6ème édition du Prix du
Livre Insulaire (Ouessant 2004)
ouvrage
sélectionné |
Les buveurs d'infini / Gilles
Laurendon. - Paris : Belfond, 2003. -
184 p. ; 23 cm.
ISBN 2-7144-3972-1
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : À
la fin du XVIIe
siècle, Psalmanazaar, un vagabond de génie,
parcourt une Europe ruinée par les guerres en se faisant
passer pour pour un habitant de Formose, pays presque inconnu
à cette époque. Il pousse la supercherie
jusqu'à inventer une langue imaginaire, rédige un
ouvrage qui stupéfie ses contemporains et provoque
d'incroyables disputes parmi les savants. Sa description de Formose,
totalement inventée et délirante, lui vaut les
honneurs des plus grands. À Londres, Psalmanazaar devient la
coqueluche de la haute société. Et l'on voit
bientôt les nobles anglicans réciter leurs
prières du soir … en formosan.
Cette histoire extraordinaire
est contée par deux personnages, tout aussi singuliers, un
grand-père et son petit-fils, Simon, deux buveurs d'infini,
qui se lancent dans une vaste entreprise : “ apprendre à rire de tout et
n'être dupe de rien ” !
Méditation
douloureuse et drolatique sur l'Histoire, ce roman bouleverse les
procédés habituels de narration et s'inscrit dans
le droit fil des contes voltairiens. Vibrant cri d'amour pour la
littérature et poignante confession de l'auteur, Les
buveurs d'infini vise avant tout à “ provoquer le rire des dieux et la
colère des hommes ”. ❙ | Description de l'îsle Formosa en Asie
(1704) est l’une des plus célèbres supercheries
littéraires du début du XVIIIe siècle. Son auteur
est l’aventurier et imposteur se présentant sous le
pseudonyme de Georges Psalmanazar (c. 1679-1763), né dans
le midi de la France. Tout ou presque tout dans cet ouvrage n’est
que pure invention. Psalmanazar se disait japonais, natif de Formose
(Taïwan) où il ne s’est jamais rendu ; dans cet
ouvrage, il prétend décrire les coutumes, les lois et les
mœurs des Formosans, allant jusqu’à inventer de
toute pièce une grammaire, un alphabet et une religion. La
supercherie était si bien faite que l’auteur fut un temps
très apprécié de la haute société
londonienne. Il révélera l’imposture en 1747 dans
un article sur Formose pour une encyclopédie géographique. |
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EXTRAIT |
Psalmanazaar comprenait à quel point sa
diatribe contre les jésuites exerçait de
séduction sur les théologiens anglicans. En ces
temps troublés, le témoignage d'un Formosan qui
avait successivement connu la religion païenne, dans laquelle
il avait été élevé, puis la
religion catholique qu'il avait été contraint
d'embrasser, et pour finir la religion anglicane à laquelle
il s'était librement converti par le seul usage de la saine
raison, était un témoignage
considérable. Il écrivit donc un long discours
où il démontrait avec force arguments
l'hypocrisie et la fausseté des pères
jésuites. C'est ce qu'on attendait de lui.
☐
p. 137
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « An
Historical and geographical description of Formosa, an island subject
to the emperor of Japan. Giving an account of the religion, customs,
manners, &c. of the
inhabitants … » by
George Psalmanaazaar a native of the said island now in London,
London : Dan. Brown, G. Strahan and W. Davis, Fran. Coggan,
1704 [en ligne]
- « Description
de l'îsle Formosa en Asie. Du gouvernement, des loix, des
mœurs et de la religion des habitans, dressée sur
les mémoires du sieur George
Psalmanaazaar … »,
Amsterdam : E. Roger, Amsterdam, 1705
- George
Psalmanaazaar, « Description de l'île de
Formose » introduction de Jean-Paul Bouchon,
Poitiers : Paréiasaure Éd., 1998
|
- Michael
Keevak, « The
pretended Asian : George Psalmanazar's eighteenth-century
Formosan
hoax », Detroit : Wayne state university
press, 2004
- Pascal
Pia, « Psalmanaazaar, le menteur de Formose et
autres
textes » présentation de Jean-Jacques
Lefrère,
Saint André-de-Najac : Patrick Fréchet,
2007
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Taiwan sur le site des
littératures insulaires
En l'absence d'une sélection suffisamment
développée, la liste qui suit regroupe des
références dispersées sur l'ensemble
du
site ; y figurent des ouvrages de fiction, des
récits de
voyage, des essais et études. |
- Elliot Ackerman and James Stavridis, « 2034 : a novel of the next world war », New York : Penguin press, 2021
- Véronique
Arnaud, « Ancêtres extraordinaires,
phénomènes et rites (Botel Tobago,
Taiwan) »
in Imagi-Mer :
créations fantastiques, créations mythiques,
éd. par Aliette Geistdoerfer, Jacques Ivanoff et Isabelle
Leblic, Paris : CETMA, 2002
- Maurice Auguste Beniowski, « Mémoires et
voyages », Paris :
Phébus, 2010
- Melissa J. Brown, « Is Taiwan
Chinese ? The impact of culture, power, and migration on
changing identities », Berkeley :
University of California press, 2004
- Jean-Pierre Cabestan, « Le système
politique de Taïwan : la politique en
République de Chine aujourd'hui »,
Paris : Presses universitaires de France, 1999
- Christine Chaigne, Catherine Paix et Chantal Zheng
(éd.), « Taïwan :
enquête sur une identité »
Paris : Karthala, 2000
- Hwang Sok-yong, « Shim Chong, fille vendue »,
Paris : Zulma, 2009
- Qiu Miaojin, « Les carnets du crocodile », Paris : Noir sur blanc, 2021
- Syaman
Rapongan, « Les yeux de l'océan — Mata nu
Wawa », Paris : L'Asiathèque, 2022
- Shih Shu-Ching, « Elle s'appelle Papillon »,
Paris : L'Herne, 2004
- Scott Simon, « Sadyaq Balae !
L'autochtonie formosane dans tous ses états »,
Québec : Presses de l'université Laval,
2012
- Guo Songfen, « Récit de lune »,
Paris : Zulma, 2007
- Wang Wenxing, « La fête de la
déesse Matsu »,
Cadeilhan : Zulma, 2004
- Wu
Ming-yi, « L'homme
aux yeux à facettes », Paris :
Stock (La Cosmopolite), 2014
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mise-à-jour
: 10 octobre 2021 |
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