Venise
au temps de Canaletto / Annalisa Scarpa ; trad. de l'italien
par
Gérard-Julien Salvy. - Paris : Gallimard, 2012. -
[48] p. dépl. : ill. ;
18 cm. -
(Découvertes, hors série).
ISBN
978-2-07-013870-8
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Edité
à l'occasion d'une exposition organisée au
Musée
Maillol à Paris, ce bref ouvrage abondamment
illustré
permet une approche de Venise telle qu'elle a pu apparaître
aux
écrivains du XVIIIe
siècle qui ont fait le voyage à la
Cité des Eaux
et ont largement contribué à sa
notoriété ; Annalisa Scarpa cite, entre
autres, le
président de Brosses, le cardinal de Bernis, Montesquieu.
Venise
telle que la montre Canaletto ne risque pas plus de surprendre les
lecteurs de Casanova ou de Goldoni et fait toujours écho aux
impressions recueillies par des visiteurs plus tardifs
— en
dépit du travail du temps et de
Napoléon —,
comme en témoignent quelques notations tirées des
œuvres de Marcel Proust ou d'Henry James.
Ce voyage
dans
un temps qui semble parfois suspendu ne néglige pas les
étapes majeures d'un périple
touristique : place
Saint-Marc, palais des Doges, Grand Canal,
Rialto, … et
s'achève sur un panorama des îles de la lagune.
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Les îles de la lagune
nord vues de San Pietro di Castello, 1724-1725
> Moscou, Musée
Pouchkine
La
lagune abrite une cinquantaine d'îles, dont les principales
sont
Murano, Burano, Torcello et Sant'Erasmo, qui n'ont jamais
cessé
d'être habitées, alors que les plus petites sont
laissées en déréliction, hors
quelques-unes comme
le Lasaretto Nuovo, San Servolo et Sant'Andrea della Certosa,
réamménagées pour abriter de nouvelles
activités. De très nombreuses îles
mineures furent
occupées par des couvents jouissant d'une grande autonomie
et
vivant en autarcie grâce à leurs
activités
agricoles et à l'élevage. La plupart ont
été supprimés en 1806 par
décision de
Napoléon et leurs trésors artistiques
dispersés.
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LES
ÎLES ET LA LAGUNE
La
lagune de Venise est un lieu fascinant et poétique, et
Canaletto, lui aussi, n'échappa pas à sa
séduction, qu'il traduisit avec lyrisme au sein d'une
atmosphère comme suspendue entre eau et air tandis que
règne un silence presque absolu. Le pathos latent qui hante
ces
lieux n'a jamais cessé de fasciner les artistes au fil des
siècles, dont Titien, qui habitait non loin des Fondamente
Nuove
et invitait ses amis à se délecter de cette vue
depuis
son jardin. Depuis cette partie de Venise, comme du
côté
de l'Arsenal, l'on pouvait observer la ligne subtile, mais richement
peuplée, des îles de Murano, San Michele, San
Cristoforo,
et jusqu'à Burano. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Annalisa
Scarpa (dir.), « Canaletto à
Venise »
catalogue de l'exposition au Musée Maillol, Paris (19
septembre
2012-10 février 2013), Paris : Gallimard, 2012
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mise-à-jour : 8
septembre 2014 |
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