Mon frère
/ Jamaica Kincaid ; trad. de l'anglais (États-Unis)
par Jean-Pierre Carasso & Jacqueline Huet. - Paris :
L'Olivier, 2000. - 192 p. : ill. ; 21 cm.
ISBN 2-87929-215-8
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Jamaica Kincaid raconte la disparition
de son frère, mort du sida à l'âge de trente-trois
ans, à Antigua, une petite île des Antilles. Avec
délicatesse, avec précision, parfois avec une brutalité
inouïe, elle décrit ce qu'elle voit, ce qu'elle ressent.
Elle s'efforce de comprendre pourquoi cet événement
l'oblige à repenser toute sa vie, et (avec elle) celle
de sa famille. Jamaica Kincaid manie l'écriture comme
un scalpel, à la recherche du mot le plus simple, le plus
juste, pour dire et redire les sensations qui naissent de chaque
petit événement. Une approche en spirale qui donne
à son récit un pouvoir d'émotion et une
résonance poétique particulièrement intenses.
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LE MONDE DES LIVRES, 21 janvier 2000 : Jamaica Kincaid explique avoir écrit
des romans nourris de son histoire personnelle […] ou de celle
de sa mère […] et un texte de « non-fiction
absolue » : Mon frère. Dans celui-ci,
elle relate la maladie et la mort d'un frère mort du sida
sur l'île d'Antigua. Dans les deux cas, cependant, la manière
de procéder est la même. « Je ne fais
aucune distinction entre fiction et non-fiction dans ce que je
me permets quand j'écris. Je fais ce que je sens, si cela
sert la vérité » affirme-t-elle.
[…]
La naissance d'un frère,
de treize ans plus jeune qu'elle, avait appauvri la famille et
justifié l'envoi de la jeune fille aux États-Unis.
C'est ce même individu, devenu un homme oisif, désinvolte
et très beau, qu'elle accompagne (y compris financièrement)
jusqu'à la mort dans Mon frère. Curieux
livre écrit à la première personne, bien
sûr, où s'entrechoquent des sentiments et des styles
contradictoires. Jamaica Kincaid veut absolument donner un aperçu
de la réalité, laquelle n'est évidemment
pas monolithique. D'où la coexistence de tendresse et
d'« antipathie » pour ce frère
qu'elle dit ne pas aimer, de très beaux passages et d'autres
totalement non écrits, répétitifs, pesants.
Le tout formant néammoins un livre saisissant, autant
par sa forme que par ce à quoi il veut atteindre.
☐ Raphaëlle Rérolle
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « My brother »,
New York : Farrar, Straus and Giroux, 1997
- « Mon frère »,
Paris : Seuil (Points, 904), 2001
- « Annie John »,
Paris : Belfond, 1986
- « Autobiographie
de ma mère », Paris : Albin Michel,
1997 ; Librairie générale française
(Livre de poche, 14697), 1999 ; Paris : L'Olivier, 2016
- « Lucy »,
Paris : Albin Michel, 1999 ; Librairie générale
française (Le Livre de poche, 15381), 2002
- « Au
fond de la rivière [suivi de] Petite île »,
Paris : L'Olivier, 2001
- « Mr. Potter »,
Paris : L'Olivier, 2004
- « Voyons voir », Paris : L'Olivier, 2016
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mise-à-jour : 24 octobre 2006 |
| PRIX FEMINA ÉTRANGER
2000 |
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