La littérature
haïtienne : identité, langue,
réalité / Maximilien Laroche. -
Port-au-Prince : Éd. Mémoire, 2002. -
143 p. ; 23 cm. - (Rupture).
ISBN 99935-34-01-3
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Ecartelée entre
deux langues, l'une « langue nationale de
communication » et l'autre
« langue étrangère dite de
civilisation », la littérature
haïtienne est en quête, depuis 1804, d'une
définition de son identité où
s'harmonise non plus « le cadre ou le contenant,
mais [son] contenu même ».
Pour situer sa
démarche, Maximilien Laroche s'attarde sur l'une des figures
majeures de cette littérature, le zombi :
« est-ce un alter-ego des fantômes que
représente Shakespeare […] ou de ce double de
nous même qu'évoque Musset
[…] ? Sous les archétypes universels n'y
aurait-il pas des variations proprement
haïtiennes ? »
Mais l'enjeu de cette
réflexion qui interroge littérature,
identité, langue, histoire déborde le cas
singulier et remarquable d'Haïti :
« à tous ceux qui sont engagés
dans la même bataille en vue de la redéfinition de
l'homme, les écrivains haïtiens ont quelque chose
à dire ».
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MAXIMILIEN
LAROCHE :
[…]
S'il doit y avoir une redéfinition de
l'homme haïtien, c'est ce dont rêve la
littérature haïtienne, ce ne pourra se faire
qu'à l'unisson avec la Caraïbe et
l'Amérique toute entière. À leur
manière donc les écrivains disent comme Langston
Hugues « qu'eux aussi chantent
l'Amérique » ou bien encore, comme
[José] Marti, ils parlent de « Notre
Amérique ». Par là ils
proclament ce qui ressort le plus manifestement de leurs
œuvres et ce depuis la naissance même
d'Haïti, le premier janvier 1804 : leur
volonté bien arrêtée de ne pas subir le
sort fait jadis aux Caraïbes, c'est-à-dire aux
Amérindiens qu'ethnocida Cristophe Colomb. Et c'est pourquoi
la littérature d'Haïti ne concerne pas seulement la
Caraïbe et le tiers monde mais tous ceux qui sont
intéressés à ne pas voir se
perpétuer dans le monde l'ordre mis en place en 1492.
☐ Introduction, p. 18
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SOMMAIRE |
Prologue
Introduction
Littérature
et identité
- L'émergence
de la voix populaire
- De
l'oraliture et de la littérature
Littérature
et langue
- Violence
et langage
- La
diglossie dans Gouverneurs de la rosée :
termes de couleur et conflits de langue
Littérature
et réalité
- La
littérature en haïtien
- La
littérature et la construction de la
réalité
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « La
littérature haïtienne :
identité, langue,
réalité », Ottawa :
Leméac
(Les Classiques de la francophonie), Bruxelles : Louis Musin,
1981
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- « Le
miracle et la métamorphose : essai sur les
littératures du Québec et
d'Haïti »,
Montréal : Éditions du Jour, 1970
- « L'image
comme écho : essai sur la littérature et
la culture
haïtiennes »,
Montréal : Nouvelle optique,
1978
- « Idem de Villard
Denis » in [coll.], Littérature et
société en Haïti : Davertige,
Philoctète, Phelps, Montréal :
CIDIHCA, 1987 ; Port-au-Prince : Henri Deschamps, 1991
- « Le
patriarche, le marron et la dossa : essai sur les figures de
la
gémellité dans le roman
haïtien », Sainte-Foy
(Québec) : GRELCA
(Essais, 4), 1988
- « Dialectique
de l'américanisation », Sainte-Foy
(Québec) : GRELCA (Essais, 10), 1993
- « Bizango :
essai de mythologie haïtienne », Sainte-Foy
(Québec) : GRELCA (Essais, 14), 1997
- « La double scène de la
représentation : oraliture et
littérature dans la Caraïbe »,
Port-au-Prince : Éd. Mémoire, 2000
- « L'avènement de la
littérature haïtienne »,
Port-au-Prince : Éd. Mémoire, 2001
- « Mythologie
haïtienne », Sainte-Foy
(Québec) : GRELCA, 2002
- « Littérature
haïtienne comparée », Sainte-Foy (Québec) : GRELCA (Essais, 19), 2007
- « Prinsip
Marasa » texte en créole et en
français,
Sainte-Foy (Québec) : GRELCA (Essais, HS1), 2004
- « Se
nan chimen jennen yo fé lagé »
texte en
créole et en français, Sainte-Foy
(Québec) :
GRELCA (Essais, HS2), 2007
- « Nan
kalfou espastan, sa k ap pase ? » texte en
créole haïtien, Sainte-Foy
(Québec) : GRELCA
(Essais, HS3), 2013
- « Le
poids des mots », Sainte-Foy
(Québec) : GRELCA (Essais, 20), 2013
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mise-à-jour : 16
août 2017 |
Maximilien
Laroche,
né en 1937 au
Cap-Haïtien, est mort le 16 juillet 2017
au Québec
— où il a enseigné pendant
plus de 40 ans. |
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