Tropique des silences / Karla
Suárez ; trad. de l'espagnol (Cuba) par
François Gaudry. - Paris :
Métailié, 2002. - 218 p. ;
22 cm. - (Bibliothèque
hispano-américaine).
ISBN 2-86424-432-2
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : À
La Havane, une petite fille aux yeux clairs et aux cheveux
crépus négocie le difficile tournant de l'enfance
à l'adolescence, dans une famille condamnée
à la cohabitation par les conditions sociales du
pays : un père, officier de toutes les guerres de
la Révolution, une mère argentine
droguée au tango, une tante amateur d'opéra, un
oncle masseur et une grand-mère plaintive, gardienne de la
morale. L'enfant va peu à peu découvrir que tout
le fragile édifice familial ne tient que sur le mensonge,
à commencer par ses origines à elle ;
ses cheveux crépus lui font découvrir la faute
cachée et inavouable de la grand-mère :
un grand-père noir et très sympathique, puis
l'homosexualité de l'oncle, la double vie du
père …
Celle qu'on a
surnommée P'tit Mec fuit la famille pour les amis de son
âge, fréquente les fêtes des
années 80, les débats où l'on refait
le monde, et goûte à la drogue, loin de
l'apocalypse annoncée du système politique.
Egalement étrangère à cet univers,
tout aussi faux que celui de sa famille, l'adolescente cherche sa voie
dans la solitude et le silence.
Karla Suárez
utilise une langue originale, moderne, directe et lucide,
séduisante par son rythme expressif et sa concision. Ce
premier roman construit autour de personnages attachants, loin des
clichés, révèle des aspects inattendus
de la Cuba actuelle.
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OUEST-FRANCE, 8 mai 2005 : [Karla
Suárez,] ingénieur en informatique, a
quitté son île natale en 1998 et vit
désormais à Paris. Tropique des silences
[…] a révélé un style
très direct, à la fois vif et limpide. L'histoire
d'une adolescente qui fuit les mensonges de sa famille et
fréquente les fêtes de La Havane, passant d'une
hypocrisie à une autre dans un pays cacophonique
noyé dans le mensonge. Ses rencontres sont autant de
portraits réalistes, savoureux, parfois tragiques. « Mais
ce n'est pas autobiographique, assure-t-elle. J'avais
vingt ans au moment de la chute du mur de Berlin et la famille du livre
n'est pas la mienne ». La famille. La
raison majeure de ses retours fréquents à Cuba. « J'y
reste un mois au plus, mais il y a deux ans que je n'y suis pas
allée ».
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- «
Silencios », Madrid : Lengua de Trapo (Nueva
biblioteca, 39), 1999
- «
Tropique des silences », Paris :
Métailié (Suite hispano-américaine),
2005
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- «
La voyageuse », Paris : Métailié
(Bibliothèque hispano-américaine), 2005
- « Cuba,
les chemins du hasard » photographies de Francesco
Gattoni, Manosque : Le Bec en l'air, 2007
- « La Havane année
zéro », Paris : Métailié
(Bibliothèque hispano-américaine), 2012
- « Le
fils du héros », Paris : Métailié
(Bibliothèque hispano-américaine), 2017
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le site internet de Karla Suárez |
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mise-à-jour : 19
septembre 2017 |
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