Le monastère noir :
souvenirs de captivité à la citadelle / Aladar
Kuncz ; trad. du hongrois par Ladislas Gara et Marie Piermont.
- Beauvoir-sur-Mer : L'Étrave, 1999. - 291 p. :
ill. ; 24 cm.
ISBN 2-909599-43-4
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NOTE
DE L'ÉDITEUR
: Juillet 1914. Le jeune Hongrois Aladar Kuncz,
fasciné par la
culture française et grand amateur de poésie,
savoure ses
années de jeunesse dans les nuits blanches du Quartier
Latin. En
quelques heures, cette vie faite d'insouciance et de rencontres va se
transformer en cauchemar.
La
déclaration de guerre le
surprend lors d'un séjour en Bretagne. Subitement, elle fait
de
lui et de ses futurs compagnons d'infortune — civils
autrichiens, allemands,
polonais … — des
indésirables.
Commencent
alors, pour ces hommes, cinq
années d'internement. Cinq années de souffrance
physique
à laquelle s'ajoute, pour ces intellectuels francophiles, la
souffrance morale d'être traité de la sorte par ce
pays
tant adoré.
Aladar
Kuncz a laissé cinq ans de sa
vie au château de Noirmoutier — Le
Monastère
Noir — et à la citadelle de
l'île d'Yeu.
Derrière les hauts murs de ces forteresses, un monde
parallèle insoupçonné a pris forme. Un
monde
économique, culturel, sentimental qui n'a dû sa
survie
qu'à l'entraide et à la fraternité.
Jalonné
d'aventures tragi-comiques, ce récit bouleversant
— œuvre majeure de la
littérature
hongroise — constitue un témoignage
exceptionnel et
lève le voile sur un aspect peu connu de notre histoire.
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ERIC
AUPHAN : L'étrange destinée d'Aladar
Kuncz a été bien analysée par Jean
Ascoët 1. Né à
Budapest en 1886, il fait ses études à l'Ecole
Normale Supérieure de Hongrie. Devenu professeur, il
découvre la France et y réside pendant quatorze
mois au début du siècle en tant que boursier de
son gouvernement. Il visite Paris et la Province, et tombe sous le
charme de la Bretagne. Il y revient chaque été
jusqu'en 1914. Il se trouve à Carantec quand
éclate la première Guerre Mondiale. Commence
alors pour le jeune homme une errance de cinq années pendant
lesquelles il connaît les affres de la captivité
dans trois îles armoricaines. D'abord, le 3 octobre 1914,
Kuncz fait partie d'un convoi de 250 internés
acheminé sur Noirmoutier ; ils resteront deux ans
dans la forteresse, coupés du reste du monde, sans journaux
ni courrier. Puis, en août 1916, c'est le départ
pour le camp disciplinaire de l'île d'Yeu, où
Kuncz va vivre trois années très dures. On le
retrouve en avril 1919, alors que l'armistice a
été signé et que les
négociations de paix sont engagées. Finalement,
les 63 survivants des 250 internés du départ,
toujours captifs, sont transférés au camp de
l'Île Longue, en Crozon, via Fromentine et Brest. Au bout de
trois semaines, Kuncz sera finalement dirigé sur la Suisse
par Evian. Revenu en Hongrie 2, il tirera de son
expérience de « détenu des
îles » un ouvrage superbe qu'il
achève en 1930.
☐ « Les
îles de la mer d'Ouest »,
p. 189
1. |
Jean Ascoët,
« L'écrivain hongrois Aladar Kuncz et la
Bretagne », Les
Cahiers de l'Iroise (Brest), 4, 1981. |
2. |
De
retour dans son pays natal, il reprend ses activités
littéraires. Il traduit en magyar « Gil
Blas de
Santillane » de Lesage, « La
Renaissance » de Gobineau, « La
vie en
fleur » d'Anatole France. Il fait
connaître Proust
à ses concitoyens et dirige une revue ayant pour mission de
conserver, dans sa province devenue roumaine, la langue et l'influence
hongroise. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Fekete
kolostor, feljegyzések a francia
internáltságból »,
Kolozsvár : Erdélyi
Szépmíves
Céh, 1931
- « Le
monastère noir : souvenirs de captivité
à la
citadelle » traduit et adapté du hongrois
par
Ladislas Gara et Marie Piermont avec une préface de Jacques
de
Lacretelle, Paris : Gallimard (La Connaissance de soi), 1937
- «
Le monastère noir, 1914-1919 : les mémoires d'un
indésirable » trad. par Ladislas Gara et Marie Piermont (nouv.
éd.), Igé (Orne) : L'Étrave, 2014
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- « Fekete
kolostor, feljegyzések a francia
internáltságból »,
Kolozsvár : Erdélyi
Szépmíves
Céh, 1931
- « Le
monastère noir : souvenirs de captivité
à la
citadelle » traduit et adapté du hongrois
par
Ladislas Gara et Marie Piermont avec une préface de Jacques
de
Lacretelle, Paris : Gallimard (La Connaissance de soi), 1937
- «
Le monastère noir, 1914-1919 : les mémoires d'un
indésirable » trad. par Ladislas Gara et Marie Piermont (nouv.
éd.), Igé (Orne) : L'Étrave, 2014
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mise-à-jour : 8
novembre 2011 |
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