Pont-Aven et ses peintres,
à propos d'un centenaire / Denise Delouche (et al.). -
Rennes : Presses universitaires de Rennes, Institut culturel
de Bretagne, 1986. - 279 p. : ill., cartes ;
21x24 cm.
ISBN 2-86847-007-6
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Comme l'Angleterre, la
Belgique (Anvers) et l'Allemagne, la France est l'une des destinations
des peintres irlandais en quête d'horizons
géographiques et professionnels nouveaux. La
France ... on pourrait aussi bien dire :
Paris et ses ateliers, ses écoles, ses
académies ; les colonies artistiques proches de la
capitale (Barbizon, Grez-sur-Loing) ; la Normandie, enfin, et
la Bretagne.
A de rares exceptions
près, tous les peintres Irlandais ayant pris pied
sur le continent ont, un jour ou l'autre, planté
leur chevalet en Bretagne, souvent dans le sud de la région,
quelque part entre Quimperlé et Concarneau.
Pourquoi ? Julian Campbell se garde de répondre,
mais on devine à le lire qu'il ne croit pas que l'attirance
d'une terre celte puisse constituer une explication crédible.
Seule une constante semble se
dégager : le
« tour » d'Europe des peintres
irlandais ne s'éloigne jamais durablement des rives de la
Manche ; dans cette limite, les Irlandais suivent les traces
de leurs collègues : quand les
élèves de l'académie Julian, les
disciples de Carolus Duran ou de Bastien Lepage se rendent à
Pont-Aven pour y peindre en plein-air, les Irlandais suivent et
prennent, à leur tour, le chemin de l'ouest.
Le séjour breton
des peintres irlandais pourrait donc
n'avoir été qu'un
épisode, nécessaire mais transitoire. Nathaniel
Hone, John Leech, Walter Osborne, Joseph Kavanagh, tous devaient
quitter l'île pour se frotter un temps à leurs
confrères du continent. Mais la vraie matière,
pour eux, c'était l'Irlande. Seul Roderic O'Conor 1
effectue un parcours nettement distinct, sans doute pour
s'être approché au plus près du cercle
de Gauguin et y découvrant d'autres exigences.
1. |
C'est
Roderic O'Conor qui a, le premier, éveillé
l'intérêt de Somerset Maugham pour Paul Gauguin et
son
œuvre contribuant ainsi à la genèse du
roman The moon and sixpence —
en dépit de la vive antipathie que le peintre
éprouvait pour le romancier. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Julian Campbell, « Mary Swanzy,
1882-1978 », Londres, 1986
- Julian Campbell,
« Peintres
irlandais en Bretagne, 1880-1930 »,
Pont-Aven : Musée de Pont-Aven,1999
- Julian Campbell,
« The Irish impressionists : Irish artists
in France and Belgium, 1850-1914 », Dublin : National gallery of Ireland, 1984
|
- Marie Bourke,
« The
Aran fisherman's drowned child, by Frederick William
Burton »,
Dublin, 1987
- Marie Bourke,
« The Irish
landscape through the eyes of the painter »,
in Decoding the landscape, Galway, 1994
- Denise Ferran,
« William John Leech, an Irish painter
abroad », Dublin, 1996
- Lady Isabella
Augusta Gregory, « Hugh
Lane's life and achievment »,
Londres, 1921
- Paul Henry,
« An Irish
portrait », Londres, 1988
- S.B. Kennedy,
« Irish art and modernism,
1880-1950 », Belfast, 1991
- Wanda
Ryan-Smolin (et al.), « Irish women artists
from the eighteenth century to the present
day », Dublin, 1987
- J.C. Steward
(ed.) « When time began to rant and rage :
figurative painting from 20th
century Ireland », Londres, 1998
- William Butler
Yeats, « Quarante-cinq
poèmes [suivis de] La Résurrection », Paris, 1993
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mise-à-jour : 29
janvier 2018 |
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