Frank Budgen

James Joyce et la création d' « Ulysse »

Denoël

Paris, 2004

bibliothèque insulaire
   
Irlande
parutions 2004
James Joyce et la création d'Ulysse / Frank Budgen ; trad. de l'anglais par Edith Fournier. - Paris : Denoël, 2004. - 334 p. ; 23 cm. - (Médiations).
ISBN 2-207-25636-7

NOTE DE L'ÉDITEUR : À Zurich, en 1918 et 1919, le peintre anglais Frank Budgen et l'écrivain irlandais James Joyce se rencontraient presque quotidiennement pour de longues conversations, soit au cours de promenades à travers les rues, soit devant un verre de vin dans quelques brasseries de la ville. L'objet le plus fréquent de leurs entretiens était cet Ulysse que Joyce écrivait alors et dont il communiquait au fur et à mesure des épisodes à son ami.

Cette chronique d'une amitié fut élaborée du vivant de Joyce qui, maintes fois, suggéra à Budgen des précisions et des mises au point. Elle nous donne une image extrêmement vivante de l'auteur d'Ulysse, de la lente gestation de son œuvre, de sa conception de l'art et de l'écriture.

Budgen s'est aussi voulu le guide attentif et méthodique des lecteurs d'Ulysse. Il nous mène d'un épisode à l'autre à travers ce vaste continent. S'aidant de sa connaissance concrète de Joyce, il analyse de la façon la plus claire, la plus directe, une œuvre qui est devenue un mythe mais dont peu de lecteurs ont vraiment exploré tous les aspects.

ISABELLE MARTIN : […]

Pour présenter le personnage de Léopold Bloom, Budgen le compare à une sculpture au sens où Rodin l'entendait, c'est-à-dire à « un dessin de tous les côtés ». Cet « homme complet » est pour lui « à ciel ouvert, et nous pouvons en faire le tour ». Sur Molly Bloom et son monologue final en huit phrases sans ponctuation (46 pages dans la nouvelle traduction de Tiphaine Samoyault !), Budgen cite une lettre de Joyce, parodiant Goethe, qui la décrit comme “ une Weib sensée, repue, amorale, fécondable, déloyale, attirante, bornée, prudente, indifférente. Ich bin das Fleisch das stets bejaht ! ” 1 C'est ce mélange de témoignage direct et de lecture attentive qui fait l'intérêt de ce livre.

Le Temps, 12 juin 2004
       
1.“ Je suis la chair qui dit toujours oui ! ” — alors que Méphistophélès est “ l'esprit qui dit toujours non ”.
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « James Joyce and the making of Ulysses », London : Grayson and Grayson, 1934 ; Oxford : Oxford university press, 1972
  • James Joyce, « Ulysse » nouvelle trad. sous la dir. de Jacques Aubert, Paris : Gallimard, 2004 ; Gallimard (Folio, 4457), 2006
  • James Joyce, « Lettres à Nora », Paris : Payot & Rivages (Petite bibliothèque, 741), 2012

mise-à-jour : 25 février 2021

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