La Peyrouse
dans l’Isle de Tahiti, ou le Danger des
Présomptions : drame politique /
[anonymous] ;
édition critique par John Dunmore. -
London : Modern
humanities research association, 2006. - 109 p. ;
24 cm.
- (MHRA Critical texts, 10).
ISBN
0-947623-72-8
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NOTE
DE L'ÉDITEUR
: En 1785, le navigateur français,
Jean-François de
Galaup de La Pérouse, mena une expédition de deux
navires
pour une exploration minutieuse des parties moins connues de
l'océan Pacifique ; en 1788, elle disparut corps et biens,
et le
mystère de sa disparition ne fut résolu que
près
de quarante ans plus tard.
Entre-temps, cette expédition avait
donné naissance
à des romans, des poèmes et des pièces
de
théâtre, dont celle-ci. L'auteur anonyme de La Peyrouse dans l'Isle de
Tahiti [publié
à Paris en 1806] a, comme plusieurs autres,
employé le
thème pour élaborer une
société
idéale basée sur les meilleurs principes des
Philosophes
et de la Révolution, et ceci dans un cadre romantique. En
outre,
il combina le voyage de La Pérouse avec celui,
également
bien connu, de Louis de Bougainville qui avait visité Tahiti
en
1768 et ramené avec lui en France un jeune chef de cette
île 1.
C'est lui que nous retrouvons ici, maintenant
chef respecté d'une île où
règnent la paix
et la justice, sans aucune trace des excès de la Terreur ni
des
ambitions militaires d'un Napoléon.
Il semblerait que la pièce n'ait jamais
été
jouée et elle demeure presque inconnue de nos jours. Cette
édition la présente pour la première
fois dans son
cadre historique et littéraire.
1. |
Bougainville s'était engagé
à rapatrier Autoru après lui
avoir fait découvrir la France. Mais sur le chemin du
retour,
celui-ci attrape la petite vérole à
l'île de France
(Maurice) et meurt peu après sur le bateau qui devait le
reconduire à Tahiti. La pièce ignore ce
dénouement
pour faire d'Autoru (Oriscar Aotourou) le chef de l'isle de Tahiti où,
grâce aux acquis de son expérience en France, les
mœurs se sont adoucies. |
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EXTRAIT |
ORISCAR
Etrangers,
quels desseins vous amène ? …
ou quel accident
vous a jetés sur ces côtes ?
Réclamez-vous
quelques secours d'un ami de
l'humanité ? … Qui
êtes-vous enfin ? …
LA PEYROUSE
Je
suis un de ces hommes avides de gloire, et non de fortune, qui
parcourent le monde au milieu de mille dangers, pour
découvrir
des contrées nouvelles, pour connoître de nouveaux
peuples, de nouvelles productions ; pour interroger par-tout
la
nature, et rapporter en tribut à leur patrie les fruits de
leurs
laborieuses recherches. Je suis Français ; je
succède à Bougainville ; mon nom est La
Peyrouse.
ORISCAR
La
Peyrouse ! … L'émule de Bougainville, dont je fus
l'ami,
reçois les témoignages de ma satisfaction. (Il
l'embrasse.) Ce
fut moi qui partis avec lui de cette île, dans l'espoir
d'acquérir des connoissances que je pourrois faire servir
à la prospérité de ma nation.
☐
Acte Premier, Scène V, p. 48 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- [anonyme],
« La Peyrouse dans l’Isle de Tahiti, ou le
Danger des
Présomptions », Paris : Imprimerie
Demonville, 1806
|
- John
Dunmore, « Les
explorateurs français dans le Pacifique »
(2 vol.), Papeete : Les Éd. du Pacifique, 1978-1983
- John
Dunmore, « La
Pérouse, explorateur du Pacifique »,
Paris :
Payot (Bibliothèque historique), 1986
- John
Dunmore, « La vie de La
Pérouse : l'appel d'un destin »,
Toulouse : Privat, 2006
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mise-à-jour : 7
mars 2013 |
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