Café Nostalgia
/ Zoé Valdés ; traduit de l'espagnol (Cuba)
par Liliane Hasson. - Arles : Actes sud, 1998. - 400 p. ;
22 cm.
ISBN 2-7427-1873-7
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| Quand
une femme habite dans une île, il ne lui reste d'autre recours
que de vivre prisonnière de la clameur de l'océan.
Café Nostalgia, p. 191 |
NOTE DE L'ÉDITEUR
: Marcela Roch vit à Paris dans une douloureuse nostalgie de
Cuba qu'elle a quittée. Pour ses amis d'enfance,
éparpillés maintenant à travers le globe, elle est
la gardienne du temple de la mémoire, le point d'ancrage d'une
bande dispersée dont chacun des membres cherche sa place dans le
monde. Tour à tour photographe puis maquilleuse pour la
télévision, la jeune femme semble vouée au
succès le plus insolent ; mais il en va de la carrière
comme de l'intimité : dans tous les territoires accostés,
elle brûle ses vaisseaux. Portées de manière
névrotique à leur paroxysme, ses sensations se mesurent
toutes à l'aune d'un amour d'adolescence pour un homme
d'âge mûr, auquel son épouse fit payer ses
infidélités.
Dans l'attente de l'accomplissement
qui brisera ses entraves, elle attise avec ses amis la plaie profonde
du souvenir et l'espoir d'un retour pour l'instant impossible.
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LE MONDE DES LIVRES, 6 novembre 1998 : On ne peut s'empêcher d'avoir de la sympathie
pour Zoé Valdés, jeune femme courageuse et sincère
qui soigne par l'écriture les plaies de son exil (Le Monde daté 1er-2 novembre). Son dernier livre, le sixième en quatre
ans, est le long gémissement d'une héroïne
brûlée par une fausse culpabilité, brûlée
surtout par le souvenir de son pays. On lit sans déplaisir
ce texte qui tient de la thérapie autant que de la littérature.
On souhaite l'apaisement à la victime ; à l'écrivain,
incontestablement douée, on conseillera un peu moins de
fécondité.
Josyane Savigneau
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MAGAZINE
LITTÉRAIRE,
n° 391, octobre 2000 : On a beaucoup insisté
sur certains aspects des livres de Zoé Valdès —
sensuels, lyriques, baroques, mélancoliques, etc. Certes,
elle est bien, comme le souligne Café Nostalgia,
une gardienne de la mémoire des enfances cubaines éparpillées
de par le monde, mais plus encore celle par laquelle le futur
peut être nommé.
Gérard de Cortanze
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COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Café Nostalgia »,
Barcelona : Planeta, 1997
- « Café
Nostalgia » trad. de l'espagnol par Liliane Hasson,
Arles : Actes sud (Babel, 396), 2000 ; Paris :
Pocket (Pocket, 10707), 2001
| - Zoé Valdés, « Sang bleu », Arles : Actes sud, 1994
- Zoé Valdés, « Compartiment fumeurs », Arles : Actes sud, 1999
- Zoé Valdés, « Le pied de mon père », Paris : Gallimard, 2000
- Zoé Valdés, « Cher premier amour », Arles : Actes sud, 2000
- Zoé Valdés, « Soleil en solde », Paris : Mille et une nuits, 2000
- Zoé Valdés, « Louves de mer », Paris : Gallimard (Folio, 4436), 2007
- Zoé Valdés, « Et la terre de leur corps », Paris : Réunion des musées nationaux (Cartels), 2017
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mise-à-jour : 23 octobre 2017 |
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