L'oiseau schizophone /
Frankétienne. - Paris : Jean-Michel Place, 1998. -
812 p. : ill. ; 27 cm.
ISBN 2-85893-461-4
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Pour avoir
publié une œuvre absolument insolite,
esthétiquement dérangeante et
profondément subversive, l'écrivain
Philémond Théophile, plus connu sous le
pseudonyme de Prédilhomme, est kidnappé par des
agents secrets attachés au service d'espionnage du
régime zozobiste. Conduit par-devant la Commission
gouvernementale répressive, un redoutable tribunal
inquisitoire qui siégeait aux Casernes
impériales, l'écrivain est
séquestré dans la Chambre nuptiale de la mort. Et
condamné à manger son livre, feuille par feuille.
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Frankétienne
Né
le 12 avril 1936 à Haïti, a commencé
à
écrire à partir des années 60.
Co-fondateur
du mouvement littéraire
Spiralisme,
l'écrivain s'est acharné
à
travers ses nombreuses publications
d'expression
créole ou française,
à bousculer
les limites du langage.
Son
œuvre retrace, de manière absolue,
l'aventure
singulière de l'homme, du signe
et
de la création. |
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CATHERINE
BÉDARIDA : A
soixante-deux ans, Frankétienne est un colosse de la
littérature haïtienne, un artiste qui n'a jamais
cessé d'écrire ni de peindre, même aux
pires heures de la dictature des Duvalier. “ A
force de vouloir dire, je ne suis devenu qu'une bouche
hurlante. Je ne m'inquiète point de savoir ce que
j'écris. Tout simplement, j'écris. Parce qu'il le
faut. Parce que j'étouffe ”,
criait-il à l'âge de trente-deux ans.
☐ Le
Monde, 17 octobre 1998
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ABDOURAHMAN
A. WABERI :
[…]
“ L’Univers
est un divin collage ” nous apprend
Frankétienne en
ouverture, ce programme, mieux, cet art poétique est
déployé à grand renfort de moyens tout
au long du
roman. Délire verbal,
“ fréquence vibratoire
de l’écriture quantique ”,
“ cinéma de voix en
marche ”,
“ peinture brutale et baroque ”,
logogrammes,
poèmes-dessins,
“ chassé-croisé des
sonorités ”,
coq-à-l’âne
savoureux, métamorphoses en tout genre,
références
au vaudou etc. La machine et la magie de Frankétienne
s’ébranlent pour nous emporter dans un
au-delà, un
outre-monde où règnent
“ l’extase ” et
“ le silence
inextinguible ”. Voilà l’invite
pour un voyage
aux “ ultimes frontières de
l’imaginaire ”.
[…]
☐ Africultures, 31
mars 1999 [en
ligne]
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
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- « Dézafi »,
Port-au-Prince : Ed. Fardin, 1975 ;
Châteauneuf-le-Rouge : Vents d'ailleurs, 2002
- « Pélen
tèt »,
Port-au-Prince : Éd. du Soleil, 1978
- « Les affres d'un
défi » (trad.
française de Dézafi),
Port-au-Prince : Ed. Henri Deschamps, 1979 ;
Paris : Jean-Michel Place, 2000 ; La
Roque-d'Anthéron : Vents d'ailleurs, 2010
- « Haïti
chaos, Haïti Babel ... »
in : Bernard Magnier (éd.), A peine plus qu'un cyclone aux Antilles,
Cognac : Le Temps qu'il fait, 1998
- « Mûr
à crever », Bordeaux :
Ana Éd., 2004 ;
Paris : Hoëbeke,
2013 ; transl. as « Ready to burst »,
Brooklyn : Archipelago books, 2014
- « Ultravocal »,
Paris : Hoëbeke, 2004
- « Anthologie
secrète » préface et
photographies de Rodney Saint-Eloi, Montréal :
Mémoire d'encrier, 2005
- « Ma
ville est dans mon ventre », in Une
journée haïtienne,
textes réunis et présentés par Thomas
C. Spear,
Montréal : Mémoire d'encrier ;
Paris :
Présence africaine, 2007
- « Melovivi, ou Le
piège (suivi de) Brèche ardente »,
Paris : Riveneuve, 2010
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- Dominique Chancé,
« Astres et désastres dans L'oiseau schizophone de
Frankétienne », Ponti-Ponts,
n° 4, 2004
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Sur
le site « île
en île » : dossier Frankétienne |
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mise-à-jour : 7
juillet 2021 |
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