L'île aux oiseaux de
fer / André Dhôtel. - Paris : Grasset,
2002. - 126 p. ; 19 cm. - (Les Cahiers
rouges).
ISBN 2-246-1710-4
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Voici un
récit de contre-utopie. Un jeune-homme, Julien Grainebis,
incrusté dans sa province où il fait commerce de
bois, s'embarque comme steward sur un paquebot. Jeté
à l'eau par un plaisantin, il échoue à
la nage sur une île survolée par des oiseaux au
plumage de fer, au bec couleur d'argent, aux yeux de verre.
Dans cette île, tout
est propre et net. […] Ici, ânonnent les
habitants, « nous supprimons
dès leur naissance tous les sentiments inutiles
(…). Rien n'existe pour nous que la pureté des
jours. Pas d'amour. L'homme, la femme, le ciel, le temps nous
suffisent ». Seule la jeune psychologue
Irène est sensible au charme de Julien. Mais Julien est
retenu dans cette prison dorée où les machines
commandent et questionnent. Comment parviendra-t-il à fuir,
à rejoindre son village en emmenant
Irène ? Peut-être en racontant aux
machines une petite histoire d'amour, qui les inquiètera,
les déréglera. Car la technique ne sait
répondre aux énigmes du destin, de la
beauté. ❙ | André
Dhôtel né en 1900 dans les Ardennes amait pratiquer
l'école buissonnière. Il est l'auteur de Nulle part (1943), Le pays où l'on n'arrive jamais (1955), Je ne suis pas d'ici (1982)
et de plusieurs dizaines de romans, essais, recueils de
souvenirs, de nouvelles ou de poèmes, … André
Dhôtel est mort en 1991 à Paris, un an jour pour jour
après la disparition de son épouse Suzanne. —
Informations complémentaires : Association des Amis d'André Dhôtel. |
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NICOLAS D'ESTIENNE
D'ORVES : […]
Sorti un an après
son livre le plus célèbre, Le Pays
où l'on n'arrive jamais (prix Femina 1955), L'Île
aux oiseaux de fer est une parabole
désenchantée sur le monde moderne, dans lequel un
jeune steward de paquebot échoue sur une île
habitée par des robots et des humains
dénués de tout sentiment. Entre Lewis Carol,
Barjavel et Tati, cette fable, avec son lyrisme parfois un peu fade,
n'en est pas moins curieusement prophétique.
☐ Le Figaro littéraire,
25 juillet 2002
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EXTRAIT |
Julien regardait de tous ses yeux la campagne.
Vaste défilé de cultures : cannes
à sucre, dioscorées et d'autres plantes
inconnues. Pas un arbre. A peu près aucune herbe sauvage.
Pas de friches ni de lieux vagues. Les récoltes devaient se
faire par des procédés rapides. Les compagnons de
Julien dans le car regardaient cette campagne qui leur était
familière, avec une attention plus vive que Julien
lui-même, et il s'attacha, comme il l'avait fait tout
à l'heure sur la terrasse, à observer ces
étranges regards.
Une grande beauté dans tous les yeux,
et cette langueur qui repose au fond des prunelles des Tahitiens et de
maints habitants des terres tropicales. Une pensée
à jamais inconsciente venue de plus loin que le monde. Mais
de temps à autre une lumière vive, presque
agressive, comme si les yeux surprenaient ou cherchaient à
surprendre un détail secret du paysage.
☐
pp. 52-53
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- «
L'île aux oiseaux de fer »,
Paris : Fasquelle (Libelles), 1956
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mise-à-jour : 9 septembre 2021 |
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