Dans la paix comme
dans la guerre / Guillermo Cabrera Infante ; trad. de l'espagnol
(Cuba) par Robert Marrast ; préface de Juan Goytisolo.
- Paris : Gallimard, 1998. - 226 p. ; 19 cm.
- (L'étrangère).
ISBN 2-07-075053-1
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Les récits de Guillermo
Cabrera Infante réunis dans ce volume constituent une
sorte de chronique de la vie quotidienne à Cuba sous la
dictature de Batista. Utilisant ses souvenirs personnels, l'auteur
nous offre une description de la société de son
pays. Chaque récit est précédé et
suivi d'une vignette : tel est le nom de ces résumés
brefs, percutants, que Guillermo Cabrera Infante offre au lecteur
dans un style volontairement dépouillé de tout
pittoresque, de toute note subjective. Grâce à ces
vignettes, l'auteur nous reporte brusquement au niveau de l'horreur
dans laquelle vivaient, se débattaient, mouraient de mort
violente les Cubains avant la révolution fidéliste.
Le livre du conteur cubain, mieux
que tous les reportages, mieux que tous les récits de
voyage, permettra au lecteur de saisir les raisons de la profonde
colère qui poussa le peuple de la plus grande des îles
de la mer des Caraïbes à triompher de la tyrannie
et à défendre les conquêtes de sa Révolution.
❙ Guillermo Cabrera Infante
(né en 1929 à Cuba, mort en exil à Londres le 21
février 2005) s'est imposé en France avec son roman Trois Tristes Tigres
(Prix du meilleur livre étranger 1970). En 1997, il a
reçu en Espagne le prix Cervantès, le plus prestigieux
pour les littératures hispaniques modernes.
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LE MONDE DES POCHES, 4 décembre 1998 : Au nombre de quatorze, ces nouvelles
ont pour champ le Cuba du tyran Batista et sont inspirées
de faits réels, personnels ou historiques. La misère,
matérielle ou morale, y tient le premier rôle, sous
différents angles de vue.
[…]
Les nouvelles sont précédées
de ce que l'auteur nomme des vignettes, de très courts
textes écrits pour la plupart en 1958, quelques mois avant
la libération de l'île par les révolutionnaires.
Elles portent sur la répression sauvage qui sévissait
à l'époque un éclairage tellement cru
qu'il en est presque aveuglant […]. Au fur et à mesure
de la lecture se dévoile une structure originale, empruntée
à une autre discipline, celle du montage cinématographique 1.
Vignettes et nouvelles alternent comme dans un film composé
de plans furtifs et de plans-séquences, les premiers
en noir et blanc, « dans la guerre », les
autres en couleurs,« dans la paix ».
Jean-Louis Aragon 1. | Jean-Louis Aragon rappelle que
Guillermo Cabrera Infante, jeune critique cinématographique,
a créé la cinémathèque cubaine dont
il a assuré la direction de 1951 à 1956. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « Así en la paz como en la guerra », La Habana : Ediciones R., 1960
- « Dans la paix comme
dans la guerre », Paris : Gallimard (La Croix
du Sud), 1962
- « Trois tristes tigres »,
Paris : Gallimard, 1970 ; Gallimard (L'Imaginaire,
213), 1989
- « Orbis oscillantis »,
Paris : Flammarion, 1980
- « Coupable
d'avoir dansé le cha-cha-cha », Paris :
Gallimard, 1999
- « La
Havane pour un Infante défunt », Paris :
Seuil, 1985 ; Seuil (Points, 599), 1999
- « Premières
lueurs du jour sous les tropiques », Paris :
Mille et une nuits, 2003
- « Le
miroir qui parle, nouvelles presque complètes »,
Paris : Gallimard, 2003
- « Holy smoke », Albi : Passage du nord-ouest, 2007
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mise-à-jour : 16 octobre 2009 |
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