Marie-José Loverini

L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc

Albiana

Ajaccio, 2005

bibliothèque insulaire
   
Méditerranée
des femmes et des îles
parutions 2005
7ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2005)
ouvrage sélectionné
L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc / Marie-José Loverini. - Ajaccio : Albiana, 2005. - 145 p. ; 22 cm.
ISBN 2-84698-124-8

NOTE DE L'ÉDITEUR : « En entrant dans son appartement, je fus réellement frappé par sa beauté, elle dut s'apercevoir du trouble qu'elle me causait. J'ose affirmer qu'il n'y a point de pays dans le monde où elle n'eût passé pour une jolie femme. »

Celui qui parle n'est autre que William Lemprière, chirurgien écossais, explorateur de l'Afrique au XVIIIe siècle, l'un des rares occidentaux autorisé par le sultan Sidi Mohamed ben Abdallah à pénétrer dans son harem. Et celle dont il célèbre la grâce se nomme Marthe Franceschini, une jeune fille d'origine corse, enlevée par des pirates barbaresques, puis élevée à la cour alaouite. Devenue la sultane Dhâwiya, « la lumineuse », elle a connu un destin exceptionnel avant d'inspirer de nombreux récits, contes ou légendes enjolivés jusqu'à la fantasmagorie.

Dans son petit village de Corbara où l'on peut encore voir la maison de son frère, les siens l'appellent Davia.

Marie-José Loverini, juriste de formation, journaliste scientifique au Commissariat à l'énergie atomique, a enseigné la communication à l'université de Corse puis de Paris VII/Denis Diderot. Aujourd'hui, elle est chargée d'enseignement au Conservatoire national des arts et métiers. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire des sciences et d'histoire de la Corse.

EXTRAIT

Du désir, c'est bien ce dont il s'agit dans cet étonnant engouement insulaire pour la sultane Davia, née bien loin de cette île de Corse où d'ailleurs elle ne vint jamais. Et que le père de cette princesse orientale naquit à Corbara ne suffit pas à expliciter un accaparement culturel assez puissant et récurrent pour traverser plusieurs siècles dans une sublimation des faits historiques sans cesse renouvelée. […] Qu'est-ce qui fait courir notre communauté après cette femme étrangère à la terre de ses ancêtres qu'elle emplit pourtant de sa présence ?

Épilogue, p. 133

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Marie-José Loverini et Jean-Félix Galetti, « Calvi », Aix-en-Provence : Edisud, 1991

mise-à-jour : 12 mars 2013

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