NOTE DE L'ÉDITEUR : Le surcroît de discours critiques que l'obtention du prix Nobel de littérature en 1995 a valu à la poésie de Seamus Heaney, tout en lui apportant la plus grande notoriété, a aussi contribué au renforcement d'une clôture thématique qui ne rend pas entièrement compte de son entreprise. Cet essai s'appuie sur les lectures critiques existantes, mais les porte au contact d'une plus large palette théorique, afin de montrer davantage la profondeur d'une voix qui se diffracte, déborde, et se produit constamment en avant d'elle-même et au-dessus des discours, dans une jubilation sensible de ses influences.

[…]

Lire Heaney, c'est nécessairement, quoique peut-être de façon tout à la fois plus sourde et plus trouble que les apparences n'engagent à l'admettre, ressentir de nouveau comment la poésie demeure une force qui fait bouger les choses. 

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

• Seamus Heaney, « Pays des marées », [Paris] : Granit, 1987
• Seamus Heaney, « Poèmes : 1966-1984 », Paris : Gallimard, 1988
• Seamus Heaney, « Les errances de Sweeney », Nantes : Le passeur, 1994
• Seamus Heaney, « La lanterne de l'aubépine », Pantin : Le temps des cerises, 1996
• Seamus Heaney, « Audenesque » lithographies de Max Neumann, [Paris] : Maeght, 1998
• Seamus Heaney, « L'étrange et le connu », Paris : Gallimard, 2005
• Seamus Heaney, « La lucarne », Paris : Gallimard, 2005
   
• Jacqueline Genet et Elisabeth Hellegouarc'h (dir.), « Seamus Heaney et la création poétique », Caen : Presses universitaires de Caen, 1995