Nouvelles
de l'extrême / James Norman Hall ;
présentées
et traduites de l'anglais par Michel Rabaud. - Papeete : 'Ura
éditions, 2019. - 170 p. ; 21 cm.
ISBN 979-10-93406-13-8
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Ce
récif portait un îlot, de ceux où les
enfants rêvent d'être naufragés.
☐ Le reclus,
p. 90 |
Deux des nouvelles du
recueil ont pour cadre la Polynésie française, et
plus
précisément deux îles (fictives) dans
l'archipel
des Tuamotu — perdues
au bout du monde.
Dans Le reclus,
l'île sert d'ultime refuge à un homme qui cherche
à
se faire oublier de ses
semblables — à
l'écart de toute amitié
et de toute compagnie.
Dans Les
mémoires du capitaine Handy, l'île
est le terme non choisi d'une vie tumultueuse et gaspillée
sans vrai but.
Michel Rabaud rappelle — Introduction,
p. 7 — que
des histoires authentiques ont inspiré ces deux
récits ; l'auteur, qui en a
été le
témoin, se
met en scène comme narrateur actif.
❙ |
“ (…)
Pilote de guerre héroïque durant la
première guerre,
[James Norman] Hall garda de cette expérience un
mélange
contrasté de respect pour les valeurs viriles et d'horreur
pour
la barbarie de la guerre, dont il attribue les atrocités au
développement de la civilisation mécaniste. Il
dénonce à plusieurs reprises une inversion
radicale des
valeurs qui, au lieu de soumettre la machine à l'homme,
asservit
l'homme à la machine. (…) Son installation
à
Tahiti, définitive à partir de 1924, n'est ni un
exil ni
la fuite d'un pessimiste, mais la recherche d'une vie simple et
naturelle où il puisse maintenir les valeurs humanistes
auxquelles il tient avec
ferveur. (…) ” —
Michel Rabaud, Introduction, pp. 5-6
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EXTRAIT |
[…]
je découvrais les îles,
émerveillé par mon
premier voyage dans les mers du sud et pouvant à peine
croire
à la réalité de ce qui m'entourait.
Crichton me
paraissait partager le même éblouissement. Il
m'avait dit
un jour, après un long silence : “
J'aurais dû
venir ici bien plus tôt. Elles parlent à
l'imagination,
toutes ces îles, vous ne
trouvez-pas ? ” Cette
expression m'avait paru d'autant plus juste que nous étions
alors au cœur de l'archipel, entourés
d'îles
féeriques. Je ne savais ce qu'il avait à l'esprit
que par
des aperçus rares et fragmentaires, et j'en étais
resté à cette remarque heureuse.
☐ Le reclus,
p. 99 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
Les deux nouvelles polynésiennes du
recueil sont parues pour la première fois en 1925 (The forgotten one)
et 1926 (Captain Handy's
memoirs, sous le titre Occupation journalist).
Elles ont ensuite été réunies avec
d'autres
récits : “ The forgotten one,
and other true
tales of the South Seas ”, Boston : Little,
Brown and
Co., 1952 ; on y trouvait en complément :
“ Sing : a song of
sixpence ”,
“ Happy Hedonist ” qui
évoque la vie de
Robert
James Fletcher,
“ Rivnac ” et
“ Frisbie of Danger island ” sur
l'amitié
entre l'auteur et Robert
Dean Frisbie, le Robinson de
Puka Puka.
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- James
Norman Hall, « Pour un dollar de
graines » trad.
de l'anglais par Anne Rocca, ill. de Jacques Boullaire,
Papeete :
Le Motu, 2005
- James Norman
Hall,
« À la recherche du paradis
perdu »
traduit de l'anglais par Anne Begley, Papeete : [Nancy Hall
Rutgers], 2009
- James Norman
Hall,
« L'histoire d'un naufrage / James Norman
Hall »
trad. de l'anglais par Anne Rocca (sous le contrôle de
l'auteur),
ill. de W. Alister Macdonald, Papeete : Nancy Hall Rutgers,
2011
- James Norman
Hall, « L'île
perdue » trad. de l'anglais et
présenté par Michel Rabaud, Papeete :
'Ura éditions, 2018
- James Norman
Hall, « La
jambe du docteur Dogbody » trad. de l'anglais et
présenté par Michel Rabaud, Papeete :
'Ura
éditions, 2018
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- Charles
Nordhoff et James Norman Hall,
« L'odyssée
de la Bounty, vol. 1 : Les
révoltés de la
Bounty », Paris : Phébus
(Libretto, 104), 2002
- Charles
Nordhoff et James Norman Hall, « L'odyssée
de la Bounty, vol. 2 : Dix-neuf hommes contre la
mer », Paris : Phébus (Libretto,
105), 2002
- Charles
Nordhoff et James Norman Hall, « L'odyssée
de la Bounty, vol. 3 : Pitcairn »,
Paris :
Phébus (Libretto, 106), 2002
|
- Charles
Nordhoff et James Norman Hall, « Hurricane, roman
des mers
du Sud » trad. de l'anglais par Lucienne Escoube,
Paris : La Nouvelle édition, 1946 ;
réédité sous le titre
« Typhon sur
Manukura », Verviers :
Gérard et Cie
(Marabout), 1968
- Charles
Nordhoff et
James Norman Hall, « L'ouragan »
trad. de
l'anglais par Anne Rocca, Papeete : [Nancy Hall Rutgers], 2010
- Charles
Nordhoff et
James Norman Hall, « Panne
sèche » trad. de
l'anglais par Henri Theureau, Papeete : 'Ura
éditions,
2012
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mise-à-jour : 28
avril 2020 |
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