Haïti et ses peintres
de 1804 à 1980 : souffrances et espoirs d'un peuple
/ Michel-Philippe Lerebours ; préface d'Henri Micciolo. -
Port-au-Prince : Imprimeur II, 1989. -
2 vol. (361, 467 p.) : ill. ;
24 cm.
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PRADEL
HENRIQUEZ : […]
L'une des dimensions de ce
livre tient au fait que l'auteur a essayé de saisir la
peinture haïtienne tant dans le temps et dans ses essences que
par les hommes et les choses qui ont permis à cette peinture
de naître, de grandir et de se développer,
exprimant nos angoisses, nos misères, nos souffrances, nos
craintes, nos espoirs et nos rêves. Pour Michel-Philippe
Lerebours, il n'existe pas mille peintures haïtiennes
morcelées et réductibles à leur plus
simple expression. Il existe une peinture, unique et indivisible, par
cette force étrange qui lie la
créativité chez nos peintres à la
culture, à l'histoire, à la religion en
général et au vaudou en particulier ou
à d'autres éléments de la tradition
populaire constamment représentés à
travers leurs œuvres. Notre peinture a certainement besoin de
se renouveler, mais elle est riche et variée.
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Notre
librairie, 132, octobre-décembre 1997
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La revue haïtienne Boutures a
publié (Vol. 2, n° 1,
sept.-février 2002, pp. 33-37), une
étude approfondie de Jacques Gourgue sous le titre
« L'émergence de la peinture moderne en
Haïti ». L'auteur y salue la
qualité du travail de Michel Philippe Lerebours
— une remarquable étude —
dont il analyse certaines prises de position.
Après
s'être interrogé sur la pertinence des
qualificatifs associés, par les spécialistes, au
grand mouvement de peinture qui s'est fait jour en Haïti au
milieu des années 40 — faut-il parler
d'art naïf ou d'art primitif ? —
Jacques Gourgue élargit sa démarche et souligne
le désarroi des historiens d'art face à
l'émergence de la nouveauté :
« L'élément de surprise sans
lequel il n'y a pas d'art empêche toute
appréhension des œuvres dans une
linéarité historique. […] Cette
nouveauté n'est jamais entièrement
réductible, […] quelque chose en elle
échappe à notre maîtrise.
[…] Le chef-d'œuvre n'est pas que le
résultat du travail bien fait, il dépasse les
moyens qui ont contribué à sa
réalisation. […] L'historien ne peut
résoudre ce problème, mais c'est sa grandeur de
vouloir le cerner au plus près. Lerebours qui n'en est pas
dupe, le pointe à sa manière dans une citation de
Sheldon Williams qu'on dirait empruntée à un
Haïtien : “ Détaché
des circonstances l'art primitif, dans sa montée, son
succès, son impact, sur le milieu demeure un fait
inexplicable pour ne point dire mystérieux et donne une
apparence de vérité à ce
qu'écrit Sheldon Williams au début de son livre Voodoo
and the art of Haiti : Tout ce qui est
arrivé dans la République Noire a
été imprévisible. Les diagnostics,
quant au passé, les pronostics, quant à l'avenir,
sont également fonctions du hasard et voisins du paradoxe.
(…) ” ».
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- «
Bref regard sur deux siècles de peinture haïtienne
(1804-2004) = Brief overview of two centuries of Haitian
painting
(1804-2004) », Port-au-Prince : Éditions
de
l'Université d'État d'Haïti, 2018
→
interview
de Michel-Philippe Lerebours par Wébert Lahens, Le Nouvelliste, 13
février 2017 [en
ligne]
→ Wébert
Lahens, « Michel-Philippe Lerebours, la peinture
haïtienne
sur une période de 200 ans », Le
Nouvelliste, 10
septembre 2018 [en
ligne]
→ Alexandre
Michel, « Peinture haïtienne :
Michel-Phillipe
Lerebours revient sur deux siècles
d'histoire », L'Union,
10 septembre 2018 [en
ligne]
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Sur le site « île en île » : dossier Michel Philippe Lerebours |
- Gérald Alexis, « Peintres haïtiens », Paris : Cercle d'art, 2001
- Philippe Bécoulet, « La peinture haitienne : dialogue du réel et de l'imaginaire », Strasbourg : Association franco-haïtienne pour la promotion des arts et de la culture, 1990
- Carlo A.
Célius, « Langage plastique et
énonciation identitaire : l'invention de l'art
haïtien », Sainte Foy
(Québec) : Les Presses de l'université
Laval (InterCultures), 2007
- [Comité Hector Hyppolite], « Hector Hyppolite », Paris : Ed. de Capri, Musée du Louvre, 2011
- Jean-Marie Drot (éd.), « An encounter between two worlds, as seen by Haitian artists », Paris : Fondation Afrique en créations, Rome : Carte Segrete, v. 1992
- Michèle Grandjean, « Artistes en Haïti : cent parmi d'autres », Marseille : Association Art et cœur, 1997
- Ernst Jean-Pierre, « Le voyage d'un peintre haïtien en Bretagne », Rennes : Ouest France, 2005
- Jean-Robert Léonidas, « Rêver d'Haïti en couleurs = Colorful dreams of Haiti » photographies de Frantz Michaud, Montréal : CIDIHCA, 2009
- Martine Lusardy (dir.) « Haïti, anges et démons », Paris : Hoëbeke, 2000
- Selden Rodman, « Where art is joy : Haitian art, the first forty years », New York : Ruggles de Latour, 1988
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mise-à-jour : 29 juillet 2021 |
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