Au pays de la mort blanche /
Valerian Albanov ; éd. établie par
Christian de Marliave ; préface de Jean Louis
Etienne. - Chamonix : Guérin, 1998. -
340 p. : ill. ; 24 cm. - (Le Texte et
l'image).
ISBN 2-911755-20-0
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Le Santa
Anna est parti toutes voiles dehors pour chasser le phoque le
long des côtes sibériennes, au-delà du
Cercle Polaire. Bientôt encerclé par
l'étau des glaces, le navire, jouet des courants, va
dériver pendant près de deux ans. A bord, les
vivres s'épuisent, la tension monte. Treize hommes, sous la
direction du pilote Albanov, décident de tenter
l'impossible : quitter le bateau, rallier la
première terre, affronter l'enfer blanc sans autre
repère que le récit du pionnier Nansen qu'Albanov
connaît par cœur …
Là commence
l'aventure, ce voyage presque immobile. Lorsqu'ils avancent vers le
Sud, la banquise sous leurs pieds, recule vers le Nord !
Pendant trois mois, ils tirent et hissent leurs traîneaux
surchargés, affrontent tempêtes et animaux
sauvages, se frayant un chemin sur la glace
hérissée de blocs, tantôt solide,
tantôt liquide. Ils se nourrissent des quelques biscuits
emportés et lorsqu'ils tuent un ours — un
festin ! — renaît l'espoir de sortir de ce
monde sans couleurs …
Le récit d'Albanov,
rédigé d'après son journal en 1917,
est sans doute l'une des plus fantastiques aventures jamais
écrite ! Le cheminement aveugle de ces hommes dans
ce désert glacé, raconté avec la
précision du géographe, prend le lecteur dans un
jeu de colin-maillard qui se transforme en roulette russe ! ❙ | Valerian
Albanov (Валериа́н Ива́нович Альбанов) est né en 1881 à
Voronej et a été élevé par son oncle dans
la ville d'Oufa. À l'âge de 17 ans, il entre au
Collège naval de Saint-Pétersbourg, dont il sort
diplômé en 1904. Il sert à bord d'un certain nombre
de navires avant de signer en tant que navigateur à bord du Santa Anna
sous le commandement du capitaine Georgy Broussilov pour une
expédition destinée à traverser le passage du
Nord-Est. L’expédition désastreuse se solde par la
mort de presque tous les participants. Après avoir repris la
mer, il meurt en 1919. |
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HERVÉ
PONCHELET :
“ A la lecture de ce livre
remarquable, vous comprendrez ce que signifie d'être
au pire endroit du monde, et de s'y trouver au plus mauvais
moment … ”
On ne saurait mieux résumer que Jean-Louis Etienne,
médecin-marin-explorateur polaire de cette fin du XXe
siècle, le récit de la tragique
expédition du Santa Anna, un
navire russe qui, parti [en 1912] d'Alexandrovsk, port de la mer de
Barents, pour tenter de forcer le fameux passage du Nord-Est et
rejoindre Vladivostock, fut pris dans la banquise et n'en revint jamais.
[…]
Le 10 avril 1914,
après avoir confectionné durant de longs mois
sept kayaks et sept traîneaux rudimentaires, treize hommes,
menés par Valerian Albanov, quittent le vaisseau avec
l'approbation de Broussilov, chef de l'expédition, qui, lui,
a choisi de rester à bord du navire pris par les glaces.
Objectif : atteindre la Terre François-Joseph,
où des expéditions antérieures ont
laissé cabanes et vivres. Seuls Albanov et le marin
Alexandre Konrad, qui ont réussi à atteindre la
base du cap Flora, sont sauvés par le navire Santa
Foka.
☐
Le Point, 5
décembre 1998
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Au pays de la mort blanche : récit de
l'expédition arctique Broussiloff par l'un des deux
survivants, A. Albanoff, premier pilote à bord du brick Sainte-Anna »
publié par le docteur L. Breitfuss et traduit de l'allement
par Th. Schoell, Paris : Payot, 1928
- « Au
pays de la mort blanche », Paris : Paulsen (Guérin), 2006
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mise-à-jour
: 8 décembre 2016 |
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