Andreas
Dettloff : signes & traces du
sacré = Andreas
Dettloff : signs & traces of the sacred / Riccardo
Pineri. -
Papeete : 'Ura éditions, 2014. -
140 p. :
ill. ; 31 cm.
ISBN
979-10-93406-01-5
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| L'humour :
l'éclair divin qui découvre le monde dans son
ambiguïté morale et l'homme dans sa profonde
incompétence à juger les autres ;
l'humour :
l'ivresse de la relativité des choses humaines ; le
plaisir
étrange issu de la certitude qu'il n'y a pas de certitude.
☐ Milan
Kundera, Les Testaments
trahis — cité
en épigraphe, p. 5 |
Andreas
Dettloff est né à Iserlohn (Allemagne) en
1963 ; il
a étudié à
l'Académie des beaux-arts
de Düsseldorf de 1982 à 1988 où il a
suivi, entre
autres, les cours de Joseph Beuys. Diplôme en poche il a
parcouru
le Pacifique avant de se fixer à Tahiti, en 1989. Il y
déploie, depuis, une œuvre qui questionne les
formes et
les visées de la création plastique à
la
croisée de deux cultures — celle des
îles du
Pacifique et celle du continent européen. Né et
formé en Europe, il porte sur le monde océanien
un regard
dont la fraîche ironie ne doit masquer ni la
pénétration
et la rigueur analytique, ni le recul distancié qui
tend et
anime une œuvre mutante
— qui désoriente.Professeur
émérite des universités,
fixé en
Polynésie française, Riccardo Pineri a
enseigné
l'esthétique — regard de la philosophie
sur les
arts — et s'est particulièrement
intéressé aux écrivains et peintres
occidentaux
qui, comme Melville ou Gauguin, ont voyagé voire
séjourné en Polynésie.« Signes &
traces du sacré » peut se lire comme un dialogue,
engagé de longue date, entre Andreas Dettloff et Riccardo
Pineri
où ce dernier, plutôt qu'éclairer les
ressorts mis
en œuvre par Andreas (l'amont), tente de constater et
d'évaluer la portée et les effets de ses
créations
(l'aval). Quand l'artiste bouscule avec ses images
détournées (pour ne pas dire
« piégées »), le
philosophe se saisit de
l'étonnement ou de la stupeur pour ouvrir une
réflexion
sur la rencontre des mondes : « Andreas
Dettloff essaie
de transformer le conflit entre identité
et différence,
entre culture
occidentale et culture
native en confrontation
des formes, dont l'enjeu est la reconnaissance
réciproque et non uniquement le troc
d'imageries » (p. 16). |
SOMMAIRE |
- Voyage
et allégorie
- Les
aventures du sacré
- Des
hiéroglyphes, des signes et des simulacres
- Sous
le signe de l'humour
- Partage
d'exotismes
- Traces,
marques
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CONTENTS |
- Voyage and allegory
- Adventures of the sacred
- Hieroglyphs, signs and simulacra
- Under the sign of humour
- Sharing exoticism
- Traces and marks
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Andreas
Dettloff, « Comment trouver une nouvelle
signification
à l'objet ancien ? », Bulletin
de la
Société des études
océaniennes, 267,
septembre 1995
- Andreas
Dettloff,
« Les graphismes marquisiens à Papeete,
laboratoire
des rencontres improbables » in Carol Ivory (dir.), Matahoata, arts et
société aux îles Marquises,
Arles : Actes sud, Paris : Musée du Quai
Branly, 2016
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- Riccardo Pineri,
« L'île
matière de Polynésie »,
Paris : Éd. Balland, 1992 ;
Papeete : Éd.
Le Motu, 2006 (nlle éd. revue et augmentée)
- Riccardo Pineri,
« Adriaan
Herman Gouwe, peintre de Polynésie »,
Taravao (Tahiti) : Éd. Avant et Après,
1998
- Riccardo Pineri
(dir.), « Paul
Gauguin : héritage et confrontations »,
Papeete : Éd. Le Motu, 2003
- Riccardo Pineri,
« Joan
Abelló en Polynésie »,
Mollet del Vallès : Museu
Abelló ;
Papeete : Musée de Tahiti et des îles,
2007
- Riccardo Pineri,
« Chroniques
du temps volé »,
Papeete : 'Api Tahiti, 2014
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| Les artistes de Tahiti et ses îles : Andreas Dettloff |
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mise-à-jour : 19 août 2021 |
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