Anacaona / Jean
Métellus. - Paris : Hatier international, 2002. -
141 p. ; 19 cm. - (Monde noir, 38).
ISBN : 2-7473-0189-3
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Jean Métellus a participé au 6ème Salon du
Livre Insulaire
(Ouessant, 19-22 août 2004) |
Anacaona, Fleur d'Or,
incarne avec magnificence l'âme des Indiens de la
Caraïbe, submergés puis exterminés par
l'irruption sans merci des troupes de Christophe Colomb. Des
témoignages d'époque mentionnent l'existence, en
1492, de plusieurs centaines de milliers de Taïnos en
Haïti ; il en restait à peine quelques
centaines dix ans plus tard.
Reine et poète
— figure antinomique du
conquérant —, Anacaona laisse un message
toujours actuel :
Je suis poète plus que reine
Car je ne désespère pas.
Acte III, scène 2
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ANTOINE
VITEZ :
La tragédie de Métellus est ce qu'on appelle une
tragédie des origines. Voici un poète qui
entreprend de
donner, ou de rendre, à sa nation une mémoire, en
racontant le massacre initial qui l'a fondée. Ainsi, il agit
audacieusement à la manière d'Eschyle ou de
Wagner. Et
peu importe qu'il soit, lui, noir, bien peu descendant des gens
à la peau claire qu'immolèrent les
Espagnols ; il
est au contraire le fils des déportés par qui on
les
remplaça au travail ; je comprends qu'il peut
penser que
c'est encore à lui que revient le plus
légitimement de
parler en leur nom. À tout prendre, l'esclave et
l'indigène ont subi la même loi :
à l'un comme
à l'autre on a dénié le nom d'homme.
☐ extrait
du dossier de presse (Paris : TNP, 1988) — site
d'hommage à Jean Métellus [en
ligne]
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EXTRAIT |
Sur cette terre propice à toute culture
Traversée de ruisseaux, de fleuves
Riche en eau pure et délicieuse
Où les arbres sont si verts
Que seule la foudre du ciel peut y mettre le feu
Où les légumes croissent quatre fois plus vite
qu'en Espagne
Où les fruits réconfortent toute une flotte
atteinte de maladie
Où les épices sont si nombreuses qu'on ne peut
les compter
Où l'odeur du poisson, des volatiles disparaît
Sous les parfums dont ils sont recouverts
Nous devons fonder une petite Espagne : Hispaniola
Où il fera bon vivre et créer une famille
☐
Frère
Buyl — Acte II, scène 1
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Anacaona »,
Paris : Hatier, 1986
- «
Anacaona » texte français suivi des traductions
créole, anglaise et espagnole, Paris : Éd. de
l'Amandier
(Répertoire théâtre Caraïbe),
2014
|
- « Au
pipirite chantant » (rééd.),
Paris : Les Lettres nouvelles - Maurice Nadeau, 1995
- « Braises de la
mémoire », Paris : Les
éd. de Janus, 2009
- « Charles-Honoré
Bonnefoy », Paris : Gallimard, 1990
- « Colomb »,
Case-Pilote : Éd. de l'autre mer, 1992
- « Haïti, une nation
pathétique », Paris :
Denoël, 1987 ; Maisonneuve & Larose, 2002
- « Hommes
de plein vent » (rééd.),
Ivry-sur-Seine : Éd. nouvelles du Sud, 1992
- « Jacmel »
(éd. bilingue français-espagnol),
Asnières : Éd. Orénoque, 1991
- « Jacmel
au crépuscule », Paris :
Gallimard, 1981
- « L'année
Dessalines », Paris : Gallimard, 1986
- « L'archevêque »,
Pantin : Le Temps des cerises, 1999
- « La
famille Vortex », Paris : Gallimard, 1982 ; Gallimard
(L'Imaginaire, 598), 2010
- « La
parole prisonnière », Paris :
Gallimard, 1986
- « La
vie en partage », Paris :
Desclée de Brouwer, 2000
- « Le
pont rouge », Ivry-sur-Seine :
Éd. nouvelles du Sud, 1991
- « Les
Cacos », Paris : Gallimard, 1989
- « Les
dieux pélerins »,
Ivry-sur-Seine : Éd. nouvelles du Sud, 1997
- « Louis Vortex »,
Paris : Messidor, 1992 ;
Léchelle : Emina Soleil, 2005
- « Sous
la dictée du vrai » propos recueillis par
Jacques-Hubert de Poncheville, Paris : Desclée de
Brouwer, 1999
- « Tous
ces chants sereins », Mareuil-sur-Mauldre :
Éd. Qui vive, 1980
- « Toussaint Louverture »,
Paris : Hatier international, 2003
- « Toussaint
Louverture, le précurseur »,
Pantin : Le Temps des cerises, 2004
- « Une
eau-forte », Paris : Gallimard, 1983
- « Visages
de femmes », Pantin : Le Temps des cerises,
2008
- « Voix
nègres », Solignac : Le Bruit
des autres, 1992
- « Voix
nègres, voix rebelles », Paris :
Le Temps des cerises, 2000
- «
Voix nègres, voix rebelles, voix
fraternelles », Pantin : Le Temps des cerises, 2007
- « Voyance »,
Paris : Hatier, 1984
|
- Jean
Métellus et Marcel Dorigny, « De l'esclavage
aux abolitions, XVIIIe-XXe
siècles »,
Paris : Cercle d'art, 1998
|
- Jacques-Stephen Alexis, « Dit de la fleur d’or » dans Romancero aux étoiles, Paris : Gallimard (L'Imaginaire, 194), 1988
- Paula Anacaona, « Anacaona, l'insurgée des Caraïbes »,
Paris : Anacaona éditions (Terra), 2019
- Frédéric
Burr-Reynaud, Dominique Hippolyte, « Anacaona »,
Port-au-Prince : Imprimerie Telhomme, 1941
- Pierre Clery, « La tragédie d'Anacaona », Paris : La Pensée universelle, 1992
- Hermann
Corvington, « Deux caciques du Xaragua :
Bohéchio et Anacaona », Port-au-Prince : S. Devieux
(Lectures historiques), [1949]
- Edwige Danticat, « Anacaona, golden flower », New York : Scholastic, 2005
- Isabelle Jezequel, « Figures d'Anacaona dans le théâtre haïtien », Paris : L'Harmattan 2017
- Emile
Marcelin, « La reine Anacaona », La Habana :
Cultural, 1931 ; Port-au-Prince : Alix Damour, 1980
- Saint Arnaud (Nono) Numa, « Anacaona reine martyre », Port-au-Prince : Fardin, 1981
- Pedro L. Vergés Vidal, « Anacaona (1474-1503) », Ciudad Trujillo : Editora Montalvo, 1947
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site à la mémoire de Jean
Metellus : http://www.jeanmetellus.com
Sur le site « île en île » : dossier Jean
Métellus |
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mise-à-jour : 12 avril
2022 |
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