Les Morgans de
l'île d'Ouessant / Françoise Morvan ;
d'après
un conte de Luzel ; illustrations d'Emilie Vanvolsem. -
Rennes : Ed. Ouest-France, 2006. - 44 p. :
ill. ;
20 cm.
ISBN
2-7373-3883-2
|
EXTRAIT |
Avez-vous
déjà entendu parles des morgans ?
Et de
l'île d'Ouessant ?
Au cas
où vous ne le sauriez pas, je vous le dis :
l'île d'Ouessant se trouve au large de la Bretagne, tout
à
l'ouest.
C'est la
dernière terre avant l'Amérique.
Elle
ressemble à un grand rocher gris
échoué au milieu des vagues.
Aux jours
de tempête, les récifs qui l'entourent sont si
dangereux que les marins disaient autrefois
«
Qui voit Ouessant voit son sang,
Qui voit
Molène voit sa peine,
Qui voit
Sein voit sa fin. »
[…]
Les
morgans sont des lutins de mer, mais des lutins tout à fait
particuliers, qui ne ressemblent ni aux korrigans, ni aux farfadets.
Comme vous
le savez certainement, les korrigans et les farfadets ont le
teint plutôt sombre et l'air rustique. Les morgans, eux, sont
si
jolis avec leurs joues roses, leurs boucles blondes et leurs yeux bleus
qu'on a plutôt l'impression de voir des angelots qui jouent
sur
le sable — des angelots qui ont un petit air sorcier, c'est
vrai,
mais cela fait partie de leur charme.
☐
pp. 6-8 |
|
❙ | Agrégée
de lettres et docteur d'état, Françoise Morvan a
édité (Presses
universitaires de Rennes et Terre de brume) l'œuvre en prose
de
François-Marie Luzel (1821-1895), grand collecteur de contes
et
légendes de Bretagne trop longtemps resté dans
l'ombre de Théodore
Hersart de la Villemarqué ou d'Anatole Le Braz (pourtant son
élève) ;
Françoise Morvan s'est également
attachée à l'œuvre d'Armand Robin et a
traduit Synge et Tchekhov : “ traduire,
dit-elle, c'est
écrire ; faire une édition universitaire
d'un
folkloriste oublié, c'est écrire, si l'on s'y
engage
complètement ”. |
|
COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
|
- John
Millington Synge, « Théâtre
complet »
traduit, présenté et annoté par
Françoise
Morvan, Besançon : Les Solitaires intempestifs, 2005
|
|
|
mise-à-jour : 21
septembre 2009 |
|
|
|
|