Gauguin
aux Marquises : l'homme qui rêvait d'une île /
Laure Dominique Agniel. - Paris : Tallandier, 2016. -
222 p. ; 22 cm. ISBN 979-10-210-1818-1
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NOTE DE L'ÉDITEUR :
Septembre 1901. Paul Gauguin s'installe aux îles Marquises pour
réaliser le rêve de sa vie : construire une
maison-atelier ouverte sur la nature, peindre, sculpter, écrire,
faire de la musique … Loin de l'Europe, il veut retrouver
une vie libre et sauvage.
Envouté par l'austère
beauté des Marquises, Gauguin découvre un peuple
d'artistes. Ils sont sculpteurs, danseurs, tatoueurs. Mais la
colonisation est à l'œuvre, et Gauguin choisit son camp,
celui des indigènes. Il s'engage pour défendre leurs
droits et surtout leur culture que les missionnaires combattent. Un
aspect méconnu de la vie de Gauguin qui meurt aux Marquises,
incompris et seul. La valeur des arts premiers sera reconnue cent ans
plus tard.
Paul Gauguin a fait découvrir les Marquises au
monde entier, il les a sublimées dans ses toiles, si bien que,
suivant ses traces et celles de Jacques Brel, on reconnaît les
paysages familiers de l'artiste : des montagnes bleues, des
cascades et des rivières où jouent les enfants, une plage
rose où galopent des chevaux, comme si on entrait dans le
tableau.
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EXTRAIT |
J'ai choisi de regarder la vie de Paul Gauguin depuis les deux
dernières années qu'il a passées aux Marquises,
parce qu'il a vu dans cet archipel isolé l'île
rêvée, portée en lui depuis sa petite enfance. Et
puis, cette période de son histoire résonne en moi : j'ai
voulu moi aussi vivre en symbiose avec la nature sans aucun
écran, aucun repère pour m'en séparer
— aux Marquises, où j'ai construit une maison
rudimentaire à l'image des fare locaux, entre montagne et océan.
Je
raconte ici l'histoire d'un homme, tour à tour attachant et
exécrable, qui reste bouleversant car il a été
jusqu'au bout de son rêve. Pour ce travail, je me suis
appuyée essentiellement sur la correspondance
— abondante — et sur les nombreux écrits
de Gauguin. J'ai retenu dans les sources le témoignage de ceux
qui ont connu Paul Gauguin : ses amis français et
marquisiens, ses ennemis, gendarmes et religieux … J'ai pu
les faire revivre dans un décor où j'ai moi-même
vécu plusieurs années.
(…)
Cette « Terre des hommes » (le nom
marquisien de l'archipel), il y est resté. Les Marquises et
Gauguin sont unis à jamais dans la même illusion :
recherche de l'Eden originel, quête d'une harmonie perdue avec
une nature intacte, si bien qu'au détour du sentier, on
reconnaît les paysages familiers de l'artiste, les sous-bois
touffus, les statues des tiki dressées sous les banians, les chevaux sur la plage rose, et on entre dans le tableau.
☐ Avant-propos, pp. 11-12 |
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mise-à-jour : 22 septembre 2016 |
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