Jacqueline Picard (éd.)

Les Kalmanquious : libelles de Xavier Tanc et Adolphe Juston

CARET — Centre antillais de recherche et d'édition de textes [mail]

Gosier (Guadeloupe), 1998

bibliothèque insulaire

   
Guadeloupe
Outre-Mer 98

parutions 1998

Les Kalmanquious [libelles de Xavier Tanc — De l'esclavage aux colonies françaises et spécialement à la Guadeloupe — et Adolphe Juston — Lettre d'un magistrat de la Guadeloupe pour rendre compte de sa conduite] / édités et présentés par Jacqueline Picard. - Le Gosier (Guadeloupe) : Caret, 1998. - XVIII-151 p. : ill. ; 19 cm. - (Petite bibliothèque du curieux créole, 1).
ISBN 2-912849-00-4

NOTE DE L'ÉDITEUR : Au moment où l'on célébre en France le 150ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage, un hommage devait être rendu à d'obscurs et courageux magistrats que l'histoire a oubliés. Arrivés outremer à la suite de la réforme judiciaire de 1828, ils sont vite devenus indésirables aux yeux de l'oligarchie créole. On les affuble en Guadeloupe du sobriquet de « kalmanquious ». Choqués par ce que la pratique quotidienne leur donne à voir, mais interdits de parole aux Antilles, ces redresseurs de torts vont faire connaître à l'opinion publique métropolitaine les iniquités commises aux confins du royaume au moment où, en France, la Révolution de Juillet proclame le retour des libertés.

Xavier Tanc  « De l'esclavage aux colonies et spécialement à la Guadeloupe », 1832  dresse un réquisitoire sévère, tandis qu'Adolphe Juston  « Lettre d'un magistrat pour rendre compte de sa conduite », 1832  dévoile l'atmosphère détestable dans laquelle se rendait la justice. Comme bien d'autres magistrats de l'époque, ils paieront cher leur imprudence.

LE MONDE DES LIVRES, 24 avril 1998 : Si le Congrès de Vienne a admis le principe de l'abolition de la traite, la France de la Restauration n'est guère pressée de mettre en œuvre la réforme, et les colons, « sauvés » par le retour en arrière de Bonaparte, assument une régression effrayante. Les soulèvements répétés qui y répondent multiplient les ripostes policières les moins dosées. Faire imprimer et diffuser une brochure jugée « séditieuse » peut se payer en Martinique des galères à perpétuité. Et deux magistrats, Tanc et Juston, arrivés en Guadeloupe pour y garantir la justice sont vite rejetés par une bonne société qui les raille d'un sobriquet douteux. Contraints de rentrer en métropole, ils alarment une opinion publique, heurtée par la condition faite aux Noirs.

Philippe Jean Catinchi

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Xavier Tanc, « De l'esclavage aux colonies françaises et spécialement à la Guadeloupe », Paris : Delaunay, 1832
  • Adolphe Juston, « Lettre d'un magistrat de la Guadeloupe pour rendre compte de sa conduite, et pouvant servir de mémoire à consulter », Paris : Ministère de la marine et des colonies, 1832

mise-à-jour : 17 septembre 2011
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