Ghjacumu Thiers

La halte blanche, traduit du corse par François-Michel Durazzo

Albiana

Ajaccio, 2004

bibliothèque insulaire
   
Méditerranée

parutions 2004

7ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2005)
ouvrage en compétition
La halte blanche / Ghjacumu Thiers ; trad. du corse par François-Michel Durazzo. - Ajaccio : Albiana, 2004. - 107 p. ; 20 cm. - (E Cunchíglíe).
ISBN 2-84698-123-X

GHJACUMU THIERS : […]

Il y a une trentaine d'années que l'écriture poétique travaille en moi […]. J'ai composé de manière occasionnelle et intermittente et n'ai jamais formé le projet de rassembler ces textes en un recueil. Du même coup, je ne me suis jamais senti poète à part entière.

[…]

Tout part d'une association ou d'une alliance de mots qui sonnent et résonnent et s'imposent en moi. Il me faut les dire et ils trouvent aussitôt une musique intérieure entêtante mais informe. Souvent la chose est devenue chanson à cause de la sollicitation de la vogue de la chanson corse depuis les années 1970. L'autre tendance-exigence, c'est la recherche, très consciente celle-là et de plus en plus pratiquée, d'une rupture. Une autre manière qui casse le rythme sans l'abolir tout à fait. Je suis conforté dans ma pratique par l'état où nous trouvons une langue qui, en littérature, tend d'ordinaire vers la rime et les mètres réguliers, et une rhétorique lexicale tenue pour poétique obligée. Je ne vous dis rien du charme que je trouve à l'entre-deux fait de respect et d'infraction au patrimoine. Un plaisir très intense, bien que je sois un peu confus d'établir ainsi mon écriture sur l'équilibre précaire des contraires.

Un accident domestique

❙ Militant culturel de la « génération des années 1970 » en Corse, Ghjacumu Thiers est professeur des universités et dirige le Centre culturel de l'università Pasquale Paoli à Corti. Il est principalement romancier et dramaturge
EXTRAIT

[...]

Il suffit de regarder la mer
pour voir naître des îles,
galères étincelantes,
qui portent des palais
où vont les paladins
avec armes et poètes.

Voici Hvar assoupie
à l'abri de Brach
couchée dans le brouillard.
Les golfes semblent des fjords
le soleil une forteresse.

Hvar, p. 100

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « L'aretta bianca », Ajaccio : Albiana (E Cunchiglie), 2006

mise-à-jour : 27 décembre 2005

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