England,
England / Julian Barnes ; trad. de l'anglais par Jean-Pierre
Aoustin. - Paris : Mercure de France, 1999. -
356 p. ;
21 cm. - (Bibliothèque
étrangère).
ISBN
2-7152-2130-4
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NOTE
DE L'ÉDITEUR
: Jerry Batson, qui se définit comme un
« accoucheur
d'idées », va en vendre une assez sensationnelle
à
sir Jack Pitman, un excentrique milliardaire :
créer sur
l'île de Wright une sorte de gigantesque parc d'attractions
rassemblant tout ce qu'il y a de plus typique, de plus connu en
Angleterre. Cela va des blanches falaises de Douvres à
Manchester United, de Buckingham Palace à Stonehenge, du
mausolée de la princesse Diana au
théâtre de
Shakespeare.
Le projet est monstrueux,
hautement à risques, et voilà
qu'il se révèle être un
énorme
succès. La copie va-t-elle menacer de surpasser
l'original ? Et qu'adviendra-t-il si c'est elle que les
touristes
vont préférer visiter ?
Férocement
drôle, drôlement impitoyable,
impitoyablement au vitriol, voilà un portrait de
l'Angleterre
comme on n'en avait encore jamais vu.
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HENRIETTE
KORTHALS ALTES
: […]
England, England est une sorte
de 1984 inversé, où
l'écriture inquiète de Orwell se mue en farce
grinçante. Barnes décrit le processus de
déshumanisation d'une société, non
plus aux prises du totalitarisme, mais de la seule loi du
marché. Ici, il n'est pas interdit d'aimer. Mais les
personnages, auxquels l'auteur n'accorde aucune profondeur
psychologique, n'en sont plus capables.
[…]
L'auteur passe […] habilement du registre romanesque (le
destin
de Martha) à celui de la farce et du conte philosophique (le
destin de l'Angleterre). Barnes est peut-être moins
convaincant
dans son épilogue. Martha, limogée de
l'Île, s'en
retourne en Anglia [ainsi est rebaptisée la vieille
Angleterre] et, dans un décor
pseudo-bucolique, finit cultivant son jardin …
Faiblesse du
roman ou ruse de Barnes ? Vraie ou fausse conclusion candide
et
voltairienne ?
[…]
☐ Magazine Littéraire,
n° 386, avril
2000
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STÉPHANE DAWANS :
C'est pour profiter de l'économie du tourisme et exploiter
financièrement l'hédonisme rentable, qui se
satisfait de
reproductions, que Sir Jack Pitnam, va recréer l'Angleterre
sous
la forme d'un parc à thème sur l'Ile de Wight.
Bien
sûr on est ici dans la fiction. Julian Barnes, linguiste
anglais
qui a jadis contribué au très sérieux Oxford English Dictionary et
est aujourd'hui mondialement connu pour son œuvre
littéraire et particulièrement pour son Perroquet de Flaubert, nous
emmène dans un monde imaginaire dont il nous laisse seuls
juges de savoir s'il s'agit d'une utopie
ou d'une contre-utopie.
[…]
→ « Julian
Barnes, England
England »
— Culture, Magazine culturel de
l'Université de Liège, Juin 2011 [en ligne]
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- «
England, England », London : Jonathan Cape, 1998
- «
England, England », Paris : Gallimard (Folio, 3604), 2002
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mise-à-jour : 24
juillet 2009 |
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