Antonella Boralevi

Capri : histoire d'un mythe

Arléa

Paris, 2008
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Méditerranée

parutions 2008

Capri : histoire d'un mythe / Antonella Boralevi ; traduit de l'italien par Ida Marsiglio. - Paris : Arléa, 2008. - 212 p. ; 21 cm.
ISBN 978-2-86959-817-1
NOTE DE L'ÉDITEUR : Le mythe commence avec les Romantiques allemands (Goethe, Mendelssohn) fascinés par la beauté sauvage de l'île et ses vestiges antiques (Tibère y demeura de 27 à 36 ap. J.-C., y fit construire douze villas, consacrées à autant de divinités de l'Olympe, et gouverna l'Empire à partir de la plus imposante de toutes, la Villa Jovis) ; mais, dès la moitié du XIXe siècle, ce lieu un peu magique, unique en son genre, va devenir le rendez-vous de la haute société européenne et américaine, attirée, entre autre, par une vie « libre » et « primitive », voire par la réputation libertine et sulfureuse de l'île.

Dans le sillage de ces personnalités mondaines, débarquent intellectuels et artistes de tous pays. Nous trouverons donc ici réunis des personnalités aussi diverses que Conrad, Rilke, le docteur Axel Munthe ou Lénine, avant la Première Guerre mondiale.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'île connaît un nouvel essor, quand Hollywood s'engoue pour Capri. C'est alors le temps de Rita Hayworth, des décapotables, c'est le tournage du Mépris, avec Brigitte Bardot, c'est encore Onassis et La Callas … Mais c'est aussi Pablo Neruda ou Graham Greene.

À partir des années 1970-80, cette dolce vita est peu à peu compromise par le tourisme de masse et le marketing … Capri n'en reste pas moins un rendez-vous obligatoire pour les happy few qui assurent la permanence du mythe.

Antonella Boralevi, écrivain et sémiologue italienne, nous dévoile les charme de Capri, qui n'en reste pas moins un fascinant mystère.
EXTRAIT Plus les étrangers se sentent citoyens de Capri en adoptant les attributs de la vie à la capriote (péplum, couronne de myrte, thé de cinq heures et bière à la pression), et moins les natifs le sont, préférant désormais gérer en marionnettistes ce petit théâtre qui va assurer leur fortune.

En attendant, les diverses communautés ne cessent de croître et deviennent autant de colonies.

Inévitablement, toute colonie imprime ses marques sur le territoire occupé car elle a besoin de créer un environnement conforme à sa culture, et si, aux yeux des étrangers, Capri est un théâtre où se joue une pièce à laquelle ils croient au point qu'elle leur devient réelle, il n'en reste pas moins qu'ils ont besoin d'y retrouver leurs restaurants, leurs biscuits, leurs modistes, et aussi leur église et leur cimetière.

Ch. 2, Les étrangers inventent Capri, pp. 65-66
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Capri », Bologna : Il Mulino (L'Identità italiana, 24), 2001

mise-à-jour : 10 avril 2009

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