Achill Island note book / Werner Lambersy. - Auxerre : Rhubarbe, 2006. - 97 p. ; 21 cm. ISBN 2-9523675-9-0
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NOTE DE L'ÉDITEUR :
Ce carnet de voyage en Irlande, de routes empruntées au
gré du hasard, d'empreintes partout relevées d'une
histoire tragique, est à la fois tendre et piquant, ironique et
grave, lucide dans la candeur, désenchanté mais
débordant de rêves, à l'image de l'île
elle-même et de ses drôles d'habitants que Werner Lambersy
croque ici dans leurs plus émouvantes failles. Il n y a ni autre ni ailleurs, dit-il à propos de ces poèmes ; ils sont simplement la part de nous que nous ignorons encore. | La
biographie de Werner Lambersy doit être rapportée à
ses livres ; ils sont la trace d’un voyage intérieur
emblématique que le poète estime suffisamment
significatif pour ne pas avoir à fournir d’autres
indications que celles-ci : né à Anvers en 1941, il vit
actuellement à Paris où il a été
chargé de la promotion et de la diffusion de la poésie
francophone de Belgique jusqu'à sa retraite.
site internet de Werner Lambersy : http://evazine.com/wlam/wlam.htm |
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WERNER LAMBERSY :
[…]
On sait qu’il n’y a pas
d’autre(s) vérité(s) que celle(s) qu’on
découvre tout seul. Le bagage de soi, qu’on emporte avec
soi et souvent malgré soi, cherche toujours une place où
se poser. La poésie est affaire de nomades. Ils plantent leur
tente partout, le temps de retrouver dans les étoiles et parmi
les hommes, le ciel et l’enfer qui les poussent à partir.
A cet égard, l’Irlande vous met d’emblée
devant l’immense, que ce soit l’âme ou la
mer …
☐ Extrait d'une interview publiée dans la revue Décharge (131) — d'autres extraits sur le site de l'éditeur
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EXTRAITS |
Il y a peu de jours comme celui-là
Il faisait beau les dieux étaient assis en terrasse
Et personne ne les voyait
Le chant aussi se retenait dans le silence comme de l'ombre dans du verre
Mais ils étaient des chants et des dieux parce que personne ne les voyait
Il y a peu de jours comme celui-là
Où l'on sait et où l'on ne sait pas sans que cela nuise ni à personne ni au chant
☐ pp. 37-38 | Des tours se dressent encore ici et là telles des crayons taillés
Des bilboquets de pierre dont la tige joue au bout de la ficelle de l'horizon avec le branle circulaire de la boule de l'univers
On y cachait les livres en des chambres dont on tirait l'échelle devant l'ennemi
La lumière venant du haut et les barbares d'en-bas
Depuis elles sont vides et l'office du tourisme nous renvoie
Vers des musées où la foule qui ne lit pas défile en rangs serrés devant des vitrines fermées
☐ pp. 55-56 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Dernières nouvelles d'Ulysse,
avis de recherche » avec des peintures d'Anne-Marie Vesco,
Soligny-la-Trappe : Vincent Rougier (Poésie &
peinture), 2015
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mise-à-jour : 9 juin 2020 |
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