NOTE DE L'ÉDITEUR : « En entrant dans son
appartement, je fus réellement frappé par sa beauté,
elle dut s'apercevoir du trouble qu'elle me causait. J'ose affirmer
qu'il n'y a point de pays dans le monde où elle n'eût
passé pour une jolie femme. »
Celui qui parle n'est autre que
William Lemprière, chirurgien écossais, explorateur
de l'Afrique au XVIIIe siècle, l'un des rares occidentaux
autorisé par le sultan Sidi Mohamed ben Abdallah à
pénétrer dans son harem. Et celle dont il célèbre
la grâce se nomme Marthe Franceschini, une jeune fille
d'origine corse, enlevée par des pirates barbaresques,
puis élevée à la cour alaouite. Devenue
la sultane Dhâwiya, « la lumineuse »,
elle a connu un destin exceptionnel avant d'inspirer de nombreux
récits, contes ou légendes enjolivés jusqu'à
la fantasmagorie.
Dans son petit village de Corbara
où l'on peut encore voir la maison de son frère,
les siens l'appellent Davia.
❙ Marie-José Loverini, juriste de formation, journaliste scientifique
au Commissariat à l'énergie atomique, a enseigné
la communication à l'université de Corse puis de
Paris VII/Denis Diderot. Aujourd'hui, elle est chargée
d'enseignement au Conservatoire national des arts et métiers.
Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des sciences
et d'histoire de la Corse.
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