Calédonie sur parole, à
l'écoute de Parawi Reybas et des autres … / Henri
Perron. - Nouméa : Grain de sable, 1998. -
303 p. ; 22 cm. - (Chronique).
ISBN 2-84170-042-9
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NOTE DE L'ÉDITEUR
: C'est à un périple original au cœur du Caillou
que nous convie Henri Perron, rédacteur en chef pendant
plusieurs annés aux Nouvelles Calédoniennes.
D'une
écriture alerte et imagée, il nous entraîne dans
ses rencontres avec la terre, avec ses gens, rencontre surtout avec
Auguste Parawi Reybas (1918-1995), ce cantonnier devenu maire de
Houailou puis vice-président du Congrès, Maurice
Nénou, l'instituteur député et quelques
autres …
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JEAN GUIART :
Cet ouvrage est un mélange de simple fiction, organisée
sur le modèle du procédé littéraire
employé dans le Diable boiteux ou les Mille et une Nuits, d'enquêtes
journalistiques réalisées avec conscience et brio et d'un
certain nombre d'affabulations superposées à des faits
réels. La structure du récit du bateau acheté par
Auguste Reybas, et dont l'équipage de toutes les couleurs se
consacre à raconter la vie de famille de chacun, est un moyen
littéraire très utilisé au siècle dernier,
en particulier pour traiter de la Polynésie sous le
prétexte d'authenticité, le lecteur en apprenait plus sur
les fantasmes de l'auteur que sur les Océaniens mis en
scène et que l'on faisait parler.Le chapitre sur la
colonisation japonaise en Nouvelle-Calédonie est à la
fois neuf et informatif, quoique présenté sous la forme
d'un récit autobiographique par un protagoniste japonais
imaginaire. Celui sur l'immigration vietnamienne colle
étroitement à ce qui a été écrit par
des auteurs vietnamiens de naissance locale.Les chapitres sur
les événements de ces dernières années
échappent par contre peu au cadre de ce que l'auteur
écrivait dans un journal de la « chaîne
Hersant », le seul quotidien de Nouméa
— les machines du concurrent qui avait réussi à s'installer,
il y a quelques années, ont été détruites
une belle nuit à coups de masse — , et qui
privilégiait ce qui arrangeait l'opinion dite loyaliste
plutôt que l'expression de l'opinion indépendantiste.L'ouvrage
se classerait ainsi plutôt dans la littérature dite
patriotique, par opposition à ce qui pourrait être
écrit par les méchants séparatistes, terroristes,
etc., littérature qui n'est plus, théoriquement du moins,
très à la mode depuis les accords de Nouméa.
Cette référence garantit rarement l'objectivité
historique, tant les histoires les plus fausses, par rapport à
la Nouvelle-Calédonie, construites par des spécialistes
de la désinformation, ont eu cours jusque dans les allées
du pouvoir à Paris et se retrouvent en partie dans ces pages. En
partie seulement, parce qu'il y a là aussi d'excellentes parties.[…]➞ Journal de la Société des océanistes, 108, 1999-1, pp. 145-152 (texte complet à télécharger)
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « De Nantes à Montaigu par le col des Niaoulis », Nantes : Siloë (Collection de la grange), 2003
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mise-à-jour : 16 septembre 2011 |
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