JEAN-YVES
RUAUX :
Le numéro d'Alderney Magazine de
l'été 1992 contient une lettre de Georgi
Kondakov, un Russe d'Orel, une région rurale de Russie.
Chacun dans l'île connaît aujourd'hui
l'odyssée de ce prisonnier et celles des autres Russes
d'Orel.
« Le nom
d'Aurigny, autrefois réminiscence des horreurs de la guerre
et de l'esclavage pour les ex-prisonniers du camp d'Helgoland, est
maintenant relié à l'image d'un pays amical et
d'une population remplie de gentillesse. »
Aidé par Brian
Bonnard qui l'a accueilli, quarante-six ans après avoir
quitté l'enfer, en 1990, Georgi Kondakov a accompli un
prodigieux travail de mémoire. Il a reconstitué
la liste des Russes incarcérés à
Aurigny et restitué leur itinéraire :
seul équivalent, le travail accompli par l'Amicale des
anciens d'Aurigny […]. Ce sont ces témoignages
qui permettent de saisir avec précision le destin de
l'île et le degré de l'horreur auquel sont
confrontés les prisonniers que les Allemands y conduisent.
A la lecture de ces souvenirs,
on peut être saisi par l'incrédulité.
☐ « Vichy sur
Manche », Rennes : Éd.
Ouest-France, 1994 (p. 162)
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