Les îles de la
Miséricorde / Henri Queffélec. - Paris :
Presses de la cité, 1974. - 248 p. ;
21 cm.
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Le 16 juin
1896, sur la fin de son voyage de retour à Londres, un
paquebot anglais de la ligne du Cap, le Drummond Castle,
s'égare dans la brume. Il se figure déborder
Ouessant et il s'engage dans les courants du Fromveur. A onze heures du
soir, juste comme une petite fête vient de se terminer
à bord, il heurte une roche. En sept ou huit minutes il
coule. Il n'y aura que trois survivants, un passager et deux hommes
d'équipage, recueillis le lendemain matin, le premier par un
homme d'Ouessant, les deux autres par un pêcheur
molénais. La catastrophe ne sera connue à Londres
que tard dans l'après-midi du 17 juin.
Un « grand
naufrage » ? Ce drame, qui a
bouleversé son époque, n'est pas
« grand » seulement par sa
soudaineté ni par le nombre des victimes, mais parce qu'il a
mis en lumière, d'une étonnante façon,
la solidarité humaine. Ce n'est plus, comme dans Oceano
Nox, la « lugubre
histoire », que les flots peuvent se raconter pour
faire peur aux hommes ; la lumière y triomphe comme
dans La Légende des Siècles.
Les Anglais se
représentaient alors les îliens de
« Petite-Bretagne » des gens
rudes et frustes. Reine Victoria, archevêque de
Cantorbéry, tous, ils furent
émerveillés. Sans aucune recommandation
extérieure, les Molénais, les Ouessantins,
avaient vu spontanément des frères et des soeurs
dans les malheureux, vivants ou morts, que la mer leur donnait
à recueillir et ils avaient montré pour eux les
égards les plus délicats.
[...]
Les
évènements n'existent pas tout seuls, mais par
les consciences qui les vivent. Dans Les Îles de la
Miséricorde, le récit et le roman se
fondent. Les personnages n'y évoluent pas dans cette
netteté artificielle que recherche, après coup,
la reconstitution des faits. Ils sont aux prises avec le destin et
celui-ci, à l'image d'une nuit tragique, garde ses brumes.
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EXTRAIT |
Les îles de la Miséricorde,
mais oui, c'est évident. Elles méritaient ce nom.
☐
p. 249
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Henri
Queffélec, « Les îles de la
miséricorde », Paris : Presses
pocket (n° 1942), 1980
- Henri
Queffélec, « Les îles de la
miséricorde » in Les romans des îles, Paris :
Omnibus, 2005
- Henri
Queffélec, « Les
îles de la miséricorde » in Des îles et des
hommes, Paris : Omnibus, 2013
|
- Henri Queffélec,
« Aimer les îles
bretonnes », Rennes : Ouest-France, 1991
- Henri Queffélec,
« Bretagne des îles », Paris : Hachette, 1959
- Henri
Queffélec, « Ils étaient
six marins de
Groix … et la tempête »,
Paris :
Pocket (Pocket, 17511), 2019
- Henri Queffélec, « Je te salue, vieil océan », Monaco : Ed. du
Rocher, 2006
- Henri
Queffélec, « Le
phare », Paris : Pocket (Pocket, 17918),
2020
- Henri Queffélec, « Les enfants de la mer »,
Paris : Hachette, 1980
- Henri
Queffélec, « Lettres à
Gérard Le Gouic
(1964-1991) »
éditées et annotées par Eric Auphan,
Brest : Centre
d'étude des correspondances et journaux intimes (Cahier,
13), 2018
- Henri Queffélec, « Romans
maritimes [contient] Un feu s'allume sur la mer, Le voilier qui perdit
la tête », Etrepilly : Christian de
Bartillat, 1993
- Henri Queffélec,
« Un Breton bien tranquille », Paris : Stock, 1978
- Henri Queffélec, « Un homme d'Ouessant »,
Paris,
Paris : Gallimard (Folio, 541), 1974
- Henri
Queffélec, « Un
recteur de l'île de Sein », Paris :
Bartillat, 2007
- Henri Queffélec, « Visages de l'île de
Sein, peintures de R.L. Dufour »,
[Langoiran], 1975
- Henri Queffélec et Peter Anson,
« Marins de
Bretagne »,
Saint Malo : L'Ancre de marine, 1994
|
- Pierre Dufief (dir.) et Eric Auphan,
« Henri
Queffélec écrivain humaniste », Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2001
- Eric
Auphan et Marie-Josette Le Han (éd.), « Henri
Queffélec, un Breton écrivain »
actes du Colloque du centenaire, Brest : Centre d'étude des
correspondances et journaux intimes, Association des amis d'Henri
Queffélec, 2012
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mise-à-jour : 29 septembre 2020 |
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