Mercure / Amélie
Nothomb. - Paris : Albin Michel, 1998. -
225 p. ; 20 cm.
ISBN 2-226-10499-2
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| Pour habiter cette île, il faut avoir quelque chose à cacher.
☐ Incipit |
L'île de Mortes-Frontières,
au large de Nœud, port du Cotentin,
est le cadre d'une intrigue que sous-tendent jeux
de miroirs et technique du trompe-l'œil — les
miroirs pourtant sont proscrits de l'île : c'est la
narration qui organise une systématique mise en abyme du
cadre autant que des événements, guidant le
lecteur vers un double dénouement …
marque ultime de la duplicité de l'auteur et de son propos.L'île est ici le
lieu consacré d'un huis-clos où progressivement
s'avivent les tensions entre un vieil homme autoritaire à la
santé défaillante, une jeune fille recluse et une
infirmière venue du continent ; l'intrusion de cette dernière active le
ressort romanesque.En guise de fil d'Ariane, ou
pour mieux l'égarer, Amélie Nothomb propose au
lecteur une profusion d'évocations littéraires,
de la Chartreuse de Parme (en écho au
miroir de Stendhal) à Carmilla (où
se laisse deviner le motif d'une attirance entre la recluse et son
infirmière) et, surtout, Le comte de Monte-Cristo
(qui accentue s'il en était besoin les
thèmes liés de l'enfermement et du
désir d'évasion). Cet empilement de
références est transposé
littéralement dans le roman quand
l'héroïne tente d'atteindre une lucarne haut
placée en se haussant sur un échafaudage de
livres : Hugo en guise de première marche, etc. |
NOTE
DE L'ÉDITEUR : Une
île. Un vieil homme et une jeune fille y vivent à
l'abri de tout reflet. Une infirmière survient pour soigner
la jeune fille. Tandis que des relations de plus en plus confiantes se
nouent entre elles, l'infirmière découvre les
éléments d'un mystère et d'un drame
qui tiennent à l'étrange loi que le vieil homme
fait régner sur l'île.
Depuis Hygiène
de l'assassin, Amélie Nothomb a imposé
son style : regard incisif, parfois impitoyable et cruel, d'un
romantisme noir et dépouillé, pour atteindre au
plus secret de l'être. Avec Mercure, elle
joue une fois encore avec brio sur l'éventail des passions
fatales, de l'imposture et de l'absolu amoureux, du délicat
passage entre illusion et vérité.
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ERIC
OLLIVIER : Un viel homme
mystérieux occupe une île au large du Cotentin. Il
y règne en despote […]. Son mystère
est double. Son passé d'abord ; aventurier devenu riche,
après avoir beaucoup navigué en Asie, il a fait
bâtir une maison-forteresse […] pour abriter le
second mystère. Il retient captive une jeune-fille qu'il a
sauvée pendant la guerre et qui a été
défigurée.
☐ Le Figaro littéraire,
3 septembre 1998
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Mercure »,
Paris : Librairie générale française
(Le Livre de poche, 14911), 2000
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- Heinz
Klüppelholz, « Les connotations de
l'insularité dans Mercure
d'Amélie Nothomb », in Mustapha Trabelsi
(dir.), L'insularité,
Clermont-Ferrand : Presses universitaires Blaise Pascal (Les
Cahiers de recherche du C.R.L.M.C.), 2005
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mise-à-jour : 31
janvier 2006 |
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