Le feu des vestales / Compton
Mackenzie ; trad. de l'anglais par Anouk Neuhoff. -
Paris : Payot, 1998. - 463 p. ;
22 cm.
ISBN 2-228-89167-3
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Compton Mackenzie (1883-1972)
est passionné par les îles. Il a vécu à Capri entre 1913 et 1920,
à la Villa Solitaria. Deux de ses œuvres
évoquent cette époque : Vestal fire (1927)
et Extraordinary
women (1928) un roman à
clé. Dans Vestal
fire — Le feu des
vestales —, l'île est le
décor approprié pour un huis-clos britannique de
ton et cosmopolite quant à la figuration : jeux de
société avec un zeste de perversion
distinguée.
Après Capri, Compton Mackenzie a
résidé dans les îles anglo-normandes
puis sur l'île de Barra en Écosse. C'est dans les
îles Hébrides que se déroulent deux de
ses plus grands succès : Whisky Galore
(1947), adapté au cinéma sous le titre (en V.F.)
de Whisky à
gogo, et Rockets
galore (1957), également adapté au
cinéma, où il raille la résistance des
insulaires face à l'installation d'un centre de lancement de
missiles.
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ALEXIE
LORCA : Sirène, au tout
début du siècle. Quand un riche touriste pose le
pied sur cette île paradisiaque du golfe de Naples, il y
reste. Ainsi s'est constituée au fil des ans une
communauté étrangère excentrique et
bohème qui coule des jours heureux dans des villas aux noms
prometteurs : Adonis, Amabile, Parnasse …
[…]
Il y a là, parmi
d'autres, Joseph Neave, un riche hypocondriaque qui tente depuis des
années de traduire en anglais La divine
comédie de Dante, John Scudamore, un
passionné de Tibère qui s'exprime à
grand renfort de citations latines, ou encore Mme Sarbékoff,
une Russe obséquieuse aux allures de chatte anglaise.
L'arrivée d'un autre spécimen humain va briser le
fragile équilibre de ce microcosme égocentrique,
pétri de prétentions intellectuelles et
artistiques. Marsac, le nouveau venu, est un jeune et richissime comte
français, mégalomane, homosexuel et
opiomane ! La population étrangère de
l'île se scinde aussitôt en deux clans :
les partisans et les détracteurs du sulfureux mangeur de
grenouilles.
[…]
Ce roman paru en 1927 commence
comme une comédie légère et se
transforme en une chronique caustique et nostalgique d'un monde qui
disparaît. Un univers absurde, vain et pourtant attachant,
que l'écrivain anglais connaît bien.
Sirène n'est autre que Capri où il s'est
exilé pour échapper à des
créanciers tenaces ! Il y a rencontré
une société littéraire et artistique
cosmopolite, qui comptait des personnalités telles que D.H.
Lawrence, Somerset Maugham, et des personnages plus obscurs et un brin
hystériques qu'il croque ici avec une lucidité et
un humour décapants.
☐ Lire, octobre 1998
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Vestal fire », London :
Cassell, 1927
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- « Extraordinary
women : theme and variations »,
London : Martin Secker, 1928
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- «
Whisky galore », London : Chatto & Windus,
1947 ;
« Whisky à gogo » trad. de l'anglais par
Jean
Périer, Rennes : Terre de brume, 2004
- « Rockets galore
», London : Chatto & Windus, 1957
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mise-à-jour : 5
novembre 2008 |
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