4ème édition du Prix du Livre Insulaire
(Ouessant 2002)
ouvrage en
compétition |
La lettre d'Avignon / Julienne
Salvat. - Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2002. - 183
p. ; 22 cm.
ISBN 2-84450-139-7
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Une femme
antillaise écrit une longue lettre à son ami
très cher, le dramaturge espagnol Morisco qu'elle
espérait revoir au festival d'Avignon. Cette absence et la
déception qui en découle déclenchent
chez elle l'écriture de cette lettre. Revenant sur leur
aventure et leurs escapades parisiennes, leur rencontre à La
Réunion alors qu'il dirigeait la pièce que la
troupe théâtrale dont elle était membre
devait jouer à Avignon. Elle lui dévoile les
secrets de sa vie personnelle : l'échec de son
mariage avec Luis, le Catalan qui l'avait suivie en Martinique
d'où ils furent expulsés, à cause de
son engagement auprès des révolutionnaires. Leur
vie à La Réunion, ses relations douloureuses avec
ses enfants. Elle évoque également les nombreux
échanges qu'ils eurent sur le roman alors qu'elle lui
préfère la poésie. Une lettre qui
témoigne d'une écriture poétique
très vivace.
❙ |
Julienne Salvat est née à
Fort-de-France en 1932, enseignante, elle a exercé sa
profession en Martinique et à La Réunion jusqu'en
1992. À La Réunion elle s'est
consacrée au théâtre et à
des émissions littéraires ; au sein de
l'UDIR (Union de pour la défense de l'identité
réunionaise) elle a été responsable
d'animations littéraires. La lettre d'Avignon
est son premier roman. |
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EXTRAIT |
Cette île, décor de
théâtre comme n'importe quelle autre, le ciel et
la mer y font scintiller des brillants faux ou plutôt non,
c'est nous, les îliens, qui rutilons sous des
clichés maquillés en poésie, des
images fabriquées pour évasions dont nous aimons
à faire les frais ; les comédiens que
nous sommes s'adressent des répliques trop bien
dorées, dans une langue trop sophistiquée pour ne
pas être autre chose qu'un linceul de cour sous lequel
gît notre vérité assassinée
— et nous avons fini par feindre de ne plus nous souvenir des
circonstances du meurtre ; et nous dansons ici comme ailleurs
notre vie en couleurs, au rythme de ségas piqués,
de maloyas-quadrilles dont on aurait limé les griffes et les
crocs, nous dansons ici notre vie, jouant avec nos reflets au lieu de
traverser le miroir interdit et faire enfin voler en éclats
les cintres et tout ce tape-à-l'œil.
☐
p. 125
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Tessons
enflammés », Saint Denis (La
Réunion) : UDIR, 1993
- « Chants
de veille », Saint Denis (La
Réunion) : UDIR, 1998
- « Fractiles »,
Saint Denis (La Réunion) : UDIR, 2001
- « Feuillesonge »,
Sarcelles : Le Carbet-Maison de l'Outre-mer, 2006
- « Camille, récits d'hier et
d'aujourd'hui », Matoury
(Guyane) : Ibis rouge, 2007
- « Nuit
cristal », Paris : L'Harmattan (Accent tonique : Poésie), 2012
- « Jeux
lémuriens »,
Mazières : Le Chasseur abstrait (Lettres terres),
2012
- «
Fleurs en terrain volcanique », Paris :
L'Harmattan (Accent tonique), 2014
- « Odeurs cafrines », , Paris :
L'Harmattan (Accent tonique), 2017
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- Joëlle
Brethes, Jeanne Brézé, Denise Caro-Delorme, et
al., « Poèmes
d'elles » présentés par
Julienne Salvat, Saint Denis (La Réunion) : UDIR,
1998
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Sur le site « île en
île » : dossier Julienne Salvat |
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mise-à-jour : 13 août 2019 |
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