Bernard Payet

Dann lonbraz le mo

Éd. Ziskakan

Saint Denis (La Réunion), 2003

bibliothèque insulaire
   
bannzil kréyòl
édité dans l'océan Indien 

parutions 2003

5ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2003)
ouvrage en compétition
Dann lonbraz le mo / Bernard Payet ; préface de Pierre-Raphaël Vidot. - Saint Denis (La Réunion) : Ziskakan, 2003. - VII-87 p. : ill. ; 24 cm.
ISBN 2-9519749-0-8

PIERRE-RAPHAËL VIDOT : Être à la fois parnassien et romantique et chanter, en créole, l'amour, la vie, la mort. C'est la première impression que laisse cette initiation tendre et lucide à la Poésie que nous propose Bernard Payet.

Y aurait-il quelque chose d'Albanien dans ces mots qui nous font déambuler dans une « carte du tendre » tropicale, brûlante et colorée ?

Initiatique est le parcours auquel ce chant d'Amour nous invite !

[…]

Ce poète réaliste exprime […] une réelle pudeur devant les choses de la vie qu'il désigne à notre esprit pour parler à notre cœur. Il nous initie ainsi à des moments de sa vie, mais aussi à celle de l'Autre, proche ou lointain, en piégeant l'instant indicible ou fugace dans les mailles de ses vers magiques, transformant le prosaïque et infime quotidien en gemme unique.

Dès lors, comment la Femme et l'Ami, ces inséparables dans la poésie de Bernard Payet, ne connaîtraient-ils pas cette étrange alchimie, catalysée par le créole, langue qui crée pour elle un ventre « en coton d'fler cannes » et qui attribue au « fil goni » une solidité telle qu'il peut sceller, pour lui, les liens d'un indestructible sentiment ?

[…]

Préface, pp. IV-V

Bernard Payet est né le 23 janvier 1959 à Saint-Denis où il passe toute son enfance. Ses premiers textes poétiques datent de 1974. En 1978, sa rencontre avec Gilbert Pounia donne naissance au groupe Ziskakan. Après une longue période de silence, il publie son premier recueil de poèmes en créole et en français, Dann lonbraz le mo.

EXTRAIT

[…]

Que le ciel était doux sous le fouet de cette île !

Et je préfère l'idée d'être ainsi asservi
Par mes sens à la terre, que par ceux qui la tuent.
C'était l'idée des fils et d'entre eux Tjibaou,
Qu'importe, alors ce jour, mon départ de cette île.
Il nous faudra garder qu'ils ont pris le précieux
Au plus fier du sacré dans la grotte au matin,
Comme on vole un fruit mûr aux passants du désert.

C'était un beau pays, ils l'ont assassiné !       

C'était un beau pays, p. 39

mise-à-jour : 26 décembre 2005

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