Daniel Maximin

L'Île et une nuit

Éd. du Seuil

Paris, 1995

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des femmes et des îles
Guadeloupe
L'île et une nuit / Daniel Maximin. - Paris : Seuil, 1995. - 171 p. ; 21 cm.
ISBN 2-02-025759-9

NOTE DE L'ÉDITEUR : Le cyclone se dirige vers la Guadeloupe. Partout, on s'enferme, on cloue portes et fenêtres. Il va falloir résister toute la nuit aux éléments déchaînés.

Marie-Gabriel veille, seule dans la maison barricadée des Flamboyants, la « maison-mère ». Antillaise Shéhérazade, elle parle pour apprivoiser la peur, trouver force et courage, pendant les sept heures que dure le cyclone.

Sept heures, sept chapitres, sept modes où la voix humaine, le téléphone, l'écriture, la musique se conjuguent à d'autres voix plus anciennes que l'homme : murmure des dieux, parole de l'ouragan, de la case et du manguier.

A la fin, le narrateur se démasque, reprenant les contes créoles et les grands mythes fondateurs de l'Amérique latine pour les mêler à une Histoire générale du déluge, dans une éblouissante re-création du monde.

Ce roman s'inscrit dans la continuité de L'Isolé Soleil et de Soufrières, et conclut l'histoire de Marie-Gabriel, une jeune Antillaise d'aujourd'hui.

Il est aussi l'affirmation d'une énergie littéraire dont la Caraïbe serait le creuset, Méditerranée tropicale ouverte à tous les métissages, dans toutes ses langues d'élection : créole, français, espagnol, anglais.

EXTRAIT

La vérité étant faite de légendes à vérifier, elle avait repris force et courage pour sortir à la rencontre de la Bête-à-Sept-Têtes, à l'exemple du petit frère du conte, Pélamanlou. Seulement, lui, il était armé de sa flûte accompagnée du rythme de nuit des lucioles et des crapauds. Mais elle, il allait lui falloir, toute seule, aider l'oiseau blessé à refaire le compte de ses plumes dispersées, soigner la queue coupée du crapaud-tambourineur, sauver de la noyade l'amour de l'Enfant et du Poisson-Bleu, arracher Nanie-Rosette à la Roche-du-Diable, protéger les fourmis porteuses des graines d'Idanre, et puis surtout consolider avec trois planches les portes branlantes à l'arrière de la maison, par où tout à l'heure allait recommencer l'attaque de la Bête.

p. 86

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « L'Île et une nuit », Paris : Seuil (Points, 1044), 2002
     
  • « L'isolé soleil », Paris : Seuil, 1981 ; Seuil (Points, 809), 2001
  • « Soufrières », Paris : Seuil, 1987 ; Seuil (Points, 138), 1995
  • « Sources » in : Bernard Magnier (éd.), A peine plus qu'un cyclone aux Antilles, Cognac : Le temps qu'il fait, 1998
  • « L'invention des désirades », Paris, Dakar : Présence africaine, 2000
  • « Tu, c'est l'enfance », Paris : Gallimard (Haute enfance), 2004
  • « Les fruits du cyclone, une géopoétique de la Caraïbe », Paris : Seuil, 2006
  • « L'invention des désirades, et autres poèmes », Paris : Points (Poésie, 2113), 2009
  • « Césaire & Lam, insolites batisseurs », Paris : HC éditions, 2011
  • « Aimé Césaire, frère volcan », Paris : Seuil, 2013
  • Aimé Césaire, « Ferrements et autres poèmes » préface de Daniel Maximin, Paris : Seuil (Points, P1873), 2008
  • Aimé Césaire, « Cent poèmes d'Aimé Césaire » édition établie par Daniel Maximin, Paris : Omnibus, 2009
  • Suzanne Césaire, « Le grand camouflage : écrits de dissidence (1941-1945) », Paris : Seuil, 2009
     
  • Paola Ghinelli, « Entretien avec Daniel Maximin », in Archipels littéraires, Montréal : Mémoire d'encrier, 2005
  • Dominique Deblaine, « El Siglo de las Luces de Carpentier (1962) et L'Île et une nuit de Daniel Maximin (1995) : une filiation certaine et silencieuse », in Jean Lamore (dir.), Espaces d'Alejo Carpentier, Bordeaux : Presses universitaires de Bordeaux, 2008

mise-à-jour : 8 juillet 2013

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