Jacques Bayle-Ottenheim et Nathalie Meyer (éd.)

La critique hostile à Gauguin

Éditions Jannink

Paris, 2003

bibliothèque insulaire
 
peintres des îles
Gauguin
parutions 2003
La critique hostile à Gauguin / textes réunis et annotés par Jacques Bayle-Ottenheim et Nathalie Meyer. - Paris : Jannink, 2003. - [48] p. : ill. ; 24 cm. - (Wide open).
ISBN 2-902462-89-1
Jacques Bayle-Ottenheim a participé (1999-2004) au jury du « Prix du Livre Insulaire » d'Ouessant.

NOTE DE L'ÉDITEUR : “ Il a été dit sur mon compte, tout ce qu'on devait dire et tout ce qu'on ne devait pas dire. Je désire le silence, le silence et encore le silence ! ”

Né en 1848, Gauguin, au départ peintre amateur abandonna ses divers métiers (marin, agent de change) pour se consacrer exclusivement à la peinture et se plaçant ainsi à la merci de la critique. Et la critique ne tarda pas en effet à le mystifier, lui qui, par ses mœurs, son tempérament parfois taxé d'excentrique, et sa peinture loin de tout académisme ne cédait rien au conformisme et refusait de se plier aux règles petites bourgeoises de la société de son temps. Il laissa s'exprimer par devers et contre tous le sauvage et le primitif qui étaient en lui.

Le recueil édité par les éditions Jannink recense les critiques hostiles à Paul Gauguin parues de 1820 à 1920, critiques d'artistes, critiques d'écrivains, critiques de journalistes.
       Renoir, Pissarro,
Emile Bernard, Strindberg, pour les peintres et écrivains,
       Camille Mauclair, Félix Fénéon, André Fontainas, Elie Faure pour les journalistes.
Tous réagissent de façon plus ou moins virulente à l'esthétique du maître et dans les périodiques les plus importants de l'époque : Le Temps, Le Soir, Le Mercure de France, La Cravache, L'impartial, et Le National.
Des critiques hostiles mais aussi nuancées, de proches ou d'ennemis. Une critique qui pèse lourd ou qui condamne.

De nombreuses illustrations, portraits de célébrités de l'époque, de marchands, viennent enrichir l'ouvrage et recréer l'ambiance houleuse qui régna autour des œuvres du maître. Avec les notices biographiques elles permettent au lecteur de pleinement entrer au cœur d'une tourmente et de réagir.

JACQUES BAYLE-OTTENHEIM : […]

Gauguin, pas plus qu'Homère en son temps, n'a inventé la “ mer jaune ” qui, en 1891, chagrinait tant Henry Fouquier. Il a, de ses yeux, vu la “ mer jaune, des bœufs rudimentaires et violets, des arbres roses, des rochers bleus ” ; il a vu la Vierge et l'ange de l'Annonciation sous la lumière océanienne ; il a vu l'inquiétante étrangeté de l'Oviri embusqué(e) près de son âme. Mer jaune, bœufs rudimentaires et violets, Vierge océanienne, Oviri habitent sa peinture … et, depuis, l'imaginaire universel. Une intrusion inadmissible pour les gardiens de l'académisme, dardant on ne sait où leurs globes ténébreux.

Préface

HARRY BELLET : […]

Ce petit recueil, florilège de l'incompréhension dans laquelle [Gauguin] fut reçu, regroupe les considérations de ceux que l'artiste définissait comme un “ tas d'imbéciles qui veulent analyser nos jouissances, à moins qu'ils ne se figurent que nous sommes obligés de les faire jouir ! ”

[…]

Le Monde, 3 octobre 2003

EXTRAIT

« M. Gauguin, dit-on, va voyager. Ça me paraît fort inutile. Ce n'est que sur les cartes de géographie qu'il trouvera la mer jaune qu'il a déjà inventée. Qu'est-ce que la nature pourrait apprendre à ces gens de génie qui la refont et ne la regardent pas ? »

Henry Fouquier, L'Avenir symboliste, Le Figaro, 24 mai 1891

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

mise-à-jour : 7 mars 2016

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