Mère de tous les
Behan : autobiographie de Kathleen Behan recueillie par son
fils Brian / Kathleen et Brian Behan ; trad. de l'anglais
(Irlande) par Janet Sturdy et Michèle Monjauze. -
Rennes : Terre de brume, 1998. - 141 p. ;
24 cm. - (Bibliothèque irlandaise).
ISBN 2-84362-029-5
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : “ Ma
mère est aussi irlandaise que les collines de
Dublin … ”
Cette
phrase de Brian Behan qui ouvre le livre en résume
l'essence même. Kathleen Behan est née [en 1889] dans
une Irlande marquée par la Grande Famine et l'occupation
britannique. Durant toute sa vie elle soutint la cause irlandaise.
Elle donna naissance
à Brendan
Behan, le plus engagé des écrivains
irlandais de la seconde moité du siècle. Ce
dernier porta cette révolte dans le monde entier
par ses romans et ses pièces de théâtre
lesquels devinrent, pour toute une génération,
l'expression littéraire de son combat.
La vie de Kathleen Behan fut
à la fois un roman et un livre d'histoire : elle
croisa Michael Collins, la comtesse Markievicz, James Connolly et
Patrick Pearse et milita pour la cause des femmes au sein de Cumman
na mBan — la branche féminine
de l'I.R.A.
Cette histoire,
étroitement liée à celle de l'Irlande,
nous est racontée ici par Brian Behan qui l'a recueillie de
la bouche même de celle qui fut la Mère
de tous les Behan.
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SOMMAIRE |
Avant-propos
de Brian Behan
- Introduction
- Enfance
- Premier
mariage et Insurrection de Pâques
- La guerre
civile
- Russell
street
- Le
déménagement à Crumlin
- La famille
se disperse
- Les Behan
célèbres, en bien ou en mal
- Épilogue
Annexes
Le témoignage sur Kathleen par Beatrice
Behan
Textes originaux des
poésies et chansons
Arbre
généalogique de la famille Behan
Tableau chronologique
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EXTRAIT |
Brendan est né alors que son
père était encore en prison. C'est difficile
à faire croire aux jeunes femmes d'aujourd'hui, mais en ce
temps-là, quand on accouchait à
l'hôpital, il fallait payer rubis sur l'ongle, sinon on
essayait de vous empêcher de sortir.
[…]
Je me souviens avoir porté Brendan
bébé jusqu'à Kilmainham et l'avoir
levé à bout de bras sous la fenêtre de
la cellule pour que son père puisse le voir. Stephen nous a
fait bonjour de la main, mais nous ne sommes jamais entrés.
C'était terrible de vivre pendant la guerre civile. Nous
avions pensé que le principal était de nous
débarasser des
« Brits » et que nous tenions le
bon bout. Mais voici que nos propres compatriotes étaient
aussi mauvais sinon pires. Quand le Dail vota pour le Traité 1 qui faisait de l'Irlande un état
membre de l'Empire britannique, quelques-uns de nos gars firent un
drapeau irlandais avec un Union Jack dans un des coins et le
hissèrent sur la poste principale pour nous rappeler les
évènements de 1916. C'est ce que voulait dire le
Traité, la fin de la République Irlandaise.
À présent, il fallait combattre
l'armée de l'État Libre et elle était
pire que les Black and Tans.
☐ p. 45
1. |
Le
Traité faisait de l'État Libre Irlandais un
dominion de
l'Empire britannique et donnait au Nord la possibilité de
faire
sécession. C'était inacceptable pour le Mouvement
Républicain. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Kathleen
Behan,
« Mother of all the Behans » the
story of Kathleen Behan as told to Brian Behan, Londres :
Hutchinson, 1984
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mise-à-jour : 10
août 2006 |
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