Voyage en Irlande, en
Angleterre et aux Pays de Galles : carnets d'Anatole Le Braz /
Anatole Le Braz ; éd. établie par Alain
Tanguy ; préface de Donatien Laurent. -
Rennes : Terre de brume, Presses universitaires de Rennes,
1999. - 472 p. : ill. ; 20 cm. -
(Bibliothèque celte).
ISBN 2-84362-064-3 (Terre de brume) - 2-86847-434-9 (Presses
universitaires de Rennes)
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : De son
vivant, Anatole Le Braz n'a à peu près rien
publié sur l'Irlande […]. Ce Voyage en
Irlande, extrait de ses cahiers manuscrits
conservé au Centre de Recherche Bretonne et Celtique de
Brest, n'en revêt donc que plus d'importance : il
relate son séjour (avril-mai 1905) à Dublin, en
Ulster et dans le nord-ouest du pays, qui permit notamment à
l'écrivain de rencontrer les leaders nationalistes Michael
Davitt et John Dillon, le dramaturge John Millington Synge et Douglas
Hyde, Président de la Ligue Gaélique et futur
président de la République d'Irlande. En cette
année 1905, Arthur Griffith crée le Sinn Fein, et
Anatole Le Braz sent confusément monter dans les campagnes
et dans les villes cette fièvre nationaliste qui
débouchera, une quinzaine d'années plus tard, sur
la guerre d'indépendance (1919-1921) 1.
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Texte
présenté par Alain
Tanguy, docteur en ethnologie, chercheur
associé au Centre de Recherche Bretonne et Celtique.
1. | Le bimestriel Bretagne
des Livres
(déc. 1999-janv. 2000) note une
analyse peu
conventionnelle : “ Pour Le Braz, les
séparatistes irlandais vivent en somme de l'Irlande et
l'Irlande
est la moindre de leurs préoccupations. Cela leur permet
d'occuper le monde de leur personnalité, de mettre en avant
leur
moi, de s'exalter eux-mêmes, mais là est pour eux
l'essentiel, et peut-être au fond seraient-ils
très
malheureux que l'Irlande ne fût pas malheureuse, parce qu'ils
n'auraient plus de raisons d'embêter l'Angleterre
à son
propos ”. |
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ANNE
GALLAGHER : […]
Chez Le Braz nous retrouvons (…) l'image romantique de
l'Irlande de La
Poésie des races celtiques
d'Ernest Renan, quoique quelque peu teintée de
réalisme.
Le nationalisme irlandais se caractérise par le
rêve et
l'optimisme.
Les Irlandais, beaux causeurs, passent rarement
à l'action, ce qui ne devait sans doute pas
déplaire
à Le Braz, car son ambition pour la Bretagne
était
qu'elle garde son identité ethnique et culturelle sans pour
autant se séparer de la France.
[…}
→
« L'Irlande un état
d'âme :
représentations du nationalisme irlandais chez Anatole Le
Braz,
Michel Mohrt et Raymond Queneau », Études
irlandaises, Vol. 22,
Numéro 1 [en
ligne]
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ANATOLE LE BRAZ ET LES
ÎLES BRETONNES |
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mise-à-jour : 14
novembre 2017 |
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