America Magica :
Quand l'Europe de la Renaissance croyait conquérir le
Paradis / Jorge Magasich-Airola et Jean-Marc de Beer. -
Paris : Autrement, 1994. - 255 p. : ill.,
cartes ; 25 cm. - (Mémoires, 29).
ISBN 2-86260-466-6
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Un quart de siècle
sépare le premier voyage de Christophe Colomb (1492) de la
publication de l'Utopie
de Thomas More (1516) ; autant dire que les deux
évènements sont presque contemporains.
On prend la mesure, en lisant America
Magica, de l'incertitude qui prévalait alors quant
à ce qui pouvait exister au-delà des limites du
monde connu ou réputé tel. Le recul aidant, nous
pouvons tenir pour anecdotique la persistance sur les cartes
géographiques de l'époque des îles de Saint-Brendan.
Mais il est utile de rappeler qu'à son départ
Christophe Colomb affirmait se lancer sur la piste du paradis
terrestre ; qu'en janvier 1493, il exprima la conviction
d'avoir découvert “ une
île où il n'y avait que des
femmes ” ; et qu'on peut lire sur
le globe de Martin Behaim (1492) : “ Île
de Ceylan [...] Ici John Mandeville trouva une île dont les
habitants ont des têtes de chien
[…] ”.
Au moment précis
où la connaissance du monde s'apprête à
basculer, les auteurs d'America Magica discernent
l'existence “ d'un fil conducteur qui
relie le Paradis biblique, celui que Colomb a cru percevoir dans le
Nouveau Monde et les projets de société utopique
conçus au siècle des
Lumières : le songe d'une humanité qui
retrouverait enfin l'Age d'Or ”.
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Avec
ses peuples inconnus aux civilisations aussi
élaborées que celle des conquérants,
avec sa faune et sa flore étonnantes, le Nouveau Monde
exerce, à la Renaissance, un attrait
irrésistible. Ces hommes intrépides, ces
aventuriers, s'ils ne songeaient qu'à faire fortune et
à imposer la loi européenne, n'en
étaient pas moins souvent des hommes cultivés,
pétris de l'imaginaire des Anciens : non seulement
croyants, mais croyants en l'extraordinaire.
Auteurs de l'ouvrage, les
historiens Jorge Magasich Airola et Jean-Marc de Beer ont
été fascinés autant par les hommes qui
ont vécu l'épopée de la
découverte que par l'épopée
elle-même, comme création mythologique. Car le
Nouveau Monde, c'est à la fois le miroir des mythes anciens
et le laboratoire de leur transformation.
De Gog et Magog à
l'Eldorado, des amazones aux géants patagons, autant
d'êtres merveilleux qui incarnent tour à tour la
fascination du surnaturel et le rejet du
« sous-humain ». Ne
cherchera-t-on pas en Amérique, à la fois le
jardin d'Éden et les tribus maudites ?
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SOMMAIRE |
Avant-propos
Introduction
- A
la recherche du Paradis terrestre
- Aux
confins du Paradis
- Les
mines du roi Salomon en Amérique
- Les
contrées de l'or
- Les
indomptables Amazone
- Les
îles fabuleuses de la mer Océane
- Des
êtres prodigieux
- Les
géants patagons
Epilogue
Références et bibliographie
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « América
mágica : quando a Europa da Renascença
pensou estar
conquistando o Paraíso », São
Paulo : Paz
e terra, 2000
- « América
mágica : mitos y creencias en tiempos del
descubrimiento
del nuevo mundo », Santiago de Chile : Lom
Ediciones,
2001
- « America
magica : when Renaissance Europe thought it had conquered
paradise », London : Anthem press, 2006,
2007
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mise-à-jour : 18
mai 2017 |
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