Le maquilleur
d'étoiles / Joel Cano ; trad. de l'espagnol (Cuba)
par Denise Laroutis. - Paris : Christian Bourgois, 1999. -
301 p. ; 20 cm.
ISBN 2-267-01498-X
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : A Casilda,
port de mer, une rencontre, une folie, et l'adolescence de Rafa devient
odyssée — le destin revêt parfois les
traits d'un marin grec.
En 1978, Cuba, l'île
porteuse d'espoirs muée en caïman vorace, est prise
d'une frénésie nouvelle : ambassades
étrangères envahies de fuyards, balseros se
jetant à la mer sur des embarcations de fortune,
dénonciations et répression. La prison
— quelle prison ! — les
rues de La Havane en apprennent long à Rafa, le beau
garçon, le malin. Mais il est mal armé par la
vie, « J'ai toujours pensé que
j'étais un morceau d'immortalité
défectueuse », dit-il, il lutte contre le
vent de l'histoire, s'épuise. Et sa mémoire est
un théâtre où passent des
héros maquillés par ses soins de couleurs et de
paillettes, où la réalité grandit
à la mesure d'une tragédie moderne.
Joel Cano recrée
avec audace, dans ce premier roman, en une chaîne
d'épisodes poignants, cruels et grotesques, par son
écriture à la fois froide et charnue, ce qui
pourrait être la vérité d'un Cuba
d'aujourd'hui …
❙ | Joel
Cano est né à Santa Clara, Cuba, en 1966. Il fait des
études de dramaturgie à l'Institut d'Art de la Havane. En
1989, sa pièce, Timeball,
marque la rupture définitive du théâtre cubain avec
le réalisme socialiste et initie un nouveau courant
contestataire chez les dramaturges de l'île. Fondateur de trois
troupes de théâtre (Théâtre de la Ville, Les
trois tristes théâtristes, Théâtre de la
Lune), auteur de chansons et de plusieurs pièces pour enfants,
metteur en scène et scénariste. En 1994, il s'installe
en France et se consacre à l'écriture de romans et de
nouvelles. Il vient de tourner, à Cuba, son premier
long-métrage, Sept jours et sept nuits. |
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RAPHAËLLE RÉROLLE :
La métaphore d'île
qu'imagine l'auteur est […] une prison sise à
quelque distance de La Havane. Là, dans la violence
inouïe d'un lieu de non-droit, un narrateur tente de survivre
en refusant de se laisser dominer par les
événements. Nous sommes en 1978 et Rafael Moya, « né
en soixante et un à Trinidad »,
est enfermé pour avoir
détroussé un capitaine de bateau grec qu'il avait
entraîné sur une plage
écartée. L'époque est
à la répression, aux
dénonciations et à une
frénésie de fuite qui jette les Cubains dans les
ambassades étrangères ou sur des embarcations de
fortune.
☐ Le Monde des livres, 18 juin 1999
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Le
maquilleur d'étoiles », Paris: Union
générale d'éditions (10/18 domaine
étranger, 3299), 2001
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- « À vendre = Se vende » in Cinq pièces d'Amérique latine, Paris : Editions Théâtrales, 1999
- « Fallen angels » in Des nouvelles de Cuba (1990-2000) présentées par Michi Strausfeld, Paris : Métailié (Suite hispano-américaine, 39), 2001
- « L'île
des peut-être », Paris :
Christian Bourgois, 2001
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mise-à-jour : 11 septembre 2019 |
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