Archipel du Vietnam :
du bagne historique à la nouvelle zone de
développement économique / Maurice Demariaux. -
Paris : L'Harmattan, 1999. - 257 p.-[8] p.
de pl. : ill., cartes ; 22 cm.
ISBN 2-7384-8254-6
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Les
Français s'intéressaient
déjà à Poulo-Condore depuis plus d'un
siècle, lorsque le traité de Versailles du 28
novembre 1787 en assura au roi de France la
propriété et la souveraineté. Mais ses
dispositions restèrent lettre morte.
C'est seulement le 28 novembre
1861 que se réalisa la prise de position effective.
Le gouvernement de
Hué avait installé dans l'archipel un centre de
détention qui fut maintenu en activité par les
colonisateurs avant d'être officiellement
transformé en pénitencier. L'histoire de
Poulo-Condore se confond alors avec celle du bagne.
Qui dit
« bagne » dit
« évasions ». Les
tentatives ont été nombreuses et, bien que le
plus souvent manquées, elles témoignent des
qualités de marins des détenus, de leur courage
et de leur imagination.
À
côté des évasions, bien d'autres drames
divers ont également marqué l'époque
coloniale.
Après le
départ des dernières troupes
françaises en 1955, le bagne continua à
fonctionner pendant plusieurs décennies, connaissant alors
son apogée.
Aujourd'hui, les installation
pénitentiaires sont fermées et l'archipel est en
plein développement économique. Son avenir
paraît d'autant plus prometteur que des hydrocarbures ont
été découverts au large.
❙ | Fils
de Jean-Claude Demariaux (journaliste auteur en 1956 d'un ouvrage sur
le bagne fondé sur des enquêtes menées entre 1936
et 1940), Maurice Demariaux est né au Vietnam où il a
vécu jusqu'à l'âge de 19 ans. Il s'est
particulièrement intéressé à l'histoire de
ce pays auquel il est resté lié par son mariage avec une
épouse d'origine vietnamienne. |
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DANIEL
HEMERY :
[…]
Peu
de temps après l’important congrès de
la Ligue des
Droits de l’Homme de 1931 et alors que se met en place le
Front
populaire, Poulo Condore devient ainsi à partir du printemps
1933 en Indochine et en métropole, avec les autres
pénitenciers indochinois il est vrai, le foyer central
d’une protestation politique considérable qui au
fond
participe à la fois de l’anticolonialisme des
années 1930, de l’abolitionnisme
pénitentiaire et
aussi du succès d’une littérature de la
prison en
français et en vietnamien. Albert Londres de passage
à
Saigon en 1932 décide de revenir
l’année suivante
pour enquêter au grand bagne dont il a saisi
l’importance
comme il l’a fait auparavant à la Guyane. Projet
qui
sombre avec lui lors de son voyage de retour dans le naufrage du “ Georges Philippar ”
à
l’entrée de la Mer Rouge mais que
mènera à
bien un fonctionnaire passionné de journalisme, Jean-Claude
Démariaux, au cours des trois passionnantes
enquêtes
qu’il effectue au bagne entre 1936 et 1940 et qu’il
publiera en 1956 sous le titre “ Les secrets des
îles
Poulo Condore ”.
[…]
☐ « Terre
de bagne en mer de Chine : Poulo Condore
(1862-1953) », Europe
Solidaire Sans Frontières, janvier
2008 [en ligne]
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Jean-Claude Demariaux, « Les secrets des îles Poulo-Condore, le
grand bagne indochinois », Paris : J.
Peyronnet, 1956
|
- Gustave
Viaud, « L'île
de Poulo-Condore, topographie médicale et rapport sur la
situation présente », Archives
de médecine navale, 1864,
n° 1, pp. 80-88
- Peter Zinoman, « The
colonial Bastille : a history of imprisonment in Vietnam,
1862-1940 »,
Berkeley : University of California press, 2001
- Frank
Sénateur, Paul Miniconi,
« Poulo-Condore : le
bagne d'Indochine », Paris : Gobelins,
l'école
des images, 2016
- Frédéric
Angleviel, « Poulo Condore : un bagne
français en Indochine », Paris : Vendémiaire (Chroniques),
2020
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mise-à-jour : 16 avril 2020 |
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