Dorothy Carrington (1910-2002)
La vie de Dorothy Carrington
est comme un roman dont la trame s'était nouée
un matin de juillet 1948, lorsqu'à sa descente du « Ville
d'Ajaccio », qui venait d'accoster quai de l'Herminier,
elle eut « une certaine vision de la Corse » ...
Émerveillée par la beauté du golfe, elle
s'écria : « Je n'oublierai jamais mon
arrivée à Ajaccio, à l'aube. Je revois encore
la Corse surgir de l'eau comme un rêve fabuleux. La ville
était ravissante, sortie d'un conte. Ce fut un véritable
choc. [...] ».
La passion de la Corse n'est
pas un exercice de style pour lady Rose qui a parcouru l'île
à pied, à cheval et en voiture. Elle en connaissait
tout le relief, le moindre recoin, la plus petite bergerie, sans
doute mieux que bien des Corses. En quelques semaines, Dorothy
Carrington décide de vivre en Corse, de ne plus la quitter
[...].
En 1991, Dorothy Carrington devient
la première docteur honoris causa de l'université
de Corse pour ses écrits primés sur la Corse. Dans
la foulée, elle reçoit, au nom de la Reine d'Angleterre,
des mains du consul général de Grande-Bretagne,
l'insigne de membre de l'Empire Britannique pour ses travaux
de recherche sur l'île de Beauté depuis un demi-siècle.
[...] Alors qu'elle fêtait
ses 90 ans [...] elle expliqua son coup de foudre pour la Corse
par ces quelques mots : « Les inattendus de la
Corse m'ont rendu la vie fascinante ». Dorothy Carrington,
qui évoquait volontiers le thème de la mort, disait
vouloir être enterrée sur cette terre de Corse 1 qu'elle découvrit un matin de juillet 1948.
☐ José Fanchi, “ Lady Rose a choisi de rester en Corse ”
1. | Dorothy
Carrington a été inhumée au cimetière marin
des îles Sanguinaires, face à la mer. |
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ÉLÉMENTS
BIBLIOGRAPHIQUES
- « Trésors oubliés des églises
de Corse » avec Geneviève Moracchini, Paris : Hachette, 1959
- « This Corsica :
a complete guide », Londres : Hammond & Hammond,
1962
- « Granite island,
a portrait of Corsica », Londres : Longman, 1971
[nombreuses rééditions chez Penguin books] ;
sous le titre « Corsica, portrait of a granite island »,
New York : John Day, 1974 ; « Corse,
île de granite », trad. française de Madeleine
Cheyrouze, Paris : Arthaud, 1980, 1987 (« La
Corse de Dorothy Carrington »), 1999 (« La
Corse de Dorothy Carrington »)
- « La Corse, des Lumières
à la révolution », Ajaccio : Maison
de la Culture, 1979
- « Sources de l'histoire
de la Corse au Public Record Office de Londres, avec 38 lettres
inédites de Pascal Paoli », Ajaccio :
La Marge, 1985
- « Napoleon and his
parents on the threshold of history », Londres :
Viking, 1988
- James Boswell, « L'île de Corse, Journal d'un
voyage » avant-propos de Dorothy Carrington, Paris :
Hermann, 1991
- « Napoléon
et ses parents au seuil de l'histoire », Ajaccio :
Éd. Alain Piazzola / La Marge, 1993
- « En
Corse avec Francis Rose », Ajaccio : Éd.
Alain Piazzola, 1995
- « The dream hunters
of Corsica », Londres : Weidenfeld & Nicolson,
1995
- « La constitution
de Pascal Paoli, 1755 », Ajaccio : La Marge,
1996
- « Mazzieri, finzioni,
signadori : aspects magico-religieux de la culture corse »,
Ajaccio : Éd. Alain Piazzola, 1998
- « Portrait
de Charles Bonaparte d'après ses écrits de jeunesse
et ses mémoires », Ajaccio : Éd.
Alain Piazzola, 2002
Note rédigée
grâce à l'efficace et amicale complicité
de Jean-Jacques Colonna d'Istria.
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