Moi, Jean Guillou,
second chirurgien de l'Astrolabe : Voyage de Lapérouse
(1785-1788) / Jean Guillou. - Beauvoir-sur-Mer : L'Étrave,
1999. - 309 p. : ill., cartes ; 22 cm. -
(Sous la lune et les étoiles).
ISBN 2-909599-42-6
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Ce pourrait être le dialogue
de deux marins bretons, tous deux nommés Jean Guillou,
et que ne séparent que deux siècles. Le plus proche
de nous tire parti de son homonymie avec le second chirurgien
de l'Astrolabe pour tisser une nouvelle relation du voyage
de Lapérouse qui, c'est l'un de ses atouts, dépasse
Botany Bay — terme du rapport officiel — et se
poursuit aux îles Tonga, en Nouvelle-Calédonie,
à Vanikoro …
Au-delà, Jean Guillou
évoque la vraisemblable équipée de quelques
survivants vers les rives australiennes sur une embarcation de
fortune au nom hautement symbolique : Enez Eusa — « nom
celtique de l'île d'Ouessant. Cette île à
l'extrémité de la Bretagne est la dernière
terre que voient les navires se dirigeant vers l'ouest ou le
signe d'une prochaine relâche à Brest ».
De bout en bout, la fiction s'appuie
sur une analyse critique des meilleures sources historiques et
sur une minutieuse enquête menée d'île en
île — Tonga, Loyauté, Santa Cruz. L'ouvrage
bénéficie par ailleurs d'une illustration abondante
et de qualité (cartes, gravures anciennes, photographies)
qui donne relief et vie aux différentes étapes
du périple de Lapérouse et de ses hommes.
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NOTE DE L'ÉDITEUR : […]
L'auteur, ancien marin natif
des Côtes d'Armor, après s'être découvert
un homonyme animé par la même passion de la mer
et de l'aventure, a refait presque toutes les escales de Lapérouse
dans son voyage de circumnavigation. Il a participé dans
le cadre de l'Association Salomon à trois expéditions
de fouilles sous-marines à Vanikoro. Il est allé
plusieurs fois dans cette île qui vit la disparition de
Lapérouse et de ses compagnons en 1788. Il a recherché
des traces des disparus en Australie.
Nul mieux que lui ne pouvait
interpréter le destin funeste de son alter ego et de ses
deux cents compagnons.
Jusqu'à Botany Bay, le
sort de l'expédition ne peut être évoqué
que par les rapports de Lapérouse (regroupés dans
le livre du général Millet Mureau paru en 1797)
et les rapports et lettres personnelles des participants. De
nombreux livres sont issus de ces documents. Par contre le naufrage,
la survie et la mort n'ont eu pour témoins que des indigènes
dont un petit nombre existait encore quand le capitaine Dillon
découvrit Vanikoro en 1827.
Le récit de Jean Guillou
est une avancée concrète dans le lancinant « mystère
Lapérouse » qui dure depuis deux siècles.
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Peter Dillon, capitaine
des mers du Sud : le découvreur des restes de La
Pérouse », Beauvoir-sur-Mer : Éd.
de l'Étrave (Sous la lune et les étoiles), 2000
- « L'odyssée
d'Ann Smith : le destin d'une femme qui croisa celui de
l'expédition La Pérouse », Beauvoir-sur-Mer :
Éd. de l'Étrave (Sous la lune et les étoiles),
2002
- « Aventures dans
les mers du Sud : marins, explorateurs et trafiquants au
coeur du Pacifique », Beauvoir-sur-Mer : Éd.
de l'Étrave (Sous la lune et les étoiles), 2003
- « Sarmiento
de Gamboa, navigateur et cosmographe : l'homme du détroit
de Magellan », Beauvoir-sur-Mer : Éd.
de l'Étrave (Sous la lune et les étoiles), 2006
- « Echos du Grand océan », Verrières : Éd. de l'Étrave, 2006
- « Les mers du Sud m'ont raconté », Beauvoir-sur-Mer : Éd. de l'Étrave, 2008
- « La
Pérouse, et après : dernières nouvelles du
mystère de L'Astrolabe », Paris : L'Harmattan (Lettres du Pacifique, 33), 2011
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mise-à-jour : 28 février 2020 |
Jean Guillou L'écrivain du Pacifique a levé l'ancre pour son dernier voyage en 2014 à l'âge de quatre-vingt-dix-huit ans. |
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