Edogawa Ranpo [Hirai Tarō]

L'île panorama

Éd. Philippe Picquier

Arles, 1991
bibliothèque insulaire

       

utopies insulaires
Autour du Japon
L'île panorama / Edogawa Ranpo [Hirai Tarō] ; trad. du japonais par Rose-Marie Fayolle. - Arles : Éd. Philippe Picquier, 1991. - 119 p. ; 21 cm.
ISBN 2-87730-077-3
NOTE DE L'ÉDITEUR : Pour réaliser un rêve fabuleux, un étudiant, passionné par les œuvres d'Edgar Poe, entreprend la construction d'une île idéale conforme à son imagination : usurpation d'identité, assassinat, délires mentaux, mystifications et mises en scène fantastiques nous entraînent dans un monde étrange et merveilleux, un paradis sur terre qui pourrait bien s'appeler aussi l'enfer.

Pour s'en faire une idée, le lecteur devrait sans doute puiser dans ses cauchemars les plus extravagants, les plus cruels, mais aussi les plus beaux.

Edogawa Ranpo (Hirai Tarō, 1864-1965) est considéré comme le fondateur de la littérature policière au Japon. Le nom de plume “ Edogawa Ranpo ” est la version écrite à l'européenne du pseudonyme — 江戸川 乱歩 — choisi par l'auteur en hommage à Edgar Allan Poe qu'il admirait.
Le protagoniste du roman (édité au Japon en 1926) avoue, dans les premières pages, son goût pour la littérature utopique occidentale : Platon, Cabet et, surtout, More et Poe … Il ne cite pas Francis Bacon ; pourtant l'ingénieuse et complexe machination qui sous-tend l'intrigue n'est pas sans affinité avec l'un des nombreux savoirs développés et illustrés par les citoyens de Bensalem : “ Nous avons également des maisons consacrées aux erreurs des sens ; là, nous produisons de prodigieux tours de passe-passe, de trompeuses apparitions de fantômes, des impostures et des illusions ” 1.
       
1. « La Nouvelle Atlantide », Paris : Payot, 1983 (p. 82).
EXTRAIT

À l'école, il s'était passionné pour la lecture des quelques dizaines de récits idéalistes et utopiques existant depuis Platon. Il se consolait en trouvant un écho à ses propres préoccupations dans les sentiments exprimés par les auteurs de ces différents récits, qui se distrayaient en exposant par le biais des mots le contenu de leurs rêveries chimériques. Il était complètement indifférent à l'idéologie politique ou économique de ces écrits. Ce qui le fascinait, c'était le pays idéal, un monde de rêve et de beauté, un véritable paradis terrestre. C'est pourquoi, au Voyage en Icarie de Cabet, il préférait l'Utopie de Thomas More, mais c'était Le domaine d'Arnheim d'Edgar Poe qu'il aimait le plus.

p. 10

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « L'île panorama », Arles : Philippe Picquier (Picquier poche, 118), 1999
  • « L'île panorama » adapté par par Maruo Suehiro et traduit par Miyako Slocombe, Paris : Casterman (Sakka), 2010
  • « Strange tale of panorama island » translated by Elaine Kazu Gerbert, Honolulu : University of Hawai'i press, 2013

mise-à-jour : 4 juin 2015
Edogawa Ranpo : L'île panorama
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