Ky Dong [Nguyen Van Cam, 1875-1929]

Les Amours d'un vieux peintre aux îles Marquises, éd. par Jean-Charles Blanc

A Tempera

Paris, 1989
bibliothèque insulaire
 
peintres des îles
Gauguin
Les amours d'un vieux peintre aux îles Marquises / Ky Dong ; édité par Jean-Charles Blanc. - Paris : A Tempera, 1989. - 67 p. : ill. ; 17 cm.
ISBN 2-907687-00-X
Ky Dong, ou Nguyen Van Cam (1875-1929), est un lettré vietnamien condamné  à plusieurs reprises par l'autorité coloniale française pour son engagement nationaliste.

Après une premier éloignement en Algérie (1887-1896) où il poursuit de brillantes édudes, il est à nouveau condamné en 1897 et devrait être envoyé à Poulo Condore puis en Guyane (ou en Nouvelle-Calédonie ?) mais c'est aux îles Marquises qu'on le retrouve.

Il exerce les fonctions d'infirmier à Atuona quand Gauguin y débarque en 1901.


Précisions complémentaires :

“ The Marvelous Child and the Old Painter : The stories of Kỳ Đồng and Gauguin ”, Hien V. Ho [en ligne]

“ L'enfant merveilleux — Esquisse n° 3 ”, Arnauld Le Brusq [en ligne]

“ Ký Dông, ce héros national vietnamien méconnu ”, Jean-Pierre Viatge, Tahiti-Infos, 6 juin 2018 [en ligne]

“ The alchemist of exile: writing the life of a Vietnamese political prisoner ”, Lorraine Paterson, July 2015 [en ligne]

“ L'enfant merveilleux ” in Patrick Deville, Fenua, Paris : Seuil, 2021
Ky Dong — Nguyen Van Cam
 
Nguyen Van Cam, dit Ký Dông

KY DONG : Je ne prétends pas avoir inventé cette comédie qui est plutôt une farce et dont le sujet et les personnages sont absolument authentiques — Réellement, l'histoire que j'ai écrite ici est arrivée à un vieux peintre ; à part quelques scènes, je n'ai fait que reproduire une des aventures galantes sans avoir eu recours à mon imagination.

[…]

Avertissement au lecteur, p. 11
JEAN-CHARLES BLANC : […]

On peut […] imaginer que Gauguin se soit amusé à lire cette pochade. Ses talents de journaliste pamphlétaire témoignent de son sens de l'humour. Il était par ailleurs parfaitement conscient de son état physique. S'il en souffrait, il n'en avait nullement honte. Le délabrement physique était chose courante aux Marquises de la Belle Epoque. Lors des beuveries que dirigeait Gauguin dans la Maison du Jouir, on peut penser que quelques scènes de cette pièce furent répétées. Quand on connaît l'esprit des Marquesans, ils se seraient facilement amusés de cette comédie, ainsi que les vieux colons soulards, amis de Gauguin.

[…]

Notice, p. 7
EXTRAIT

Marguerite

[…]
J'allais à Taahuku, lorsque fendant les eaux,
Et des vagues, domptant les terribles assauts,
Le Vapeur Croix du Sud entrait dans notre rade.
Alors, vous pensez bien, adieu la promenade.
Sur le petit ponton, je retournais mes pas,
Pour voir si du navire, il ne descendrait pas,
Quelques beaux passagers, dont la riche conquête,
Fournirait le moyen d'augmenter ma toilette.
Là, j'ai vu débarquer un vieux peintre et savant,
Qui nonobstant son âge a l'air d'un bon vivant
Et qui vient pour chercher un refuge tranquille
En attendant la mort sur notre paisible île.

Acte Premier, Scène première, p. 13

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Ky Dong, « Nhung m'oi tinh cua hoa si gia tren quan dao M'ackiz / Amours d'un vieux peintre aux îles Marquises », Hanoi : Ngoai Van, 1990

mise-à-jour : 19 août 2021

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