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La
république des pirates / Jean-Marie
Quéméner. -
Paris : Plon, 2019. - 318 p. ;
24 cm.
ISBN
978-2-259-26407-5
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Providence,
Nassau, les Antilles … Yann Kervadec et son
drôle
d'équipage débarquent au beau milieu de cette
République des Pirates. Une île régie
par les
“ gens de fortune ” qui y
appliquent leurs
règles égalitaires mais sanglantes, entre
abordages,
rhum, duels et partages de butins.
Barbe Noire, Jack Calico
Rackam, Charles Vane et leurs hommes règnent en
maîtres
sous la menace d'une Angleterre qui veut leur reprendre son bien. Yann
deviendra, malgré lui, l'un d'entre eux. Aidé par
deux
farouches femmes pirates travesties en hommes, d'un acolyte irlandais
maître artificier et médecin, shakespearien quand
il a bu,
et d'un géant noir tenancier du Jolly, taverne et maison
close,
il va se lancer dans la course. Contre la marine anglaise,
malgré l'Espagnol, pour la survie de la
communauté des
“ hommes
libres ” … et pour les yeux
doux de Médeline qu'il a arrachée aux
esclavagistes. Sous
l'étrave de son navire : le trésor de
Morgan,
l'amour, les combats, la puissante magie africaine des esclaves, les
ouragans et une famille de “ gueux des
mers ”
qu'il mènera au bout du monde et d'eux-mêmes.
Une lutte à frères et à sang.
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Homme
de fortune et gueux des mers !
Que le
vent et les vagues te mènent à la gloire ou
à ta perte,
mais
toujours en homme libre !
☐ p. 142 |
En empruntant aux classiques de la littérature piratique
(le capitaine Johnson, Exquemelin, …), Jean-Marie
Quéméner brode une plaisante histoire dont le
héros, breton devenu pirate par accident, s'offre le plaisir
de
réunir à son bord Ann Bonny et Mary Read
— et
sa promise, Médeline jeune fille arrachée aux
griffes
d'un esclavagiste.
Le navire de Yann Kervadec, l'Oroun,
navigue entre les Bahamas et la Jamaïque au péril
des écueils, des ouragans, des flottes anglaise,
espagnole ou française, tout en esquivant les
manœuvres de concurrents aux manières et aux noms
flamboyants : Barbe Noire ou Jack Rackham. Tous convoitent or
et
pierreries.
Jean-Marie Quéméner présente la
face positive (si tant est qu'elle ait effectivement existé)
de
la piraterie au XVIIIe
siècle : plus encore qu'à la richesse,
les hommes qui la
faisaient vivre aspiraient à la liberté et
à
l'égalité.
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| EXTRAIT |
Désormais
sous toutes ses voiles, notre navire avançait au mieux
malgré le vent de travers. Seule une vergue
m'inquiétait.
Abiola avait vu juste, et la fissure semblait crier sa peine dans un
bruit très inquiétant de bois
contrarié. Nous ne
ferions pas l'économie d'une escale pour la changer. Je
proposai
[…] de mettre le cap sur les Caïcos, une langue
d'îles inhabitées où nous pourrions
nous
réfugier sans craindre d'être
repérés.
Nous
abordâmes sans autre souci une petite crique de l'archipel.
La
profondeur inhabituelle de celle-ci nous autorisait à nous
tenir
près de la côte et de rester discrets. Mary
démontra tout son savoir-faire de marin en nous permettant
de
faire descendre sans mal, au palan, ce qu'elle appelait notre
“ branche malade ”.
Abiola la saisit comme
si c'était un cure-dent pour la poser sur le pont et
l'observer.
L'espar ne tiendrait plus très longtemps. Il fallait le
changer.
Le bord pouvait y pourvoir. Ne restait qu'à transpirer sous
la
brise chaude de l'île et à nous mettre au travail.
Ann
suggéra de poster une sentinelle à terre, sur la
pointe
de notre baie. Sans doute avide de passer un moment seule, elle se
désigna volontaire. Finn partit dans la soute pour, dit-il,
“ expérimenter une idée
brillante ”
qu'il aurait eue en voyant le Ranger
flamber. Vaguement inquiet, je l'appelai à la prudence sans
trop
me faire d'illusions. Il était convenu que nous nous
retrouverions tous à la nuit tombée pour
fêter
notre nouvelle liberté.
☐ p. 166 |
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| COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- «
La république des pirates », Paris :
Pocket (Pocket, 17619), 2020
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- «
L'écume des lames », Paris : Plon, 2020
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- Valerio
Evangelisti, « Tortuga »,
Paris : Rivages, 2011
- Zoé
Valdés, « Louves de mer »,
Paris : Gallimard (Folio, 4436), 2007
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| mise-à-jour : 31
janvier 2020 |
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