Andrea Camilleri ; trad. de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani et Maruzza Loria. - Paris : Fleuve noir, 1999. - Paris : Fleuve noir, 1999. - 350 p. ; 18 cm. - (Fleuve noir, 60).
ISBN 2-265-06338-X
NOTE DE L'ÉDITEUR : Tano u Grecu, important mafieux menacé par ses pairs, décide de se livrer au commissaire Montalbano, mais il est abattu par ses anciens complices en même temps que deux policiers.

Avant de mourir, il a révélé l'existence d'une importante cache d'armes dans une grotte aux environs de Vigàta. Bientôt le cadavre d'un employé municipal vient s'ajouter à la liste.

L'affaire ne s'arrête pas là : dans l'arrière-fond de la grotte, on trouve les corps de deux amants s'étreignant dans la mort. Touchant ! Troublant, surtout, ce chien de faïence qui semble monter la garde devant les défunts …
       
Après La forme de l'eau, Chien de faïence est le second roman où apparaît le commissaire Montalbano — point de départ d'une série qui comptait à la mort du romancier près de 30 volumes (une poignée de titres restent à traduire en français). Andrea Camilleri a expliqué les circonstances de cet essor qui n'était pas prémédité : “ Dans [La forme de l'eau, Montalbano] n'avait qu'une simple fonction narrative, le personnage était incomplet, ses contours n'étant pas bien définis. Puisque j'ai une formation théâtrale pour laquelle un rôle doit toujours être complet, j'ai décidé d'écrire un deuxième polar, Chien de faïence, pour essayer d'améliorer Montalbano. Ainsi je pensais en avoir fini avec lui, mais il a eu beaucoup de succès et depuis revient vers moi régulièrement. ” — Extrait d'un entretien recueilli par Fabiano Gambaro, Le Nouveau Magazine Littéraire, 384, février 2000 [en ligne]
ANDREA CAMILLERI    Le lendemain matin, Liborio Pintacuda, une tasse de café fumant à la main, le réveilla qu'il faisait encore nuit.
   — Je vous attends dans la barque.
   Il l'avait invité à son inutile journée de pêche et le commissaire avait accepté. (…)
   Pêcher, pour le professeur, s'avéra une activité semblable à manger : il n'ouvrait la bouche que pour lancer des imprécations, de temps à autres, contre les poissons qui ne mordaient pas.
   (…)
   Le vieux ne dit rien, il se limita à remettre un appât, les poissons s'étaient mangé le précédent avec reconnaissance. Puis il se décida à parler.
   — Vous savez, il m'est arrivé de suivre une de vos enquêtes, celle qui fut appelée « du chien de faïence ». En cette occasion, vous avez abandonné les investigations sur un trafic d'armes pour vous lancer à corps perdu derrière un crime survenu cinquante ans plus tôt, et dont la solution n'aurait pas d'effets pratiques. Vous savez pourquoi vous l'avez fait ?
   — Par curiosité, hasarda Montalbano.
   — Non, très cher. Ce fut de votre part une manière très fine et intelligente de continuer à faire votre métier peu plaisant mais en échappant à la réalité de tous les jours. Evidemment, cette réalité quotidienne, à un certain moment vous pèse trop. Et vous vous en échappez.

Le voleur de goûter, pp. 235-237
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
Andrea Camilleri est un auteur prolifique : le catalogue de la Bibliothèque nationale de France compte sous son nom plus de 200 notices (ouvrages imprimés ou numériques) et le catalogue de la Biblioteca nazionale centrale di Roma en compte près de 300. Ne sont donc mentionnés ici que les ouvrages déjà présentés sur le site, ou qui le seront prochainement.
  • « Il cane di terracotta », Palermo : Sellerio, 1996
  • « Chien de faïence », Paris : Pocket (Pocket, 11347), 2001
  • « La forme de l'eau », Paris : Fleuve noir, 1998 ; Paris : Fleuve noir, 2000 ; Paris : Pocket, 2001
  • « Un mois avec Montalbano », Paris : Fleuve noir , 1999 ; Paris : Pocket, 2013
  • « L'opéra de Vigàta », Paris : Métailié, 1999, 2018 ; Paris : Seuil (Points, 874), 2001 ; Paris : Points (Points, P874), 2006
  • « Le coup du cavalier », Paris : Métailié, 2000, 2006
  • « Le voleur de goûter », Paris : Fleuve noir, 2000 ; Paris : Pocket, 2002
  • « La disparition de Judas », Paris : Métailié, 2002, 2005
  • « Un filet de fumée », Paris : Fayard, 2002 ; Paris : Librairie générale française (Le Livre de poche, 15511), 2003
  • « La peur de Montalbano », Paris : Fleuve noir, 2004 ; Paris : Pocket, 2008
  • « La pension Eva », Paris : Métailié, 2007, 2018 ; Paris : Points (P2048), 2008
  • « Privé de titre », Paris : Fayard, 2007 ; Paris : Librairie générale française (Le Livre de poche, 31330), 2009
  • « Petits récits au jour le jour », Paris : Fayard, 2008
  • « Un été ardent », Paris : Fleuve noir, 2009 ; Paris : Pocket, 2010
  • « Le ciel volé, Dossier Renoir », Paris : Fayard, 2010
  • « Intermittence », Paris : Métailié, 2011 ; Paris : Points (P2923), 2012
  • « La chasse au trésor », Paris : Fleuve noir, 2015 ; Paris : Pocket, 2016
  • « Noli me tangere - Ne me touche pas », Paris : Métailié (Bibliothèque italienne), 2018

mise-à-jour : 18 septembre 2019

Andrea Camilleri,
né à Porto Empedocle (Sicile)
est mort à Rome le 17 juillet 2019
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Le Monde,
15 juin 2007
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